28/10/2025
🌾 “Les tiges sèches ne sont pas mortes. Elles abritent la vie.”
🌿 Ce qui se passe vraiment
Quand l’automne arrive, beaucoup de jardiniers se hâtent de “nettoyer” le jardin : couper, tailler, ranger, effacer toute trace du passé végétal.
Mais ces tiges qu’on croit inutiles — verveine, lavande, fenouil, achillée, sauge… — sont en réalité des refuges silencieux.
À l’intérieur, on trouve :
des larves de coccinelles qui attendent les pucerons du printemps,
des papillons qui se sont endormis pour survivre au froid,
des abeilles solitaires qui ont scellé la tige creuse avec de la boue, pour y pondre leurs œufs,
des micro-chrysope, minuscules prédateurs des pucerons, suspendus dans la matière sèche.
Chaque tige coupée “pour faire propre” est en réalité un abri détruit, une génération effacée avant même sa naissance.
Et quand on multiplie ce geste sur tout un quartier, c’est tout un réseau de pollinisateurs et d’auxiliaires du jardin qu’on efface sans le savoir.
🌱 Ce qu’il faut faire à la place
Ne rien couper avant le printemps. Laisse les tiges jusqu’en mars-avril : elles protégeront le sol du gel, retiendront la neige et serviront d’hôtel pour la vie du jardin.
Accepte la beauté du sauvage. Le jardin “propre” est souvent stérile ; le jardin “vivant” est plein de textures, de graines et de promesses.
Si tu tailles, taille haut. Laisse 20 à 30 cm de tiges : beaucoup d’insectes s’y abritent juste au-dessus du sol.
💬 En laissant les tiges, tu offres :
des chambres d’hiver aux abeilles,
des refuges aux papillons,
et une future moisson de vie au printemps. 🌸