
02/06/2025
Je t’aime, mais en ce moment, je ne t’apprécie pas beaucoup…
Je t’aime. C’est une certitude. Un ancrage profond. Tu fais partie de ma vie, de mon chemin, de ce qui a du sens pour moi.
Mais en ce moment, je ne t’apprécie pas beaucoup.
Et ça me fait un peu mal de le dire, parce que souvent on confond les deux : l’amour et l’appréciation. On s’imagine que si on aime vraiment quelqu’un, on devrait l’aimer tout le temps avec la même intensité, la même tendresse, la même douceur. Mais la réalité, c’est que même dans l’amour le plus sincère, il y a des jours où l’autre nous irrite, nous fatigue, nous échappe, nous tombe sur les nerfs.
Je ressens une distance entre nous. Peut-être qu’elle est passagère, peut-être qu’elle vient de moi, ou peut-être qu’on porte chacun une tension, une fatigue, un besoin non exprimé. Mais je ne peux pas faire semblant. Là, maintenant, j’ai du mal à être dans la bienveillance. Je t’aime, oui, mais je suis agacé. Frustré. Peut-être même un peu triste.
J’aimerais que ce que je ressens ne t’éloigne pas de moi, mais qu’au contraire, ça nous permette de rester vrais. De ne pas jouer à faire semblant que tout va bien quand, à l’intérieur, ça frotte.
Je t’aime, et c’est justement pour ça que je veux être honnête avec toi. Que je veux qu’on puisse traverser ces zones d’ombre sans avoir peur. On n’est pas obligés de se plaire tout le temps pour que ça tienne. On n’est pas obligés d’être parfaitement synchronisés tous les jours pour que ça ait du sens.
Il y aura des matins comme celui-ci, où on se regarde à peine. Des silences un peu lourds, des soupirs qui parlent plus que les mots. Et pourtant, au fond, mon amour reste. Peut-être même qu’il grandit dans ces moments-là, parce qu’il apprend à aimer sans illusion, à aimer même quand c’est moins joli.
Je ne t’apprécie pas beaucoup aujourd’hui. Mais je t’aime toujours. Et je choisis de rester ici, dans cet espace inconfortable, avec toi. Parce que l’amour, ce n’est pas fuir quand ça pique. C’est rester, même quand ce n’est pas simple.
Je t’aime, mais en ce moment tu me fais c***r ou peut-être que c’est moi …