27/06/2023
Qu’est ce que la candidose ?
Avant d’en apprendre plus sur les traitements de la candidose, il est bon de comprendre de quel type de maladie il s’agit, afin d’agir plus efficacement sur celle-ci.
Définition de candidose, souches de candida, etc.
La candidose est une infection fongique causée par une levure (un type de champignon) appelée candida. Certaines espèces de candida peuvent provoquer une infection chez les humains. L’espèce la plus courante est le Candida albicans, mais il en existe d’autres.
Ces dernières années, il y a notamment eu une augmentation inquiétante du nombre d’espèces de candida non albicans telles que :
• C. glabrata ;
• C. parapsilosis ;
• C. tropicalis ;
• C. krusei ;
• C. auris.
Ces espèces sont plus susceptibles d’être résistantes aux antifongiques et ont le potentiel de provoquer des épidémies. En effet, ces souches sont généralement résistantes aux agents antifongiques les plus couramment utilisés pour le traitement des infections à candida comme le fluconazole par exemple.
Parties pouvant être infectées par le Candida
Si les candidoses buccales (langue, palais, gencives) et digestives (intestinale) sont généralement les plus courantes, le candida peut néanmoins infecter d’autres parties de notre corps, dont notamment : l’anus (candidose a***e), les tétons (candidose mammaire), les vulves ou la verge (candidose vulvaire ou génitale), la peau (candidose cutanée), l’œsophage, la gorge, les lèvres, le nez (candidose nasale), le visage, les plis, l’aine, les aisselles, le pied, les poumons (candidose pulmonaire), les ongles ou encore les yeux (candidose oculaire) et les oreilles.
Différence entre candidose chronique, invasive, systémique et candidémie
De manière normale, on retrouve le candida sur la peau et à l’intérieur du corps, dans des endroits tels que la bouche, la gorge, l’intestin et le vagin, sans qu’il ne cause de problèmes.
Toutefois, il peut devenir problématique et provoquer des infections s’il se développe de manière incontrôlable ou s’il pénètre profondément dans le corps (par exemple, des organes internes comme le rein, le cœur ou le cerveau). On parle même de candidose invasive ou de candidémie lorsque le champignon entre dans le sang. Lorsque ce champignon colonise un ou plusieurs organes internes voire l’ensemble de l’organisme, alors on parle de candidose systémique ou de candidose généralisée.
Dans ces cas très avancés de la maladie, qui ont généralement lieu à la suite d’interventions chirurgicales, pose de cathéters, etc. il est important de faire diagnostiquer la maladie le plus tôt possible, la mortalité associée à cette pathologie étant très importante (jusqu’à 50 %).
La candidose chronique, quant à elle, est une maladie insidieuse, peu reconnue en France. Aux États-Unis, les études épidémiologiques les plus récentes ont montré qu’environ 80 millions d’Américains souffrent de candidose chronique. En France, il n’existe aucune étude permettant de mesurer l’incidence de la maladie mais, selon les estimations, un tiers de la population française, surtout les femmes, souffrirait d’une manière ou d’une autre de candidose chronique.
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Symptômes en cas de candidose
Les symptômes en cas d’infection au candida sont divers et variés selon les hôtes et c’est pour cela que le diagnostic est très souvent compliqué. Voyons tout de suite la liste de tous les symptômes possibles en cas de candidose.
Candidoses digestives
Il existe plusieurs types de candidoses comme nous venons de le voir, et chacune possède ses propres symptômes et manifestations cliniques. Le candida étant naturellement présent dans notre système digestif, les candidoses digestives sont donc les affections les plus représentées, car c’est un endroit parfait pour s’y multiplier.
La candidose digestive peut avoir lieu au niveau de l’œsophage, on parle alors de candidose œsophagienne. Les symptômes sont alors une sensation de brûlure lors de l’ingestion des aliments (pyrosis) et une sensation de gêne ou de blocage ressentie lors du passage des aliments dans l’œsophage (dysphagie). La muqueuse est généralement enflammée et on peut apercevoir des traces blanchâtres.
Le candida peut également s’établir au niveau gastro-intestinal, dans ce cas, on remarque, lors de l’examen, du muguet sur la muqueuse au niveau de l’intestin, de l’estomac ou du côlon, ainsi que des ulcérations. Les symptômes liés à cette affection sont des douleurs abdominales, des nausées et des vomissements.
D’autres symptômes digestifs comme des problèmes de transit (diarrhées ou constipation), des ballonnements ou des gaz sont également possibles.
Candidose orale ou buccale
Cette candidose, souvent superficielle, fait également partie des candidoses les plus répandues. Comme son nom l’indique, la candidose buccale est une infection de la bouche. Elle peut alors toucher la langue, le palais, les gencives, l’intérieur des joues, les lèvres, la gorge ou même l’oropharynx, on parle alors de candidose oropharyngée.
Cette candidose est notamment la plus présente chez les enfants et chez les personnes ayant un système immunitaire affaibli, dit les sujets immunodéprimés, comme les personnes atteintes du VIH ou d’un cancer. Cependant, elle touche également des sujets sains, et peut être soit indolore, soit très douloureuse.
Les symptômes dans ce type de candidose sont l’apparition de muguet buccal (plaques blanchâtres d’aspect velouté), de lésions buccales et de douleurs lors de la déglutition ou au moment de parler.
N’hésitez pas à consulter votre médecin si cela devient douloureux ou dès lors d’apparition de fièvre.
Candidose génitale ou urogénitale
La candidose génitale est très fréquente chez la femme, du fait que le candida fait partie des champignons qui vivent naturellement dans le vagin de celle-ci.
Chez la femme, on parle alors de candidose vaginale ou vulvaire (vulvo-vaginite) lorsque le candida se développe anormalement et que certains symptômes en découlent. Ces symptômes sont des pertes blanches inodores abondante (leucorrhées), des démangeaisons souvent intenses (prurit), des brûlures locales ou des douleurs pendant les rapports sexuels.
Chez l’homme, bien que la plupart du temps, la candidose est inapparente, certains symptômes peuvent également apparaître en cas d’infection. La candidose mycosique appelée également balanite candidosique chez l’homme, se manifeste alors par une inflammation avec démangeaisons du gland et du prépuce. Dans de rares cas, ces lésions peuvent évoluer vers un phimosis avec écoulement purulent.
Candidose mammaire (allaitement)
La candidose mammaire surgit sur la poitrine de la femme, généralement au niveau du téton. L’infection a tendance à ressembler à une éruption cutanée rouge, brillante et si la prolifération du champignon s’aggrave, la peau peut également se fissurer et saigner.
Comme d’autres infections à candida, les démangeaisons, les brûlures et la douleur sont des symptômes courants. Les mycoses mammaires peuvent également causer une mauvaise odeur. Chez certaines femmes, les seins sont douloureux sans identifier de point sensible ou de masse douloureuse et une sensation de coups de poignard dans les seins derrière le téton peut être ressentie.
Candidoses cutanées et unguéales (ongles)
La candidose cutanée est une infection de la peau par le champignon candida. Lorsqu’une prolifération de candida se développe sur la peau, une infection peut survenir.
La candidose de la peau provoque souvent la formation d’une éruption cutanée rouge avec démangeaisons et se trouve le plus souvent dans les plis de la peau. En effet, les champignons candida prospèrent et poussent dans les zones chaudes et humides. C’est pourquoi la maladie affecte souvent les zones où il y a des plis de la peau. Cela comprend les zones des aisselles, de l’aine, le coin de la bouche, entre les doigts ou les orteils et sous les seins.
Dans certains cas, l’infection peut provoquer des fissures et des douleurs dans la peau. Des cloques et des pustules peuvent également apparaître.
💡 Bon à savoir : les bébés peuvent également développer des candidoses de la peau, notamment au niveau des fesses (érythème fessier du nourrisson). Une couche tend à fournir un environnement idéal pour le candida.
La candidose des ongles : le candida peut également provoquer des infections des ongles ou du bord des ongles, on parle alors de candidose unguéale ou d’onychomycoses à candida. L’onychomycose débute généralement par une atteinte de la peau se situant autour de l’ongle (périonyxis). Celle-ci devient alors tendue, parfois érythémateuse et souvent douloureuse. Dans certains cas, il peut y avoir du pus. L’atteinte de l’ongle est secondaire, celui-ci devient petit à petit jaune ou opaque, s’épaissit, se dédouble ou se craquèle et finit parfois par tomber entièrement.
Candidose chronique
En cas de candidose chronique, une multitude de symptômes peut survenir dont notamment une association de :
• troubles digestifs : des diarrhées, de la constipation, ou une alternance des deux, le syndrome du côlon irritable, des ballonnements et des gaz, des spasmes, des crampes, une langue chargée (parfois blanche) et une mauvaise haleine.
• troubles neurologiques : fatigue, dépression, humeur fluctuante, maux de têtes, brouillard mental, perte de mémoire, anxiété, narcolepsie et pulsions pour les sucres.
• troubles génitaux : cystites, vulvo-vaginites, dysménorrhée, perte de libido et / ou endométriose.
💡 Bon à savoir : si vous êtes constamment fatigué, que vous n’avez pas le moral, que vous prenez du poids facilement (avec pulsions pour le sucre) et que vous souffrez de problèmes digestifs (ballonnements, gaz), une candidose chronique en est probablement la cause.
Causes et diagnostic de la candidose
Les causes de la candidose
👉 L’utilisation d’antibiotiques et de mauvaises pratiques alimentaires (alimentation industrielle, transformée et sucrée) sont généralement les principales causes de la candidose car elles abaissent l’immunité et favorisent un lieu propice à son développement.
Par ailleurs, la chimiothérapie peut également entraîner une fongémie (présence de champignons dans le sang) causée par Candida albicans. La colonisation vaginale augmente lors d’un diabète sucré, d’une grossesse et de l’utilisation de contraceptifs oraux. La candidose buccale, quant à elle, est très étroitement associée au VIH. Plus de 90 % des patients VIH présentent une candidose.
De même, chez les patients atteints de leucémie ou de lymphome, du fait de la consommation de corticoïdes ou de médicaments cytotoxiques, leur immunité est compromise, conduisant à une infection candidosique.
D’autres facteurs prédisposant à la candidose comprennent la tuberculose, le myxoedème, l’hypoparathyroïdie, la maladie d’Addison, les carences nutritionnelles (notamment vitamine A, B6, fer), le tabagisme, les prothèses dentaires mal entretenues, les tubes intraveineux, les cathéters, les valves cardiaques, la vieillesse et la petite enfance [3].
Comment la diagnostiquer ?
La prévention de la candidose et sa gestion dépendent largement de deux facteurs : la détection précoce et l’identification des souches de candida. En effet, l’utilisation de traitements antifongiques appropriés est primordiale. Par exemple, C. albicans est assez sensible aux traitements azolés alors que les souches non albicans telles que C. glabrata et C. krusei sont résistantes à cet antifongique.
Mais alors comment diagnostiquer la candidose ? En fait, ce n’est pas si simple quand il s’agit d’une candidose digestive. En effet, une candidose digestive est plus difficile à diagnostiquer qu’une vaginite à candida, la vaginose ou le muguet buccal car ces moisissures ont la capacité de produire un bio film, permettant au champignon d’adhérer à notre épithélium intestinal. On ne le retrouve donc pas toujours dans les selles, la coproculture est donc peu fiable.
Par ailleurs, lorsqu’on évoque les symptômes à son médecin généraliste, la diversité et le caractère diffus des symptômes font que très souvent les médecins ont tendance à ne pas suspecter une candidose et les tests sanguins ne sont pas encore courants. Il reste pourtant primordial de consulter son médecin en cas de suspicion de candidose ou d’autres symptômes, afin d’écarter toute autre potentielle maladie.
Toutefois, si votre rendez-vous médical n’a rien donné, nous vous recommandons de consulter un naturopathe qualifié. La plupart des naturopathes sont familiers à ce problème, et n’hésitent pas à vous poser une multitude de questions concernant votre hygiène de vie afin de pouvoir diagnostiquer votre trouble.
Certains naturopathes pourront également vous recommander des analyses urinaires, comme notamment le dosage des Métabolites Organiques Urinaires (MOU) que proposent certains laboratoires d’analyses.
Une fois détectée, la candidose doit être traitée le plus rapidement possible car cela peut prendre du temps pour réussir à l’éliminer lorsqu’elle est présente depuis longtemps dans l’organisme.
Traitements naturels contre la candidose chronique
La meilleure stratégie pour combattre le candida consiste non seulement à agir sur la levure elle-même par des traitements antifongiques mais aussi à régénérer son propre microbiote et à solidifier son système immunitaire et digestif. Ainsi, les traitements adaptés (phytothérapie, aromathérapie, pro et prébiotiques, compléments alimentaires) permettent de lutter contre l’infection fongique, renforcer l’immunité et restaurer la fonction intestinale. Ces traitements, bien que recommandés pour une candidose digestive chronique, vous aideront également en cas de candidose vaginale ou orale.
COMBIEN DE TEMPS CONSERVER CE REGIME ALIMENTAIRE ? QUAND REVENIR A UNE ALIMENTATION TRADITIONNELLE ?
Une fois que les symptômes liés à une infection à candida albicans disparaissent, il est possible de réintroduire certains aliments. Néanmoins, il est essentiel de veiller à ne pas reproduire les mêmes habitudes ayant conduit au développement anormal du champignon. En effet, rappelons que le candida albicans se développe dans un milieu malsain. Par conséquent, le retour à une alimentation qui favorise son développement favorisera inévitablement son retour en force dans l’organisme.
Soulignons que l’alimentation traditionnelle moderne ne répond majoritairement pas aux besoins vitaux de l’organisme. Ainsi, une alimentation plus saine est à favoriser au quotidien. Seuls quelques écarts pourront être envisagés selon l’état de santé de chacun. Enfin, certains aliments devront évidemment être réintroduits au quotidien après diminution de la présence du candida albicans. Exemple : fruits et légumes.
2. Renforcer son système immunitaire
On veille également à renforcer son système immunitaire. Pour cela, en parallèle d’une alimentation saine et équilibrée, on favorise un sommeil réparateur et suffisant (7h à 8h minimum) et on prévoit une activité physique modérée d’au moins 30 minutes chaque jour + une activité physique intense par semaine.