02/11/2023
RÉCIT D’ACCOUCHEMENT.
G avait eu une belle grossesse, un peu anxieuse, comme peut l’être une grossesse post fausse couche, ceux qui savent savent. Mais le troisième trismestre était une promesse de plus en plus calme de ce premier bébé E dans la famille. G avait un suivi sage-femme, et planifiait accoucher en maison de naissance, elle avait elle-même été doula et assisté une trentaine d’accouchements. À 37 sa, on a découvert à bébé E une malformation au cerveau, et G a dû se rendre en diagnostic urgent à Ste-Justine. Une fois le choc et les doutes sur la possible survie de Bébé E écartés, il avait des chances d’être correct, comme des risques de re**rd ou d’handicap. Un accouchement à l’hôpital sous monitoring constant était recommandé. Gros changement de planning pour G, deux semaines avant cette naissance. À 6h30 am, G s’est fait réveillée par une première contraction, suivie de plusieurs autres vraies. Calmement, elle a pris les contractions en marchant, dans la maison et dehors. L’intensité augmentait sur l’heure du dîner et G n’avait plus trop envie de prendre l’auto, signe qu’il était peut-être temps de partir. Les parents de bébé E avaient un plan de naissance de trois pages, rédigées dans un soucis de reprise de contrôle après les chamboulements de fin de grossesse. Dedans, il était écrit que G ne voulait pas être mise au courant de sa dilatation, sachant que ce n’est pas toujours une donnée fiable sur la durée ou l’intensité. Rapidement, les nausées et les vomissements se sont mis de la partie, à l’hôpital. Nausées qui ont rendu le bain détestable, seule pause au monitoring accordée à G, elle qui s’imaginait accoucher dans l’eau depuis plusieurs années. Les contractions s’intensifiaient, il n’y avait plus rien à vomir, les douleurs étaient surtout dans le bas du dos, les heures s’allongeaient. La conjointe de G et sa sage-femme présente comme accompagnante se sont mis à lui masser le bas du dos, faire des points de pression, compressions de bassin. On suspectait que bébé était en postérieur, c’est-à-dire, « le nez en l’air » ce qui appuie autrement sur le col et le bassin. - SUITE EN COMMENTAIRE.