Ngoumela Fondji - NDI SI

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Je lutte pour la réappropriation de nos us et coutumes, de notre identité individuelle, culturelle, cultuelle et spirituelle de notre TERRE MÈRE, Khatiopia (KAMA)

*Texte : Les pères (déchus) qui n’ont pas eu d’enfance*Il y a des hommes qu’on a dressés trop tôt.Des hommes à qui l’on ...
25/10/2025

*Texte : Les pères (déchus) qui n’ont pas eu d’enfance*

Il y a des hommes qu’on a dressés trop tôt.
Des hommes à qui l’on a tendu un pilier au lieu d’un sein.
Ils ont porté des charges d’adulte avant d’avoir su rêver,
et leurs rires se sont éteints dans les tranchées du devoir.

Ce sont les pères sans enfance,
les bâtisseurs silencieux d’un monde qui ne les a jamais bercés.
Leur tendresse s’est figée en austérité,
leurs larmes ont pris la forme d’un marteau,
et leur cœur bat sous une cuirasse de responsabilité.

Quand ils regardent leurs enfants,
c’est leur propre enfance qu’ils n’ont jamais su sauver qu’ils voient.
Alors ils s’éloignent,
non par indifférence,
mais parce que la douceur leur brûle la peau.

Ils ont grandi dans la peur d’être faibles,
et leur grandeur a fini par les enfermer.
Leur âme crie encore,
mais dans une langue que plus personne ne parle.

Ces hommes ont connu la honte du besoin,
la morsure de l’injustice,
le silence comme unique héritage.
Et pourtant, dans leurs yeux, brille encore un reste de soleil :
celui qu’ils ont refusé d’éteindre malgré tout.

Ce texte est pour eux —
pour ceux qui n’ont jamais su jouer,
pour ceux qui ont aimé maladroitement,
pour ceux qui se sont tus de peur de tout briser.

Qu’ils entendent enfin qu’on ne leur en veut plus.
Qu’ils sachent que leur silence était un cri.
Qu’ils reposent, non dans la gloire du devoir,
mais dans la tendresse retrouvée.

Car le monde n’a pas besoin de héros invincibles,
mais de pères debout dans leur fragilité,
de fils qui osent les regarder sans jugement,
et de feux qui réchauffent sans consumer.

Ngoumela Fondji - NDI SI

25/10/2025

AU BAL MASQUÉ

Un grand merci à mes nouveaux followers ! Marie Noelle Doamba, Keeja Nics, Secutite Cnls Hyste
24/10/2025

Un grand merci à mes nouveaux followers ! Marie Noelle Doamba, Keeja Nics, Secutite Cnls Hyste

*Texte : Le sourire ou la cicatrice lumineuse*Comment produit-on un sourire plein d’éclat ?Une amie, intriguée par cette...
23/10/2025

*Texte : Le sourire ou la cicatrice lumineuse*

Comment produit-on un sourire plein d’éclat ?
Une amie, intriguée par cette lumière qui émane de moi, m’a un jour posé la question.
Elle disait que mon sourire semblait insensible à la pollution du monde,
qu’il traversait les lourdeurs, les humeurs, les nuages sans jamais faiblir.

Je lui ai répondu — en souriant —
qu’elle n’était pas prête à recevoir le secret de ce qu’elle admirait.

Car ce sourire n’est pas né dans la joie.
Il est né dans la douleur.
Il est le fruit de la fracture,
de la scission générationnelle,
des mots termites,
des gestes violents,
des blessures tues.
Il est la cicatrice d’un cœur longtemps supplicié.

Au secondaire, on m’appelait "Colgate" . C'est le nom d'une pâte dentifrice pour se brosser les dents.
Ce surnom, en apparence léger, cachait un abîme.
Derrière l’éclat des dents se dissimulait un adolescent égaré,
brisé, sans repère,
qui avait choisi le sourire pour pleurer en silence.

Car dans nos sociétés, qui écoute la douleur d’un adolescent ?
On exige de lui la maîtrise,
on le contraint au silence,
on l’invite à “devenir fort”.
Mais comment être fort dans un foyer fissuré,
dans une maison où les murs hurlent sans voix ?

Mon sourire est né là —
entre les querelles parentales et les non-dits,
entre les croyances absurdes sur le père inébranlable et la mère infaillible,
entre les transgressions floues et les secrets enfouis.
Il fut d’abord un masque,
puis une prière muette,
puis, peu à peu, une lumière.

Quand on ne dispose d’aucun outil pour comprendre le chaos,
il ne reste que deux choix :
donner du sens, ou mourir.
J’ai choisi la quête du sens.

Et ce choix fut un exil.
Un arrachement.
Un silence de tambour dans la poitrine,
une longue traversée sans carte ni écho.
Je marchais entre deux mondes —
celui des miens, qui ne voulaient pas comprendre,
et celui de l’invisible, qui me réclamait sans cesse.
Chaque pas résonnait comme un coup de peau tendue : boum… boum… boum…
Le tambour grondait, mais personne n’écoutait.
Il voulait éclater, parler, réveiller le dormeur en moi.

C’est là que j’ai compris : l’exil n’était pas un éloignement,
mais un retour par d’autres chemins.
Le tambour, c’était mon nom.
C’était la voix de la terre que j’avais quittée.
C’était l’appel de mes ancêtres frappant à l’intérieur de ma cage thoracique.
Ils disaient : “Souviens-toi. Le feu n’est pas ton ennemi.
C’est ton baptême.”

Alors j’ai laissé résonner le tambour.
Je l’ai laissé battre, battre, battre,
jusqu’à ce qu’il devienne respiration.
Et c’est dans ce battement — dans cette transe intérieure —
que le sourire a surgi, lumineux et entier,
comme une aurore après la cendre.

Puis le silence.
Pas un vide, non — une pleine pause.
Le corps suinte, respire, se détend.
Le feu retombe, mais la braise demeure,
tiède, douce, consciente.
Quelque chose s’est ouvert à l’intérieur,
une chambre neuve, un espace clair.
Le tambour s’est tu, mais son écho veille encore,
comme un cœur posé entre deux souffles.

Dans ce calme naissant, le sourire trouve son territoire.
Il ne lutte plus.
Il ne prouve plus.
Il s’élève simplement,
comme un fruit mûr sur la branche du jour.
Et dans ce relâchement,
le chaos devient trace,
la trace devient lumière.

Aujourd’hui, ce sourire qu’on admire tant
porte la mémoire des gouffres traversés.
Il n’a rien d’un charme mondain :
il est une arme,
une protection,
un refuge.
C’est la signature d’un être qui a vu le feu
et qui a choisi d’en faire de la lumière.

Ce sourire ne s’imite pas.
Il se reçoit comme une initiation.
Il demande de tout perdre —
les certitudes, les masques, la peur —
pour renaître dans la transparence de l’être.

Voilà pourquoi, même sous les attaques,
même quand les ombres frôlent ma porte,
je garde le sourire.
Parce qu’il ne vient pas du visage,
mais du fond de l’âme.

C'est pourquoi je tends ce sourire comme un fruit,
non pour séduire, mais pour guérir.
Car il est la parole des silences,
le feu apprivoisé,
la douceur après le tumulte.
Je l’offre à ceux qui trébuchent dans la nuit,
à ceux qui doutent d’eux-mêmes,
à ceux qui cherchent le visage de leur propre lumière.

Puissent-ils comprendre que rien ne s’éteint vraiment,
que la cendre garde toujours un tison,
et qu’un jour,
quand viendra leur heure,
eux aussi souriront —
non pour cacher leurs blessures,
mais pour révéler leur renaissance.

Ngoumela Fondji - NDI SI

23/10/2025

*Hotep à tous*

Thème : Une famille qui ne se parle plus peut-elle encore se reconnaître comme unz communauté vivante ?

Introduction

_*"Une mère est le fil qui recoud les morceaux du tissu familial."*_, dit un proverbe africain

Développement

Dans la vision africaine du monde, *la famille n’est pas seulement une addition d’individus liés par le sang*. Elle est *une communauté vivante, unie par la parole, la mémoire et la présence des ancêtres*. Parler, dans ce contexte, n’est pas un simple acte de communication : c’est *un acte de vie*, un *souffle collectif*.

On dit souvent : *« Quand la bouche parle, le cœur respire. »* La parole nourrit les liens, apaise les tensions, transmet les valeurs et maintient le tissu invisible qui relie les générations. *Cesser de se parler, c’est cesser de se reconnaître*. Quand la parole s’interrompt, *le lien se fige, le cœur du clan s’étouffe, et la maison perd sa chaleur intérieure*.

Mais *le silence familial* ne naît jamais par hasard. Il est souvent *le fruit d’accumulations anciennes ou de blessures récentes*. Dans bien des familles africaines, certaines *querelles d’héritage, des rivalités de chefferie, ou des injustices anciennes créent des fissures* qui, non réparées, deviennent des *murs*. *Les mariages imposés, les alliances rompues, ou encore les secrets de famille enfouis par respect pour les anciens* laissent derrière eux des *cicatrices profondes*.

À cela s’ajoutent des causes plus récentes : la *jalousie face à la réussite d’un proche, les désaccords économiques, les différences religieuses, ou la perte du respect des hiérarchies familiales* sous l’influence de valeurs plus individualistes.

Et parfois, il suffit d’une *parole blessante non réparée* pour que la communication se referme durablement. Peu à peu, la famille cesse de se parler, et le silence devient un poison lent.

Lorsque la parole s’éteint, *les conséquences se font sentir à tous les niveaux. Le respect mutuel s’effrite, la solidarité recule, les enfants grandissent sans repères, et les anciens perdent leur place de médiateurs*. Dans certaines traditions, on considère même que *les ancêtres détournent leur regard d’une famille divisée : ils n’intercèdent plus pour elle, car ils n’entendent plus le son de la paix*. La famille, dès lors, ne meurt pas physiquement, mais *spirituellement*, elle devient *un corps sans souffle, une maison sans feu*.

Pourtant, les traditions africaines regorgent de *moyens de prévention et de guérison*:

*La palabre*, tout d’abord, est une institution vitale : *on y parle pour se comprendre, non pour avoir raison*. Tenir conseil régulièrement, même sans crise, permet de maintenir la parole vivante.

*Le respect des anciens* est une autre clé : ils sont les gardiens de la mémoire, les juges bienveillants qui savent *rappeler les règles sans humilier*.

*Les rites familiaux ( repas communs, fêtes, cérémonies, libations)* entretiennent la chaleur du lien.

Et au cœur de cette dynamique, *les femmes*, souvent, jouent un rôle silencieux mais décisif. *Mères, tantes ou sœurs aînées sont celles qui “recousent les morceaux du tissu familial”* lorsque les hommes se détournent. Leur douceur, leur patience, leur sens du lien en font *les médiatrices naturelles du pardon*.

Quand le silence s’est déjà installé, *rien n’est perdu*. Les anciens peuvent convoquer une médiation, non pour juger, mais pour écouter. *Un rituel de réconciliation (partager de l’eau, casser la noix de kola, manger ensemble)* peut sceller symboliquement la paix retrouvée. Souvent, il suffit d’un *geste d’humilité*, d’un *mot de pardon*, d’un *appel téléphonique oublié* pour rouvrir la porte fermée.

Et quand la parole revient, même timidement, *la famille revit*. Car dans la vision africaine, *une seule parole sincère peut réveiller la communauté endormie*. Les ancêtres eux-mêmes, dit-on, bénissent celui ou celle qui fait le premier pas vers la paix.

Ainsi, *le dialogue est la respiration de la famille africaine*. Lorsqu’il s’interrompt, c’est toute la communauté qui s’essouffle. Mais tant qu’il reste *une oreille pour écouter et une bouche pour pardonner*, la famille n’est jamais perdue. *Le lien familial ne se définit pas par l’absence de conflit, mais par la capacité à se relever ensemble, à recommencer à parler malgré les blessures*.

Conclusion

*Dans la sagesse africaine, la parole a toujours le dernier mot sur la discorde, car elle seule permet à la communauté de rester vivante, consciente et reliée*.

*Ayez la paix ! Ayez la paix ! Paix la paix !*

*La Palabre Africaine*
*Papa Ngangba*

*Hotep à tous*Thème : Le phénomène des enfants de la rue : Un échec de la famille, de la société ou de l'ÉTAT ? _*"Pour ...
23/10/2025

*Hotep à tous*

Thème : Le phénomène des enfants de la rue : Un échec de la famille, de la société ou de l'ÉTAT ?

_*"Pour savoir où la pluie a commencé à te mouiller, il faut remonter le chemin"*_, dit un proverbe africain.

Le phénomène des *enfants de la rue*, omniprésent dans de nombreuses villes africaines, est aujourd’hui l’un des symptômes les plus visibles de la *désintégration des mécanismes traditionnels de protection de l’enfance*. Ces enfants, abandonnés ou en fuite, vivent dans des conditions de grande précarité, exposés à la violence, à l’insécurité, aux abus et à la misère. Leur situation interroge profondément : *s’agit-il d’un échec de la famille, de la société ou de l’État ?*

D’abord, *la famille*, socle traditionnel de l’éducation et de la protection en Afrique, est souvent fragilisée par la pauvreté, les ruptures conjugales, les décès prématurés, ou encore par l’abandon d’enfants jugés "non conformes", perçus comme "sorciers" ou "porteurs de malheur". Les logiques de survie prennent parfois le pas sur la solidarité parentale, et les liens de filiation se brisent.

Ensuite, *la société elle-même*, marquée par la perte progressive de certaines solidarités communautaires, *n’assume plus pleinement son rôle de seconde barrière protectrice*. L’enfant de la rue est fréquemment stigmatisé, marginalisé, vu comme un fauteur de trouble, et non comme une victime d’un système en crise.

Enfin, *l’État*, garant des droits de l’enfant, peine à mettre en place des politiques sociales durables, inclusives et efficaces. *Faiblesses institutionnelles, manque de volonté politique, budget insuffisant, absence de stratégie de long terme*, tout cela contribue à l’aggravation du phénomène. Les actions menées, souvent ponctuelles et sectorielles, ne répondent ni à l’urgence, ni à la profondeur du problème.

Mais sortir de cette impasse nécessite *plus qu’un simple sursaut technique ou administratif*. Il faut puiser dans ce que *l’Afrique porte déjà en elle : une vision du monde centrée sur l’humain, sur la relation, et sur la co-responsabilité*.

La *cosmologie africaine traditionnelle* place *l’être humain au cœur de l’ordre du monde*, non pas en tant qu’individu isolé, mais comme *maillon d’une chaîne communautaire interconnectée* (vivants, ancêtres, esprits, divinités). *Revenir à cette sagesse, c’est remettre l’enfant à sa juste place : un être sacré, porteur d’avenir, et donc à protéger à tout prix*.

Cela suppose aussi de *réactiver les valeurs africaines de solidarité, respect de la vie, responsabilité collective, accueil de la vulnérabilité, parole rituelle et transmission intergénérationnelle*. Il faut que les familles, les communautés et les autorités redécouvrent que *l’enfant n’appartient pas qu’à ses parents, mais à tout le peuple*.

*La spiritualité africaine*, enfin, rappelle que *tout déséquilibre social ou humain est un signe de rupture avec l’ordre sacré des choses*. Les enfants dans la rue ne sont pas seulement une crise sociale : ils sont *un cri spirituel, un désordre du vivant*, et interpellent la conscience collective. *Réparer cela implique aussi des gestes rituels, symboliques et communautaires de réintégration*, non simplement des mesures administratives.

En somme, *le phénomène des enfants de la rue est un échec partagé entre la famille, la société et l’État*. Mais c’est aussi une *opportunité historique de revisiter nos fondements culturels et spirituels, pour réinventer des formes d’inclusion qui soient enracinées dans l’âme africaine*. Car *l’Afrique ne pourra se relever sans ses enfants, et ses enfants ne pourront se relever sans une Afrique qui se souvient de ce qu’elle est*.

Cependant, il est clair que *les cadres institutionnels modernes* (qu’il s’agisse des *écoles*, des *politiques publiques*, ou même des *programmes sociaux*) bien que nécessaires, semblent *peiner à résoudre ce phénomène complexe*, tant ses racines sont profondes, systémiques et humaines.

Face à cela, *l’Afrique, dans sa sagesse millénaire*, possède déjà en elle des *mécanismes ancestraux de résolution de crise*, qui sont heureusement *réactivés avec lucidité et respect* :

*Les Temples africains*, lieux de régénération, de mémoire, de parole et de réintégration.

*Les Prêtres africains*, dépositaires de la science de l’équilibre, de la guérison des âmes et du lien sacré entre les vivants, les ancêtres et les divinités.

*La Voie africaine*, qui place l’humain, l’enfant et la communauté au cœur du vivant, dans un rapport sacré à la nature, au groupe et à la mémoire.

*Ce n’est qu’en mobilisant conjointement ces forces visibles et invisibles* (institutions modernes et ressources traditionnelles) que nous pourrons *guérir nos sociétés*, restaurer l’équilibre perdu et offrir à chaque enfant *une place digne, protégée et vivante dans le cercle communautaire*.

*Ayez la paix ! Ayez la paix ! Ayez la paix !*

*La Palabre Africaine*
*Papa Ngangba*

Thème : *"Parlons-en ! ."*_(Débats et échanges pour faire bouger les lignes. )_*Jeudi 16 octobre 2025*  Thème N°2025.004...
21/10/2025

Thème :

*"Parlons-en ! ."*

_(Débats et échanges pour faire bouger les lignes. )_

*Jeudi 16 octobre 2025*

Thème N°2025.00461

*La famille africaine peut-elle encore être considérée comme une entité organique, ou devient-elle un simple regroupement d’individus ?*

*Bon débat !*
*Hotep à tous*

_*"Les parents sont des ponts qui font traverser la rivière de la vie"*_, dit un proverbe africain.

*La famille africaine,* longtemps perçue comme *une entité organique, c’est-à-dire un corps vivant, structuré, solidaire et animé par une âme collective*, traverse aujourd’hui de profondes mutations. Historiquement fondée sur des *liens de sang, d’alliance, de solidarité intergénérationnelle et de responsabilité partagée*, elle formait une véritable *communauté de vie*, où *l’individu n’existait qu’à travers et pour le groupe*.

Cependant, sous l’effet de plusieurs facteurs (*urbanisation, mondialisation, crise économique, émigration, scolarisation, recomposition des rôles familiaux, influence des modèles occidentaux*), cette conception de la famille semble se fragiliser. *Les liens se distendent, les devoirs réciproques s’estompent, et l’individualisme gagne du terrain*. De plus en plus, on observe des familles où *chacun vit selon ses propres choix*, parfois *sans projet collectif, sans mémoire commune, ni solidarité active*. La famille risque alors de *basculer d’une entité organique vers une simple cohabitation ou agrégation d’individus*.

Néanmoins, il serait prématuré de conclure à la disparition totale de *l’âme familiale africaine*. Dans bien des contextes, notamment *ruraux ou communautaires*, des *valeurs profondes de partage, de respect des aînés, d’entraide et de transmission culturelle* subsistent encore. Des *formes nouvelles de solidarité émergent*, adaptées aux réalités modernes (solidarité numérique, réseaux familiaux transnationaux, groupes de soutien informels, etc.).

Dès lors, le défi contemporain consiste à *réconcilier l’individu et le groupe*, à repenser la famille non comme une *relique figée*, mais comme une *structure évolutive*, capable de *préserver son essence tout en s’adaptant*.

Cela suppose *un travail conscient de revitalisation des valeurs fondatrices de la famille traditionnelle africaine*, à travers plusieurs *actions stratégiques* :

- *Réhabiliter les rituels familiaux et communautaires* (naissances, initiations, mariages, deuils), qui structurent *la mémoire collective et renforcent l’identité commune* ;

- *Revaloriser la parole des aînés et la fonction éducative intergénérationnelle*, en particulier dans un contexte où l’éducation est de plus en plus externalisée ;

- *Créer des espaces de dialogue et de transmission*, notamment en milieu urbain, où la dispersion géographique affaiblit les liens ;

- *Adapter les responsabilités familiales aux réalités actuelles* tout en maintenant les principes de solidarité, de respect mutuel et d’obligations réciproques ;

- *Utiliser les outils modernes (réseaux sociaux, plateformes familiales, applications de gestion de famille étendue)* pour entretenir le lien et réactiver la conscience collective.

Dans ce processus, *chaque individu*, pris *singulièrement*, doit reconnaître *son rôle dans la préservation de l’esprit familial*, en *adoptant des comportements de loyauté, de responsabilité et d’engagement actif* envers sa famille, même élargie.

De son côté, *le collectif familial*, en tant que groupe, doit *cultiver les valeurs communes, veiller à l’inclusion des membres vulnérables, et mettre en place des mécanismes de solidarité adaptés au contexte moderne* (fonds de secours, entraide éducative, soutien à la parentalité).

C’est à cette condition que la famille africaine pourra *rester un organisme vivant*, c’est-à-dire *un espace d’appartenance, de protection, de construction identitaire et de transmission des valeurs*, et non se réduire à une simple addition de trajectoires individuelles.

En un mot comme en mille, *la famille africaine peut encore être considérée comme une entité organique*, mais à condition qu’elle fasse l’objet *d’un effort conscient, collectif et continu de revitalisation de son âme et de ses fonctions fondamentales*, dans un monde en pleine mutation.

*Ayez la paix ! Ayez la paix ! Ayez la paix !*

*La Palabre Africaine*
*Papa Ngangba*

*Texte : La mémoire mutilée du peuple de K**A*Un peuple dont la mémoire a été tranchéemarche dans sa propre ombre,en cro...
20/10/2025

*Texte : La mémoire mutilée du peuple de K**A*

Un peuple dont la mémoire a été tranchée
marche dans sa propre ombre,
en croyant avancer vers la lumière.
Il ne sait plus d’où il vient,
il ne sait plus quel nom murmurer pour prier.
Il regarde son visage dans le miroir,
et ne voit qu’un reflet brouillé —
un visage sans contour,
une bouche qui parle une langue étrangère,
un cœur qui bat pour d’autres tambours.

Notre mémoire a été saccagée,
violée dans la nuit de l’Histoire,
puis recousue de mensonges.
On nous a appris à glorifier nos bourreaux,
à rire sous les flammes de nos ruines,
à porter des noms qu’on ne comprend plus.

Et maintenant, nous marchons,
orphelins de nous-mêmes,
cherchant notre enfance dans les yeux de l’ennemi.
C’est une horreur — une horreur horrible —
de demander son chemin au tortionnaire,
de mendier la vérité à celui qui a brûlé nos livres
et étouffé nos ancêtres dans les fosses communes.

Le sol, lui, n’a pas oublié.
Sous les marchés, sous les camps, sous les villes qui s’élèvent,
les os parlent encore.
Chaque pas réveille une plainte,
chaque goutte de pluie ravive la cendre.
Nous portons des cicatrices que nous appelons progrès.
Nous marchons sur nos morts sans les reconnaître.

Un peuple sans mémoire,
c’est un corps sans colonne,
un fleuve sans source,
un regard sans pupille.
Il ne voit plus, il imite.
Il n’aime plus, il copie.
Il ne vit plus, il survit dans la fiction de l’autre.

Et pourtant, le sol tremble.
Il tremble de rage contenue,
de chants étouffés qui veulent renaître.
Car la mémoire n’est jamais morte —
elle est simplement bâillonnée.
Et viendra le jour où le sang de la terre parlera,
où les flammes de Makea redeviendront flambeaux,
où les noms effacés réapparaîtront dans nos bouches,
comme des prières neuves,
comme des graines qu’on croyait perdues

Ngoumela Fondji - NDI SI
Ngoumela Fondji
**a

*Texte : Les séquelles de l'abandon*Nous portons tous des traces,non pas sur la peau, mais dans la chair invisible de l’...
18/10/2025

*Texte : Les séquelles de l'abandon*

Nous portons tous des traces,
non pas sur la peau, mais dans la chair invisible de l’âme.
Des cicatrices qui ne se referment jamais vraiment,
elles suintent dans le silence de nos gestes, dans le tremblement de nos voix,
dans cette fatigue sans nom qui s’installe au cœur des jours.

Il suffit d’un drame — une perte, un abandon, un effondrement —
pour que s’ouvre en nous une profondeur que nul mot ne sait dire.
Le chaos n’est pas seulement destruction :
il est la matrice où s’élabore la conscience la plus aiguë de notre humanité.
Dans la brûlure de l’épreuve,
quelque chose se fissure, mais quelque chose aussi s’éclaire.

Nos blessures sont des portes.
Elles mènent vers le NOUN, ce lieu secret où le visible s’éteint,
où l’être est contraint de se regarder sans masque.
C’est là, dans le cœur obscur de la perte,
que surgit parfois l’étincelle — la lumière du sens, la beauté du désastre.

Les épreuves de la vie ne viennent pas pour détruire,
mais pour dépouiller ce qui ment en nous.
Elles forcent la mue, elles brisent la coquille,
elles font de la douleur un passage,
et du cri, un chant.

Ainsi, nos cicatrices ne sont pas des failles,
mais des seuils de lumière,
des signes que nous avons traversé le feu
sans perdre tout à fait notre âme.

Ngoumela Fondji - NDI SI
Ngoumela Fondji

Quelle crédibilité accordé à oa parole d'une femme en situation de relation amoureuse ? Je ne peux pas sortir avec un ho...
17/10/2025

Quelle crédibilité accordé à oa parole d'une femme en situation de relation amoureuse ? Je ne peux pas sortir avec un homme qui (une litanie sans fin sans suis). Bizarrement zarrement, tu rends visite à ton pote et tu la croises en serviette là-bas. Que comprendre ?

16/10/2025

Comment comprendre qu'une femme puisse dire qu'elle ne peut pas sortir avec un homme marié et Huit mois plus t**d, elle est enceinte d'un homme marié ?

Un grand merci à mes nouveaux followers ! Alkair Himadou, Nessy Ekon, Emmanuel Dionro
15/10/2025

Un grand merci à mes nouveaux followers ! Alkair Himadou, Nessy Ekon, Emmanuel Dionro

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