09/23/2025
La blessure originelle
Les 5 blessures de l’âme mises en lumière par Lise Bourbeau dans son livre Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même.
Selon elle, chacun de nous porte, à des degrés différents, des blessures fondamentales vécues dans l’enfance. Elles conditionnent nos comportements, nos réactions et nos masques de protection.
Voici les 5 blessures principales :
1. Le rejet
• Vécue très tôt, parfois dès la conception ou la naissance.
• Sentiment de ne pas avoir le droit d’exister, peur de ne pas être désiré.
• Masque de protection : le fuyant (tendance à disparaître, à s’effacer).
2. L’abandon
• Liée au sentiment d’être privé de soutien, d’affection, de présence.
• Peur de la solitude et du manque.
• Masque : le dépendant (besoin excessif d’attention et de réassurance).
3. L’humiliation
• Apparaît souvent quand l’enfant se sent rabaissé, ridiculisé, contrôlé au niveau du corps ou des désirs.
• Peur de la honte et du déshonneur.
• Masque : le masochiste (se dévaloriser, se sacrifier pour les autres, se charger de tout).
4. La trahison
• Naît quand la confiance donnée est rompue, souvent vis-à-vis du parent du sexe opposé.
• Peur de l’engagement, de la manipulation ou du mensonge.
• Masque : le contrôleur (volonté de tout diriger, besoin de garder le pouvoir).
5. L’injustice
• Se développe lorsque l’enfant ne se sent pas reconnu dans sa valeur ou se sent traité de façon inéquitable.
• Peur de ne pas être respecté ou considéré.
• Masque : le rigide (perfectionnisme, dureté, exigence envers soi et les autres).
L’idée centrale est que ces blessures ne sont pas une fatalité : elles sont des portes vers la guérison et l’acceptation de soi.
la blessure du rejet yin.
Si l’on suit les symboliques, le yin est ce qui reçoit, accueille, nourrit, enveloppe. C’est le principe du dedans (émotion, intimité, corps, nuit, silence, vulnérabilité).
Alors, la blessure du rejet yin pourrait se comprendre comme :
• Au niveau personnel :
• Le refus de la vulnérabilité, de l’émotion, du besoin d’amour.
• Le rejet du féminin en soi (homme ou femme), ce qui crée une dissociation : on privilégie l’action, le contrôle, l’intellect (yang), au détriment de la sensibilité, du repos, du ressenti (yin).
• Psychologiquement, cela rejoint souvent la blessure du rejet décrite par Lise Bourbeau : la peur de ne pas être désiré, d’être « en trop », et donc de refuser sa propre profondeur.
• Au niveau relationnel :
• Cela se manifeste par la peur d’être envahis par l’autre ou par le lien affectif.
• Ou encore par l’incapacité à s’abandonner dans la relation, à se laisser porter, à accueillir la douceur.
• Au niveau collectif :
• Le rejet yin se voit dans les sociétés qui nient l’importance du repos, des cycles, de la Terre nourricière.
• C’est la glorification de l’efficacité, de la productivité, du rationnel, qui laisse peu de place à l’écoute, au soin, au ralentissement.
En résumé, la blessure du rejet yin est la douleur de voir sa part sensible, réceptive et féminine refusée – par soi-même ou par le monde.
l’abandon du yang.
Le yang, c’est l’élan vital, l’action, la force solaire, l’affirmation de soi, le rayonnement, le mouvement vers l’extérieur. C’est ce qui ose, ce qui prend place, ce qui tranche.
Alors, la blessure d’abandon yang pourrait s’entendre ainsi :
• Au niveau personnel :
• Ne pas se sentir soutenu dans son élan, comme si chaque initiative risquait d’être laissée sans réponse.
• Craindre que son expression, son feu, sa force soient abandonnés, non reconnus, non valorisés.
• Cela peut amener une difficulté à s’affirmer : soit on éteint son yang (on n’ose pas, on doute de sa légitimité), soit on le surcompense (hyper-affirmation, besoin de briller ou de dominer pour ne pas se sentir abandonné).
• Au niveau relationnel :
• On peut attirer ou craindre des partenaires qui « laissent tomber » dès qu’on agit ou qu’on s’exprime.
• Cela crée un paradoxe : un besoin d’appui, mais une peur constante que l’autre disparaisse si l’on manifeste sa force ou sa clarté.
• Au niveau collectif :
• L’abandon yang se traduit par une humanité qui a parfois honte de sa puissance ou la détourne destructivement (violence, domination) faute de l’assumer dans sa forme saine (protection, affirmation, clarté).
• C’est le risque de dissocier la volonté de la responsabilité : agir sans porter ou, au contraire, s’abstenir par peur d’être rejeté si l’on agit.
En miroir :
• Blessure du rejet yin = peur de recevoir, de dépendre, de montrer sa vulnérabilité.
• Blessure d’abandon yang = peur de s’élancer, de se montrer, de porter sa lumière, de rester seul dans son action.
Ensemble, elles forment une polarité : le rejet touche la matrice (yin), l’abandon touche l’élan (yang).
Le couple sacré