01/04/2024
N' ATTENDEZ JAMAIS LE FINANCEMENT DE L'ETAT AVANT DE LANCER VOTRE PROJET AGRICOLE
⛔🛑⛔⛔🛑⛔🛑⛔
- FORMATION DU VENDREDI 24 ET SAMEDI 25 MAI 2024 À ABIDJAN
- CONTACT : 0707616698
-- FORMATION À LIBREVILLE AU GABON DU VENDREDI 14 AU DIMANCHE 16 JUIN
-CONTACT : 077833824
⛔🛑⛔🛑⛔🛑⛔🛑
Plusieurs programmes agricoles ne marchent pas a ce jours, parce qu’ils sont faits par des bureaucrates, dans des bureaux climatisés, qui sont déconnectés de la réalité des populations. Ils élaborent des solutions pour les problèmes qu’ils ignorent. Et malgré les critiques qui viennent des praticiens et des experts indépendants, ils font la sourde d’oreille et passent leur temps à laisser entendre que c’est la faute des occidentaux. Voilà en gros, pourquoi les efforts pour soutenir l’agriculture ne sont pas efficaces. Comment comprendre que les exploitants privés s’en sortent mieux que ceux qui se font accompagner par les gouvernements, quand on connaît les montants alloués ?
Mes chers amis, africains en particulier, nos gouvernements ont déjà assez de problèmes. Ils ont des crises à gérer, des routes à construire, des hôpitaux à équiper, des écoles et des villages à électrifier, des barrages à créer, de l’eau potable à donner aux populations et l’administration générale des affaires de la nation. Donc, s’ils découvrent que vous lorgner encore sur ce peu, alors qu’ils planifient aussi de distraire une partie ; s’ils entendent que vous espérez des dons et des subventions de l’Etat, parce que vous avez investi dans l’agriculture, ce ne sera pas évident. Votre projet risque de demeurer au stade d’un vœu pieux.
D’un autre côté, j’ai remarqué que ceux qui recherchent le plus les dons et subventions de l’Etat pour l’agriculture, sont ceux qui n’ont même pas encore un hectare de terre cultivé quelque part. Je ne dis pas que le gouvernement ne doit pas financer ou accompagner les agriculteurs, mais cela ne doit pas être l’élément déterminant pour se lancer dans l’agriculture. Ce serait du pur tiercé.
L’autre problème avec le gouvernement, c’est les procédures interminables. J’ai envoyé mon dossier dans certains programmes de financement et d’accompagnement agricoles. Pendant plus de deux ans, on me traînait entre les descentes payantes des ingénieurs de ce programme sur mon site, des réunions sur réunions, et les frais de montage et de suivi du dossier, tout cela pour rien.
Une autre fois, J’ai fait des demandes de semences améliorées à un de ces programmes, sans suite favorable. Un beau matin, mon téléphone a sonné. C’était une dame de cette structure qui me demandait de passer prendre les semences de maïs. Ce jour-là, ma joie et ma surprise étaient au comble. J’ai loué un camion-fourgon pour transporter les semences jusqu’au champ, il fallait transporter environ deux tonnes de semences. Mon ingénieur et moi avons effectué un test de germination pour apprécier les résultats avant d’engager les semis. A notre grande surprise, le taux de germination fut de moins de 7%. C’est là que j’ai compris tout le jeu qui se jouait. En fait, ils avaient gardé stockées dans leurs magasins, les semences destinées aux agriculteurs, au point qu’elles se sont détériorées. Il leur fallait donc un bouc émissaire avec des justificatifs pour éviter des ennuis. Ash !
Imaginez un peu si, à cette époque, j’avais ensemencé mon champ de trente hectares avec des semences détériorée ! J’aurais non seulement perdu une campagne entière, mais aussi, le temps, le carburant (puisque c’est le tracteur qui sème) et les engrais (quand le semoir met les grains au sol, il met également les engrais). J’aurai, en plus, été en re**rd sur le remboursement du crédit que j’avais pris pour agrandir et moderniser mon champ. Pour eux, peu importait les dommages, ce n’était plus leur problème.
Apres tous ces coups et regels, j’ai décidé d’oublier les subventions et programmes du gouvernement, et je vous assure, ma vie est plus calme et mon projet se développe sereinement. S’il s’avère que le gouvernement finance les projets agricoles, et que vous vouliez postuler, soyez aussi prêt à attendre plus de trois ans et peut-être aussi, à ne rien avoir au bout du processus. Préparez-vous aussi à la corruption du système, et souvent, aux commissions officieuses qui peuvent vous être imposés par ceux qui sont censés libérer les fonds. Dans tous les cas, vous risquez de perdre des années dans votre chronogramme et ne rien faire à la fin.
Mon conseil est simple : oubliez le gouvernement et commencez ! Commencez, même si c’est avec un hectare ; puis petit à petit, vous augmenterez vos surfaces. Plus vous serez sérieux dans votre travail, plus vous serez admiré de tous, même par ces autorités qui voudront alors être filmés à vos côtés. Banques, ONGs et Administrations voudront à ce moment, mettre à votre disposition des financements.