07/27/2025
🌧 Tranche de vie…
Je vous en ai déjà parlé sans gêne : il y a quelques années, la dépression a frappé à ma porte.
À ce moment-là, ça n’allait plus du tout. En fait, avec du recul, ça faisait probablement un bon moment que je n’allais pas bien… Je m’étais perdue dans un tsunami de changements, de congédiements de collègues, de perte de repères. Ce que je vivais au travail n’avait aucun maudit bon sens. Une énorme perte de sens, une impuissance constante.
J’ai lutté. Je me suis battue. J’ai tenté de rester forte. Après tout, j’avais déjà traversé des épreuves très dures dans ma vie… je devrais être capable encore une fois, non ?
Mais non. Cette fois, mon corps en a décidé autrement. J’ai dû tout arrêter. Et quand je dis tout, c’est tout. Me lever, me laver… c’était devenu des épreuves.
Mais comme bonne « performante » (avec toute l’ironie que ça implique), je me suis fixé un premier objectif, avant même d’accepter pleinement ma situation : me lever chaque matin pour être présente avec ma fille, pour la préparer à aller à l’école. Je voulais qu’elle ne subisse pas les conséquences de ce que je traversais.
Ensuite est venu le vrai travail sur moi. Le plus difficile. Accepter que j’étais au bout du rouleau. Que j’étais épuisée. J’ai dormi 15 heures par jour pendant 3 mois. Imaginez…
Quand on m’a proposé de la médication, j’ai ressenti de la honte. Moi, obligée de prendre ça? Non! Et pourtant… j’ai vite compris que je ne pouvais pas m’en sortir seule. Mon coffre à outils était vide.
Alors j’ai dit oui.
Oui à la médication.
Oui à la thérapie.
Oui à l’autohypnose, au yoga à la maison.
Oui à moi.
Je passais mes journées en hypnose, parfois 6 fois par jour. Et ça me faisait un bien immense.
J’ai compris pourquoi j’en étais arrivée là : je ne répondais plus à mes besoins. J’ignorais mes limites. Je n’étais plus en cohérence avec mes valeurs.
Alors j’ai décidé de me choisir. De me prioriser.
Et doucement, j’ai remonté la pente. Parfois avec des reculs. Mais toujours en avançant.
Il m’a fallu 6 mois avant de pouvoir retourner au travail. Aujourd’hui, je sais que la dépression est un chemin que je connais… et qu’il pourrait revenir. Mais je connais aussi les signes, les déclencheurs.
Et je m’écoute. Je reste vigilante. Je respecte mes besoins.
Je ne minimise plus mes limites. 🙏
Et toi, tu connais tes besoins et tes limites? ...