28/05/2025
18 mars 2020
Depuis 3 jours, mon cabinet s'est transformé en "école à la maison".
Depuis 5 jours, les écoles sont fermées. Et ça va durer.
Mon fils cadet, 12 ans, est porteur de plusieurs troubles DYS. Nous sommes à cette époque en pleines démarches pour lui obtenir un ordinateur en classe et demandons désespérément un réseau depuis trois mois.
Au moment où le monde bascule dans la folie, où nous nous retrouvons tous à la maison, où on m'interdit de travailler, nous choisissons de tirer parti de ces "vacances forcées".
Le matin du premier jour d'"école à la maison", je décide de faire travailler mon fils sur ordinateur et mets l'école devant le fait accompli.
Pendant deux mois, je fais faire de la dactylo à mon fils, me tiens à côté de lui tandis qu'il fait son travail scolaire, et découvre ses véritables compétences quand qu'il n'a pas besoin d'écrire. Il apprend à toute vitesse, et fait d'énormes progrès. Il prend confiance en lui tandis que je le découvre. À son retour à l'école, ce n'est plus le même.
En mars 2020, avant bien d'autres batailles, j'ai pris conscience que je pouvais changer son destin en déjouant la logique d'un système qui broie les enfants différents.
Aujourd'hui, il est où il rêvait d'être, sur le chemin d'études scientifiques. Parce qu'il le veut et en est capable, malgré son TDAH, sa dysphasie, sa dyslexie, sa dysorthographie, sa dyspraxie et sa dysgraphie, et grâce à ses capacités que désormais ses professeurs soulignent.
J'ai choisi de vous raconter cet épisode, car il est marquant pour la mère guerrière que je suis. Et que cette expérience fait partie de celles qui ont forgé la thérapeute et coach que je suis aujourd'hui.