23/07/2025
L’Afrique a-t-elle déjà été maître de ses choix ?
Depuis des siècles, l’histoire du continent africain semble marquée par une série d’impositions extérieures.
L’esclavage transatlantique ne s’est pas arrêté par compassion, mais bien parce que la Révolution industrielle exigeait de nouvelles formes d’exploitation : les machines avaient remplacé la main-d’œuvre, mais elles avaient besoin de matières premières… abondantes en Afrique.
C’est ainsi qu’est née la colonisation : un nouveau système pour contrôler nos ressources, cette fois sous le couvert du .
Puis vinrent les indépendances — ou devrions-nous dire, les décolonisations arrangées. Car les puissances coloniales ont soigneusement placé des dirigeants formés et formatés pour perpétuer leurs intérêts.
Pendant que l’Europe se relevait et se restructurait après la Seconde Guerre mondiale, l’Afrique devenait le terrain de jeu de la Guerre froide : les grandes puissances se disputaient nos pays, pas pour nos libertés, mais pour l'influence stratégique.
On nous a ensuite parlé de multipartisme, de démocratie… Mais peut-on vraiment choisir librement quand les règles du jeu sont encore écrites à l’extérieur ?
Aujourd’hui, c’est le néocolonialisme économique, politique et alimentaire qui dicte notre quotidien : dettes, accords commerciaux inéquitables, domination monétaire, importations massives, et mainmise sur nos richesses naturelles et agricoles.
Pendant ce temps, nos champs se vident, nos paysans sont abandonnés, et nos marchés sont envahis par des produits venus d’ailleurs, souvent subventionnés, bradés, qui tuent nos filières locales.
Nous avons perdu le contrôle de notre assiette : nous mangeons ce qu’on nous vend, et non ce que nous produisons. Or, une nation qui ne contrôle pas son agriculture, ne contrôle pas son avenir.
L' doit redevenir le cœur de notre .
L’Afrique doit impérativement retrouver le contrôle de son système agricole, encourager la production locale.