16/01/2024
Notre ventre, un deuxième cerveau
Notre ventre est capable de fonctions involontaires pour faire avancer le bol alimentaire dans les intestins et de permettre l’absorption des nutriments dans notre corps. Mais aussi, il collabore avec les défenses immunitaires.
Notre intestin et notre cerveau ont un point commun essentiel, ils contiennent un centre nerveux. Le cerveau est le système nerveux central et le ventre, notre deuxième cerveau, est le système nerveux entérique. Le nombre de neurones contenu dans notre ventre est équivalent à celui d’un cerveau d’un chien. Lors du développement embryonnaire, les cellules nerveuses du cerveau se séparent pour migrer dans le ventre et former le second système nerveux au niveau intestinal.
Ces deux cerveaux sont reliés par le nerf vague qui leur permet de communiquer grâce à des neurotransmetteurs. Certains neurotransmetteurs comme la sérotonine, la dopamine, la noradrénaline, etc. ont produit dans le cerveau et au niveau intestinal. La sérotonine est l’hormone du bien-être et elle est impliquée dans les déséquilibres psychologiques provoquant stress, anxiété et dépression.
Le microbiote intestinal est spécifique à chaque individu et il participe activement aux échanges entre le cerveau et les intestins. Ce dialogue peut être perturbé en cas de dysbiose ou d’inflammation. Des maladies comme la dépression, les maladies inflammatoires, l’obésité, la fatigue chronique, le diabète, etc., peuvent avoir une origine dans la dysbiose. De nombreux éléments peuvent influencer la composition de notre flore intestinale comme notre alimentation, la pollution, les métaux lourds, les antibiotiques, le stress chronique ou nos émotions. Il est prouvé que nos bactéries intestinales sont capables d’influencer notre personnalité et que la modification de notre microbiote provoque des changements au niveau de l’humeur et du comportement. C’est dans l’intestin que le tri entre l’assimilable et le non assimilable se fait. Les maux du système digestif montrent une difficulté à digérer, mais aussi à assimiler les expériences. Les expressions « avoir la boule au ventre » ou « le ventre noué » en sont des exemples. On peut dire maintenant que nos émotions influencent notre ventre, et que notre ventre influence nos émotions.