03/27/2025
"F**K THAT."
Parfois, un bon "f**k that" bien placé permet de lâcher, de dégager, d'envoyer promener tout ce qui est trop "gentil".
Surtout pour nous, les femmes, bien conditionnées.
Celles à qui on a appris à être douces, compréhensives, sages.
À sourire même quand ça serre dans la gorge.
À ne pas faire de vagues, à rester belles et gentilles, à parler doucement pour ne pas déranger.
Y’a un moment où ça suffit. Où la voix n’a plus envie d’arrondir les angles, de faire des phrases polies, de déguiser le brut en beau.
Y’a un moment où ce qui doit sortir, sort. Sans filtre. Sans costume de bonne élève, de femme douce, de thérapeute bienveillante. "JE M’EN CALI%$& #@*!" Juste la vérité brute, qui traverse le corps, explose dans la gorge et fait vibrer la chair.
Et ce n’est pas une posture de rebelle. C’est une posture d’être pleinement assumé. C'est TOUT.
De quelqu’un qui ne joue plus de rôle. Qui ne s’excuse plus d’exister. Qui ne dilue plus sa vérité pour rendre ça plus digeste aux autres.
Dire ces mots-là, ce n’est pas juste un caprice ou une crise. C’est viscéral. C’est une permission sacrée. Une réappropriation de l’espace, du souffle, du timbre.
Quand t’as passé ta vie à retenir, à moduler, à baisser le ton pour ne pas déranger, le jour où ça sort… HALLELUF**KING’YA' !!!
Ça tremble dans les tripes, ça chauffe dans le ventre, ça gronde dans la cage thoracique. Et ça libère.
La voix qui dit "F**K OFF" avec une droiture parfaite des doigts, elle ne tremble pas. Elle ne négocie pas. C’est un non clair, solide, aligné jusqu'au bout des doigts.
Et c’est exactement la thématique du moment dans mes accompagnements.
On met les gants blancs de côté. On arrête de jouer les gentils. Pour enfin S'HABITER pleinement.
Tout ce qui oppresse, tout ce qui pèse, tout ce qui nous bouffe de l’intérieur et qu’on ose à peine nommer. On le garde en dedans, on le ravale, on le transforme en tensions dans le cou, en mâchoires crispées, en poids sur les épaules...
Mais si, au lieu d’accumuler, on laissait sortir ?
À travers la voix. À travers le corps. Avec un son qui nous ancre, qui nous ramène à la terre.
Une voix libérée, c’est une voix qui sait dire "NON" sans s’excuser.
C’est une voix qui n’a pas peur de son propre feu.
C’est une voix qui prend sa place, même si ça dérange.