01/06/2023
De mon côté, j’étais loin d’imaginer que c’était les œuvres de la prière de mes proches et cette brillante initiative de ma copine qui œuvraient à ce que je sois ‘’ favorisé ‘’ si on peut le dire ainsi.
Je me disais que j’avais beaucoup de chances peut-être… Qu’ils avaient longtemps vu mes efforts et qu’ils étaient prêts à réduire mes peines. Sauf que en enfer, la pitié n’existe pas.
Pour de vrai, j’avais déjà beaucoup de repos et lorsque ça avait commencé à m’intriguer, j’ai rencontré un artiste, un célèbre artiste musicien décédé qui était dans mon groupe.
C’est vrai que de son vivant, des rumeurs sataniques couraient sur sa personne… Étant là-bas, avec lui, j’avais donc confirmé que ces rumeurs étaient purement vraies.
Son passage sur terre avait noirci son étoile que la bouche qui essayait de prier pour le repos de son âme se retrouvait en train de pourrir toute seule.
Son nom était désormais maudit comme son âme… Lui qui connaissait ce système avait compris ce qui m’arrivait et un jour , je le vis me regarder pendant longtemps, je remarquai de l’envie dans ses yeux et son regard…
- Je t’envie tellement si tu savais.
THÉO: Pourquoi ?
- Toi ton nom peut encore être sincèrement prononcé sur la terre des vivants et ça t’aide beaucoup
Je suis resté silencieux car j’ai essayé de comprendre ce qu’il voulait me dire… Avant de continuer il regarda au dessus de nous. Nous étions en permanence surveillés par des démons volants.
Ce sont des créatures dont même la description ne saurait vous faire mettre une image dans votre subconscient. Tout ce que je peux vous dire c’est qu’elles avaient de grandes ailes pointues et crochues qui leur permettaient de parfois piquer afin de faire du mal, les scies qui leurs servaient de dents coupaient ton bras et pendant des jours tu souffrais sans soins, sans traitement.
- Tu ne ressembles pas à quelqu’un dont les jours sont finis! Tu ne ressembles pas à quelqu’un qui mérite d’être ici
Je ne savais pas si je devais lui dire la vérité, alors je l’ai laissé continuer.
- J’entendais parler de l’enfer , de ce monde et je me disais que je saurai gérer. Mais hélas, autant mieux la mort ! Non! Qu’est ce que je raconte ? Je suis mort !
Là-bas , il n’y a pas de célébrités, tout le monde est humilié, maltraité et piétiné au même niveau. Chez les morts, la différence sociale n’existe pas. C’est un bien éphémère qui reste sur la terre des vivants.
Je parlais avec cet artiste que j’avais juste l’occasion parfois de voir à la télé et c’est lui qui m’enviait ?
Il continua…
- J’ai cru que je pouvais vivre une belle vie sur terre et souffrir moins ici mais hélas, j’aurai dû choisir le chemin de…
Il arrêta sa bouche et regarda à côté tout en paniquant puis il me dit
- Son nom, on ne le prononce pas ici , sinon tu regretteras.
Je ne pouvais imaginer de qui il parlait… Je préférais d’ailleurs simplement l’écouter
- Si j’avais compris certaines choses, je ne serai pas ici. Je serai plutôt où c’est bien, où c’est calme, doux, où il fait beau, où tout est bleu, où tout brille.
Il était en train de qualifier cet endroit avec un léger sourire au coin des lèvres. Sourire qui ne mit long car il fut très rapidement arrêté pour avoir sourit.
Ici on devait être soit entrain de souffrir , soit triste , soit entrain de travailler. Il fut donc brûler durant de nombreux jours.
Pendant ce temps, sur terre… Élodie ne lâcha pas prise sauf ce jour où par surprise ma mère arriva et demanda à cette dernière de tout arrêter.
Lorsque Élodie lui demanda pourquoi et lui précisa que c’est elle même qui avait donné son accord, celle ci lui dit
- Mon beau frère dit que ce n’est pas dans nos traditions! Qu’il ne te connaissent pas comme la femme de Théo, alors tu devrais arrêter.
Élodie n’avait rien compris. Mais puisqu’elle était calme et respectueuse, elle préféra respecter maman et demanda aux amis de retourner chacun chez soi.
Mon oncle Elvis, sait lui même ce que ces prières lui faisaient, comment est ce qu’elles agissaient sur lui mais une chose est sûre, des répercussions il y’en avait.
Après donc l’abandon, ma souffrance extrême avait repris et tout était redevenu comme avant avec les brûlures, les fouets et tout ce que vous pouvez imaginer d’ailleurs.
Jusqu’ici je n’avais pas compris ce changement, il aurait donc encore fallu que je sois prêt de l’artiste qui se mit une fois de plus à me parler.
- Les gens qui te portaient à cœur ne se rassemblent plus pourquoi ?
THÉO: De qui est ce que tu parles ?
- Il y’a des gens , encore vivants qui pensaient à toi chaque soir et c’est pourquoi ton âme souffraient moins. Depuis un moment, ils ont arrêté je ne sais pas!
Je le regardais et je n’y croyais pas vraiment. Je ne comprenais même pas totalement. A dire que la souffrance ici, nous rendait donc anormaux ? Cinglés ?
Je le laissais parler pourtant ce qu’il me disait était purement vrai mais où étais l’esprit pour comprendre ou être sage ?
Après de nombreux moments de souffrance depuis lors, j’étais à bout… Je me demandais ce que j’avais fait pour mériter ce calvaire , mais je ne trouvais pas de mots.
Chaque jour que je croisais cet artiste, il ne manquait de me répéter une seule et unique chose…
‘’ Tu as encore une chance de t’en sortir, tu peux encore fuir cette souffrance si réellement les gens t’ont aimé et si aussi tu étais quelqu’un de bien ‘’
Cette période dura dans le pays des morts au point où j’avais l’impression que ça ne finirait donc jamais… Sauf que ce jour alors que nous étions entrain de travailler dans une des localités d’un des plus puissants démons des affaires qui nous avaient sollicités, quelque chose s’est produit.
Les démons gardiens étaient entrain d’enchaîner tout le monde pour un retour chez ‘’ nous ‘’ , moi même je fus enchainé… On marchait donc doucement et tout fatigué pour encore aller continuer ailleurs lorsque tout d’un coup les chaînes se détachèrent.
Elles tombèrent au sol et personne n’avait rien vu, ni rien entendu du bruit des chaînes qui avaient atterri au sol.
La chaîne d’ esclaves s’éloigna et moi, j’étais là abandonné tout seul, capable de m’enfuir mais où ? Je ne sais pas ! Peut-être aussi loin de cette souffrance
Mais ma véritable question était de savoir ce qui s’était passé pour que ça arrive….
A SUIVRE ....