10/02/2023
💉👩🔬Quels sont les germes responsables d’une infection génitale basse. 🎯
En fonction des germes responsables des IGB, deux grands groupes se distinguent :
1. Les germes non sexuellement transmissibles
a) Mycoses à Candida albicans
Son diagnostic est clinique : leucorrhée blanchâtre, grumeleuse (lait caillé), indolore avec prurit vulvaire et brûlure vulvaire, dyspareunie +/- dysurie, lésions de grattage. prélèvement vaginal (avec mise en culture et antifongigramme) seulement si doute diagnostique ou mycose récidivante.
b) Vaginose bactérienne
Elle est due à une prolifération bactérienne anormale (bactéries anaérobies type Gardnerella vaginalis et Mycoplasma hominis). Ici, les leucorrhées sont grisâtres, peu abondante, malodorantes.
Diagnostic : - Test à la potasse positif/Sniff –test (odeur de poisson pourri), PH vaginal alcalin
-Présence de clue cells à l’examen extemporané (pathognomonique)
-Disparition de la flore bactérienne normale : score de nugent.
c) Autres infections bactériennes
Plusieurs autres germes peuvent être impliqués dans la Vaginose bactérienne (Escherichia coli, Streptocoque, Staphylocoque…). Dans ce cas le diagnostic se fait par prélèvement vaginal avec antibiogramme.
2. Les germes sexuellement transmissibles
a) Chlamydiae trachomatis
Sa transmission se fait par voie sexuelle. C’est un germe intra cellulaire obligatoire. Le Chlamydiae trachomatis est la seule espèce responsable d’IST. La femme est contaminante sur une courte durée contrairement à l’homme. Des cas de cervicites avec leucorrhées claires ou des patientes asymptomatiques sont fréquemment rencontrés.
Diagnostic : PCR +++ (gold standard) sur prélèvement d’endocol urétral ou vaginal ou sur 1er jet d’urines. Les sérologies : pas d’intérêt en pratique (en cas d’infection génitale haute : IgG toujours positive, IgA très souvent, IgM rarement)
b) Trichomonas vaginalis
Responsable de vulvo-vaginite, c’est un germe parasitaire. Les leucorrhées sont d’aspect verdâtre, nauséabonde (odeur de plâtre frais) associées ou non à des lésions de grattage, prurit et brulure vulvaire. Son diagnostic se fait par prélèvement vaginal (examen au microscope : visualisation de Protozoaires flagellés, polynucléaires).
c) Gonocoque
Il est asymptomatique chez la femme dans 40 à 60% des cas. Une cervicite peut-être objectivée (leucorrhée jaunes verdâtres purulentes avec aspect au spéculum retrouvant une endocervicite purulente. Le diagnostic par PCR (prélèvement urétral, endocervical ou 1er jet urinaire) remplace la culture de nos jours.
d) Mycoplasme
Les infections à mycoplasme sont des atteintes bactériennes ayant des sites d’action divers (poumons, peau, appareil génito-urinaire, ...). Le site qui nous concerne ici est l’appareil génito-urinaire qui est touché par les germes suivants : Mycoplasma genitalium et mycoplasma hominis responsables de cervicites, vaginites, pyélonéphrites, maladies inflammatoires pelviennes. Le diagnostic paraclinique se fait à l’aide d’une a**lyse de prélèvement cervico-vaginal.
e) Syphilis
C’est une infection bactérienne qui se transmet par rapport sexuel. Elle évolue par stades, et les symptômes varient en fonction du stade de la maladie.
Stade de la maladie
Syphilis primaire : chancre mou, ulcération génitale superficielle indolore, de 5 à 15 mm, à fond propre, limites nettes et bien indurée. Adénopathie inguinales récente, ferme, indolore et souvent bilatérale.
Syphilis secondaire : éruption cutanéomuqueuse, fièvre ou non, arthralgies, adénopathie. Elle apparait en général 06 semaines à 6 mois après l’apparition du chancre mou
Syphilis tertiaire : atteinte cutanée, neurologique, cardiovasculaire, oculaire. Plusieurs années après le comptage
Syphilis latente
Diagnostic
Mise en évidence du tréponème au microscope sur fond noir : seul diagnostic de certitude (néanmoins ne se fait que sur des sérosités du chancre primaire). Les sérologies (TPHA-VDRL) apparaissent 5 à 8 jours après le chancre. Si le comptage est récent, le TPHA-VDRL peut être négatif, une 2nde sérologie peut être préconisée.
f) Condylome
Il est dû au HPV (Human Papilloma Virus. Les sérotypes les plus incriminés (90% des cas) sont le sérotype 6 et 11 (ayant un pouvoir cancérigène très faible voir nul). De contagiosité très élevé (Par contact sexuel vaginal, a**l ou oro-génital, avec ou sans pénétration), les manifestations cliniques surviennent parfois jusqu’à plusieurs années après que le HPV a été contracté.
Les condylomes:
•sont souvent multiples, asymétriques et polymorphiques;
• sont généralement asymptomatiques, causent occasionnellement du prurit et, plus rarement, des saignements; •se manifestent généralement d’une des façons suivantes:
- lésions exophytiques en forme de fougère, de chou-fleur ou de crête de coq (appelées condylomes acuminés) OU
- lésions papuleuses ano-génitales avec une pigmentation brune, grise ou bleuâtre (appelées condylomes plats ou «papulose bowénoïde»).