11/19/2024
Un texte d'espoir...
Jeune adulte, la curiosité m'a mené dans des endroits sombres, des lieux où la souffrance, la misère et la violence régnaient. J'ai vu des choses qui m'ont marqué à vie, des réalités si dures qu'elles semblaient ne laisser place à aucun espoir. Mais aujourd'hui, je peux dire que cette curiosité, bien qu'elle m'ait exposé à des vérités douloureuses, m’a aussi permis de comprendre quelque chose de fondamental : il est possible de passer à autre chose, de se relever, de chercher et de trouver la lumière, même après avoir traversé les ténèbres.
Au fil du temps, j’ai appris que ce qu’on voit ne définit pas forcément ce qu’on est, et que la souffrance, bien qu'elle fasse partie de l'existence, n'est pas la seule facette du monde. Oui, il y a la misère, il y a la douleur, mais il y a aussi des forces invisibles qui agissent pour reconstruire, pour guérir, pour transformer. Il y a des gens qui, chaque jour, font des choix courageux pour sortir de l’ombre, des personnes qui, malgré la dureté de leur parcours, trouvent des moyens de se relever, d’avancer.
J’ai découvert que la beauté existe, même là où on ne l’attend pas. Que derrière la violence et le chaos, il y a des histoires de résilience, des moments de tendresse, des sourires échangés, des actes de solidarité qui ne demandent qu'à être vus. Oui, la misère peut être omniprésente, mais il y a aussi des initiatives, des projets, des gens qui refusent de sombrer dans le désespoir et qui, au contraire, trouvent des solutions, qui cherchent à apporter du changement, aussi petit soit-il. Ces petites lueurs d’espoir, ces actions qui guérissent, qui redonnent foi, je les ai vues. Et aujourd’hui, ce sont elles qui occupent mon esprit, plus que les images sombres du passé.
J’ai compris que la clé réside dans notre regard. Ce n’est pas parce qu’on a vu des choses terribles qu’on doit s’y enfermer. Au contraire, c’est en choisissant de regarder autrement, en décidant de voir ce qu’il y a de beau, de lumineux, et surtout de positif dans l’humain, que l’on peut se libérer de l’emprise de la douleur. La vie, après tout, est aussi faite de ces petites victoires quotidiennes, ces moments d’espoir qu’on peut semer, à notre échelle.
Aujourd’hui, je choisis de regarder le monde avec des yeux nouveaux, non pas pour ignorer la souffrance, mais pour voir les solutions, pour voir ceux qui luttent et qui gagnent, pour voir que, même dans les endroits les plus sombres, la lumière existe. Et je crois de plus en plus qu’en allant à la rencontre de cette lumière, on peut non seulement se réconcilier avec soi-même, mais aussi participer, à notre manière, à faire grandir cette lumière autour de nous. Parce qu’au fond, la curiosité, si elle nous ouvre parfois des portes douloureuses, nous montre aussi qu’il y a toujours un chemin vers la guérison, vers la beauté, vers le possible. Et ce chemin, je l’ai trouvé. Il est là, et il est à portée de main, pour celui qui choisit de le suivre.
Signé M
Les clés de l'Alizé