
06/08/2023
Fréquente (15 à 20 % des femmes) et considérée comme bénigne, la vaginose n’attire que bien peu l’attention. Son caractère intime est bien sûr en cause, ainsi que son intrication avec les maladies sexuellement transmissibles et l’idée fausse d’un manque d’hygiène qu’elle véhicule dans l’imaginaire collectif. Pourtant, si ses causes et ses conséquences sont effectivement le plus souvent bénignes, sa reconnaissance, sa prévention et son traitement pourraient bien s’avérer bien plus nécessaires qu’on ne le croit.
Un déséquilibre du microbiote vaginal
La vaginose est en rapport avec un déséquilibre de la flore vaginale (ou microbiote vaginal). A l’instar de la flore intestinale, celle-ci est régie par une subtile composition de ses bactéries. Le microbiote se caractérise ainsi par un équilibre entre germes aérobies et germes anaérobies. Il a un rôle de protection contre les bactéries pathogènes et les infections sexuellement transmissibles. Dans une vaginose bactérienne, les lactobacilles sont en nombre insuffisant et les bactéries anaérobies (comme Gardnerella vaginalis, Megasphaera spp et Atopobium Vaginae) sont surreprésentées.