
07/08/2025
𝗤𝘂𝗮𝗻𝗱 𝘁𝗿𝗶𝗲𝗿 𝗰'𝗲𝘀𝘁 𝘀'𝗮𝗹𝗹𝗲́𝗴𝗲𝗿
Lors d'un déménagement, on trie, on jette, on donne. Et on peut être étonné de constater tout ce qu'on a pu amasser tout au long de ces années : la vieille malle à liqueur du grand-père, le pot en terre cuite d'une fête des mères qui n'a jamais trouvé sa place dans la cuisine, le projecteur super 8 du papa .
Si ces objets transforment notre rétine en projectionniste du souvenir, en un cinéma Paradiso aux couleurs du passé, il n'en reste pas moins qu'ils sont vécus comme des encombrants, des inutiles qui ne sont bons qu'à prendre la poussière au fond de notre cave ou dans le grenier.
Dans notre vie, c'est un peu la même chose. On grandit, on bouge, on évolue. Et on sème, par-ci par-là, des bouts de nous qui ne font plus sens avec qui nous sommes à l'aune de notre présent. Personnellement, j'y ai déposé mon poing levé, ma rébellion. Je n'ai plus besoin de cette colère, je ne ressens plus le besoin de hurler pour me sentir écoutée. Si je conserve précieusement mon indignation, j'ai troqué ma rage contre un peu de sagesse et de paix intérieure.
C'est dans cette évolution que nous pouvons petit-à-petit nous délester du superflu qui nous donne un sentiment de sécurité, de la carapace qui nous donne l'illusion d'une protection, afin de ne refléter que l'essentiel de notre être.