Dr Mahreche Mounir - Spécialiste En Neuropsychiatrie

Dr Mahreche Mounir - Spécialiste En Neuropsychiatrie Dr MAHRECHE Mounir Médecin NeuroPsychiatre الدكتور محرش منير طبيب مختص في الامراض النفسية والاعصاب

08/10/2022

الدكتور محرش منير طبيب مختص في الأمراض النفسية و الأعصاب.
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 -19 : ce que l’on sait avec deux ans de reculDeux ans après le début de la COVID-19, que sait-on des manifestations neu...
11/03/2022

-19 : ce que l’on sait avec deux ans de recul

Deux ans après le début de la COVID-19, que sait-on des manifestations neurologiques et respiratoires susceptibles de laisser des séquelles ou de perdurer à distance de la phase aiguë de la maladie ?

Grâce aux très nombreuses études menées depuis le début de l'épidémie, plusieurs mécanismes physiopathologiques peuvent expliquer les éventuelles séquelles respiratoires de la COVID-19 qui, dans l'ensemble, apparaissent minimes, ainsi que les troubles neurologiques à la phase aiguë de l'infection et à distance de celle-ci.

Néanmoins, il faudra sans doute attendre encore plusieurs années avant que toutes les questions en suspens ne soient résolues.

La persistance, chez de nombreux patients qui avaient développé une pneumopathie à SARS-CoV-2, d'une dyspnée et de lésions scanographiques évocatrices de pneumopathie interstitielle avait initialement suscité des craintes quant à une possible évolution vers des séquelles importantes, voire une fibrose. Les données aujourd'hui disponibles sont plutôt rassurantes.

Après une pneumopathie hypoxiémante, peu de séquelles
Chez les patients ayant été hospitalisés pour une pneumopathie à SARS-CoV-2 hypoxémiante, a fortiori s'ils ont été admis en réanimation, les anomalies radiologiques peuvent persister pendant plusieurs mois.

Il ne paraît donc pas opportun de faire une réévaluation sur le plan radiologique avant six mois. « Nous conseillons à nos patients de revoir leur médecin traitant après six mois et, en cas de persistance de symptômes respiratoires, de consulter alors un pneumologue, précise le Pr Patricia Lemarchand, pneumologue au CHU de Nantes. Dans la plupart des cas, les anomalies radiologiques disparaissent avec le temps et les éventuelles séquelles sont minimes. Ce n'est que dans quelques cas que des séquelles à type de fibrose peuvent être mises en évidence, mais elles paraissent non extensives. »

Un certain nombre de personnes, de façon semble-t-il plus fréquente qu'après une pneumonie tout venant, restent essoufflés, mais cela est généralement à mettre sur le compte du déconditionnement musculaire à l'effort, secondaire à l'hospitalisation avec perte de poids ou à l'arrêt de l'activité physique pendant les confinements. La prise en charge se fonde alors sur un reconditionnement à l'effort.

Déconditionnement et syndrome d'hyperventilation
C'est également le déconditionnement qui peut être à l'origine de la dyspnée rapportée par les patients présentant parfois tout un cortège de symptômes au long cours, des sujets en général plus jeunes et ayant fait une forme peu sévère de la maladie. Le reconditionnement doit alors être très progressif, car généralement l'effort physique déclenche les symptômes, essoufflement, mais aussi fatigue. Un véritable cercle vicieux qu'il faut rompre par la reprise graduée d'une activité physique.

La dyspnée peut aussi être secondaire à un syndrome d'hyperventilation. Elle survient alors non pas tant à l'effort que lors de la prise de parole, en chantant ou en riant, et est très anxiogène. Ce syndrome peut facilement être dépisté en pratique clinique en recourant au score de Nijmegen, dont la sensibilité et la spécificité sont très bonnes. La prise en charge relève d'une kinésithérapie réalisée par un professionnel entraîné.

Dans tous les cas, les patients qui rapportent des symptômes au long cours, le plus souvent fatigue, toux, dyspnée ou encore troubles cognitifs, doivent bénéficier d'une prise en charge globale. Sur la base d'une cohorte de 120 patients, l'équipe du CHU de Nantes a utilisé une échelle globale, la Post-COVID-19 Functional Status scale, qui est corrélée au test de référence (le SF-36) et qui permet de mesurer très simplement la limitation fonctionnelle et de donner une vision globale de l'impact des troubles.

Un bilan étiologique est indispensable
La nécessité d'une approche globale est également soulignée par le Dr Yves Grillet, vice-président de la Fédération française de pneumologie et pneumologue libéral à Valence, qui rappelle que devant toute dyspnée un bilan étiologique est impératif. Rapporter la dyspnée à un COVID long est en effet un diagnostic d'élimination, car la dyspnée peut être liée à une pathologie sous-jacente préexistante à la COVID-19 et jusque-là méconnue.

Après avoir éliminé une embolie pulmonaire et un syndrome d'hyperventilation, le bilan respiratoire réalisé par le pneumologue comporte a mimima une pléthysmographie, une mesure de la DLCO (capacité de diffusion du monoxyde de carbone) et un test de marche de 6 minutes.

Les données aujourd'hui disponibles sont plutôt rassurantes quant à l'évolution à long terme des symptômes, ce qui doit être bien expliqué aux patients. Ces derniers doivent cependant être pris en charge de façon active, en faisant notamment appel à la réadaptation physique.

Et face à une personne se plaignant de fatigue ou de troubles cognitifs, il faut aussi penser à la possibilité d'un syndrome d'apnées du sommeil.

Des troubles attentionnels non spécifiques…
Lorsqu'ils sont réalisés dans un contexte de plainte cognitive, les examens neuropsychologiques mettent en évidence des troubles attentionnels aspécifiques, qui ont un impact important sur la qualité de vie. Les mécanismes à l'origine de la persistance de ces symptômes, forme dite prolongée ou COVID long, sont débattus.

« Il n'y a aujourd'hui pas d'argument pour démontrer formellement l'implication d'un mécanisme lésionnel, avec persistance virale ou dysimmunité », rapporte le Dr Elodie Meppiel, neurologue à l'hôpital Delafontaine à Saint-Denis, indiquant que les études menées jusqu'alors n'ont pas donné de résultats en ce sens.

La plus grande fréquence de ces formes prolongées chez les patients ayant eu une COVID-19 lors de la première vague épidémique suggère un possible mécanisme de type stress post-traumatique. Une étude publiée il y a quelques semaines dans le JAMA, dont les résultats ont suscité de nombreux débats, a montré que ce type de manifestations au long cours serait plus fréquent chez les sujets pensant avoir été infectés que chez ceux ayant eu une infection confirmée par un test, ce qui pourrait témoigner de l'implication d'un facteur psychologique. Mais cela ne remet pas en cause l'existence des symptômes et n'exclut pas une prise en charge thérapeutique active, bien au contraire.

…à distinguer des séquelles de la phase aiguë
Les manifestations neurologiques persistantes doivent bien sûr être distinguées des séquelles de la phase aiguë. Le dysfonctionnement cognitif postréanimation, secondaire à l'inflammation ou à l'hypoxie, peut durer longtemps, en particulier chez les sujets âgés ou fragiles.

Il en est de même après un accident vasculaire cérébral (AVC) ou une encéphalite, et il est donc essentiel, face à des symptômes qui se prolongent, de bien reprendre l'histoire de la maladie. Une démarche diagnostique rigoureuse est donc impérative en cas de symptômes prolongés, comme l'a d'ailleurs bien rappelé la Haute Autorité de santé dans une réponse rapide de février 2021, récemment mise à jour.

Les mécanismes physiopathologiques des manifestations neurologiques sont mieux compris
Le spectre des troubles neurologiques en lien avec l'infection par le SARS-CoV-2 à sa phase aiguë est aujourd'hui bien documenté. Ces manifestations, qui concernent le plus souvent le système nerveux central - AVC, principalement ischémique, et encéphalopathie chez les malades ayant une forme grave de COVID-19 -, sont plutôt attribuées à l'hyperinflammation.

À la lumière des résultats de plusieurs études concordantes, la COVID-19 est per se un facteur de risque d'AVC ischémique, touchant néanmoins plus volontiers les patients ayant d'autres facteurs de risque vasculaire. On constate une atteinte préférentielle des grosses artères, telles que des thromboses carotidiennes. Au niveau physiopathologique, à côté de la coagulopathie, l'atteinte de l'endothélium vasculaire pourrait favoriser leur survenue.

Il n'y a pas d'argument clinique ou neuropathologique en faveur d'une pathogénicité directe du virus sur le parenchyme cérébral.

Les rares cas d'encéphalite ou de myélite rapportées sont en lien avec un mécanisme dysimmunitaire para- ou postinfectieux, à l'instar de ce qui s'observe dans le syndrome de Guillain-Barré. Ce dernier est d'ailleurs l'une des atteintes du système nerveux périphérique constatée au cours de la COVID-19, avec un lien de causalité probable, comme le suggère fortement une étude italienne.

Les troubles de l'odorat ont eux aussi fait l'objet de nombreuses hypothèses physiopathologiques. Une atteinte directe des neurones olfactifs est aujourd'hui écartée au profit d'une atteinte des cellules de soutien de l'épithélium olfactif. Il s'agit donc d'une atteinte non neurologique, qui peut perdurer tant que l'épithélium olfactif n'est pas régénéré.

04/02/2022

"OMICRON" EST-CE UNE FIN IMMINENTE DU CAUCHEMAR COVID-19?

Entre son envolée soudaine et aujourd'hui, à peine deux mois se sont écoulés et, déjà, beaucoup de données ont été accumulées sur le variant Omicron : épidémiologiques, génétiques et pathogéniques.

S'il ne fait plus aucun doute que ce variant est nettement plus transmissible que les précédents, des questions persistent sur la cause de ce bond de contagiosité. Meilleure affinité pour le récepteur ACE2 ? Immunorésistance ? Capacité à infecter plus de cellules que les variants précédents ?

De la même manière, des questions persistent sur les raisons de l'évolution du tableau clinique observé lors d'infection par Omicron : symptômes davantage centrés sur la sphère ORL, moindres complications pulmonaires, diminution du taux d'hospitalisation et de décès, hospitalisations plus courtes, etc. Il semble probable que cette évolution soit en lien avec l'originalité essentielle d'Omicron : son mode d'infection cellulaire n'est plus celui privilégié par les variants précédents, modifiant ainsi son tropisme et l'exposant davantage à l'immunité innée.

Enfin, l'apparition du sous-variant BA.2, capable de supplanter BA.1, ne semble pas fondamentalement modifier la donne. Légèrement plus transmissible que la première version d'Omicron, il ne semble pas différent en termes de pathogénicité ou d'immunorésistance.

Il faudra plus de temps pour savoir si l'apparition d'Omicron constitue un tournant dans la pandémie. Un relâchement des mesures de contrôle, observé dans de nombreux pays du fait de la réduction du risque de forme sévère, expose, via l'explosion du nombre de cas, à la fois les personnes fragiles et le système de santé. Sans certitude sur les bénéfices à attendre en termes de protection de la part de ce variant.
Trois mois après son apparition (les traces d'Omicron les plus anciennes datent des premiers jours de novembre 2021), que sait-on de nouveau sur le variant Omicron ? Est-il vraiment plus transmissible et moins pathogène ? Comment expliquer ses particularités cliniques ? Quelle est l'origine de ce variant très atypique ? Étude après étude, le profil d'Omicron s'affine, des réponses se dessinent, soulevant tout autant de questions.

Un variant deux fois moins responsable de formes sévères…
Plusieurs études observationnelles pointent vers une réduction du taux d'hospitalisation et de décès pour les infections par Omicron, comparées à celles par Delta ou les variants plus anciens [données des Centers for Diseases Control and Prevention (CDC) américains, aussi d'Angleterre, d'Écosse, de Californie et d'Afrique du Sud].

Par exemple, selon les CDC, le taux de passage en soins critiques des patients hospitalisés pour Omicron est de 13 %, contre 18 % pour Delta ou pour Alpha/D614G (les deux variants présents lors de la vague hivernale 2020-2021). La durée médiane de séjour à l'hôpital est de 5,5 jours pour Omicron, 7,6 jours pour Delta et 8 jours pour Alpha/D614G. Enfin, le pourcentage de décès parmi les patients hospitalisés est de 7 % pour Omicron, 12 % pour Delta et 13 % pour Alpha/D614G. Ces différences entre Omicron et les autres variants restent significatives quel que soit l'âge des patients (adultes).

Ces données orientent donc vers un variant deux fois moins générateur de formes graves dans l'ensemble des patients affectés (et non pour chaque patient pris individuellement dont certains souffrent toujours de formes sévères !)
Pour de nombreux commentateurs, cette réduction de la sévérité des infections s'explique par le fait que, dans les pays les plus touchés par Omicron à ce jour, le pourcentage de patients à risque vaccinés est important. Néanmoins, une étude menée en Afrique du Sud a montré que, chez les personnes ni vaccinées, ni précédemment infectées par SARS-CoV-2, le risque d'hospitalisation pour infection par Omicron semble réduit de 25 % par rapport à une infection par Delta. Ainsi, il semble que l'immunité préexistante n'explique qu'en partie la réduction du nombre de formes sévères constatée.

… mais néanmoins lourd en raison de sa forte contagiosité
Comme rapidement évoqué après son apparition et confirmé depuis, Omicron semble être entre trois et quatre fois plus contagieux que Delta, donnée largement illustrée par la rapidité avec laquelle ce nouveau variant s'est imposé face à Delta et l'envolée de l'incidence de la COVID-19 dans la plupart des pays depuis son apparition.
Ainsi, en nombre absolu d'hospitalisations et de décès, la pathogénicité plus faible d'Omicron est largement annulée par sa plus forte transmissibilité, se traduisant par une tension hospitalière importante et un nombre de décès du même ordre de grandeur que celui de l'hiver 2020-2021 (autour de 300 décès par jour en France lors de la publication de cet article).

Comment s'explique cette forte contagiosité d'Omicron ? L'hypothèse d'une charge virale plus importante chez les personnes infectées ne semble pas être confirmée : selon une étude américaine, lors d'une infection par Omicron, la charge virale dans le rhinopharynx est significativement moins élevée qu'avec Delta (valeur de cycle seuil Ct = 23,3 [IC95% : 22,4-24,3] pour Omicron ; Ct = 20,5 (19,2-21,8) pour Delta) et la durée de production des particules virales plus courte [5,35 jours (4,78-6) pour Omicron ; 6,23 jours (5,43-7,17) pour Delta].

L'origine de la grande contagiosité d'Omicron pourrait se trouver dans son affinité pour le récepteur ACE2 des cellules cibles. En effet, selon une étude poussée sur les interactions entre les différentes mutations présentes sur la protéine Spike d'Omicron, la présence simultanée des mutations Q498R et N501Y multiplie par quatre l'affinité de Spike pour ACE2 (voire vingt dans une autre étude in vitro). Si ces mutations sont introduites dans un variant Alpha, l'affinité de ce dernier pour ACE2 devient similaire à celle d'Omicron.

Néanmoins, l'hypothèse d'une plus grande affinité pour ACE2 n'est pas acceptée par tous (voir, par exemple, les préprints de Han P et al. et Wu L et al.) et certains virologistes penchent davantage pour l'hypothèse selon laquelle l'immunorésistance d'Omicron serait suffisante pour expliquer l'explosion du nombre de cas.

Treize mutations exceptionnelles qui expliquent certaines propriétés d'Omicron…
L'étude sur les interactions entre les mutations d'Omicron mentionnée précédemment, par Martin DP et al., mérite que l'on s'y penche plus avant. Cette équipe a concentré son attention sur 13 des 30 mutations présentes sur le gène de la protéine Spike d'Omicron, mutations jusque-là exceptionnellement rencontrées chez d'autres sarbecovirus, même chez ceux, nombreux, présents chez les chauves-souris. Certaines de ces treize mutations n'avaient jamais été observées auparavant parmi les millions de génomes de SARS-CoV-2 séquencés au cours de la pandémie.
Ces 13 mutations ne sont pas éparpillées au hasard sur Spike. Elles forment trois groupes (clusters), chacun modifiant une petite partie de la protéine et jouant un rôle important dans ce qui rend Omicron unique.

Les clusters 1 et 2 modifient l'extrémité de la sous-unité S1 de Spike et augmenteraient son affinité avec le récepteur ACE2, améliorant ainsi la contagiosité d'Omicron. De plus, ces modifications rendent moins efficaces les anticorps neutralisants de classes 1, 2 et 4 issus d'une infection ou d'une vaccination, ce qui contribue à la relative immunorésistance d'Omicron.

Le cluster 3 modifie Spike à proximité de sa base au niveau de son « domaine de fusion », c'est-à-dire la partie de la sous-unité S2 qui permet au virus de délivrer ses gènes à l'intérieur de la cellule cible. Cette partie de Spike est habituellement conservée (non mutée) chez les coronavirus de la famille de SARS-CoV-2, en tous cas ceux qui utilisent ACE2 pour pénétrer les cellules cibles. Les mutations du cluster 3 changent considérablement la façon dont Omicron infecte les cellules cibles (voir ci-dessous).

Prises séparément, ces mutations, lorsqu'elles avaient été observées, représentaient une gêne à la vitalité de SARS-CoV-2 et étaient rapidement éliminées par la pression sélective. Mais, ensemble, par un phénomène de synergie opérant à la fois dans et entre les clusters (baptisé « épistasie positive »), elles ont créé une série d'avantages pour Omicron, dont sa plus grande contagiosité et sa relative immunorésistance.

… et signent une origine inhabituelle pour ce nouveau variant
Les auteurs de cette étude essayent également de mieux comprendre les conditions d'apparition d'Omicron. En effet, il existe aujourd'hui trois hypothèses pour cette apparition soudaine d'un variant dont le plus proche ancêtre avait été observé plus d'une année auparavant (voir notre article du 2 décembre 2021) :

une surveillance génomique des variants insuffisante dans une région isolée où Omicron aurait pu se construire progressivement de manière furtive ;


une évolution lente au sein d'un patient immunodéprimé et chroniquement infecté, comme cela a été parfois rapporté, y compris récemment ;


une évolution chez un hôte intermédiaire animal infecté par l'homme (une « zoonose inversée » vers une « espèce réservoir »), chez qui les mutations se seraient accumulées et qui aurait ensuite contaminé des humains avec ce variant inédit.

Pour Martin DP et al., l'apparition simultanée, dès les premiers séquençages d'Omicron, de trois sous-variants (BA.1, BA.2 et BA.3) semble favoriser l'hypothèse d'une surveillance génomique locale insuffisante, au moins dans les mois ayant précédé l'identification d'Omicron.
Néanmoins, ils reconnaissent que les modifications des clusters 1 et 2, en augmentant significativement l'affinité d'Omicron pour les récepteurs ACE2 de diverses espèces animales (souris, rat, poule, dinde ou chauve-souris rhinolophe) verse de l'eau au moulin de l'hypothèse de la zoonose inversée.

Pour départager les hypothèses, il faudrait, par exemple, que l'on identifie les trois sous-variants chez un animal ou un patient, rendant ainsi possible les deux dernières hypothèses. Un panachage des hypothèses est également possible (par exemple, apparition de l'ancêtre des sous-variants chez un patient ou un animal, puis apparition de BA.1, BA.2 et BA.3 chez divers patients infectés par cet ancêtre).
Le Groupe consultatif scientifique sur les origines des nouveaux agents pathogènes (SAGO), récemment créé par l'Organisation mondiale de la santé, devrait publier un rapport début février 2022 sur les origines d'Omicron.

Un mode d'effraction cellulaire modifié par rapport aux variants précédents…
L'analyse structurelle de la protéine Spike d'Omicron, ainsi que divers travaux de culture de ce variant in vitro, montrent qu'Omicron est fondamentalement différent des autres variants connus par son mode d'infection des cellules cibles. Les modifications de la sous-unité S2 par le cluster 3 expliquent ce changement radical, aux fortes conséquences cliniques.
Pour rappel, il existe deux modes de pénétration intracellulaire pour les SARS-CoV :

le clivage de S1 et S2 par la protéase transmembranaire à sérine 2 (TMPRSS2, sur la membrane de la cellule cible), suivi de la fusion de la membrane virale avec la membrane cellulaire, libérant ainsi l'ARN viral dans le cytoplasme. Ce mode d'infection est celui que privilégient tous les variants dominants de SARS-CoV-2 précédemment décrits.

la capture du virus dans une « bulle » de membrane cellulaire (un « endosome ») qui pénètre ensuite la cellule. Cet endosome y est dégradé par des protéases, les cathepsines (et, dans le cas des coronavirus, en particulier les cathepsines L). Ce mode d'infection est possible, mais accessoire pour les variants de SARS-CoV-2 étudiés avant l'apparition d'Omicron.

Plusieurs études de culture d'Omicron in vitro (par exemple, Peacock TP et al. ou Willett BJ et al.), utilisant des inhibiteurs sélectifs de chacun de ces deux modes d'infection, ont montré que la voie de pénétration préférée par Omicron est celle mettant en jeu la formation d'endosomes et leur digestion par les cathepsines L.

… et qui a des conséquences sur le plan clinique et thérapeutique
En quoi cette information sur le mode d'infection d'Omicron est-elle importante sur le plan clinique ? Tout d'abord, ce mode d'infection permet à Omicron de s'affranchir de la présence de TMPRSS2 sur la cellule cible : la seule présence du récepteur ACE2 lui suffit. À l'inverse des autres variants, il ne présente pas de tropisme sélectif pour les cellules portant TMPRSS2. Or, cette protéase membranaire est particulièrement présente sur les cellules des alvéoles pulmonaires, des papilles gustatives, du cœur, du tube digestif, du cerveau, etc., autant d'organes fortement ciblés par les variants précédents de SARS-CoV-2.
De fait, deux études in vitro et deux études ex vivo (Willett BJ et al. et Meng B et al. ; Chan MCW et al. et Huy KPJ et al.) ont apporté des éléments suggérant une moindre infectivité d'Omicron pour les cellules pulmonaires. Ainsi, l'indifférence d'Omicron pour TMPRSS2 pourrait contribuer à expliquer sa moindre pathogénicité, en particulier concernant les organes riches en cette protéase.

Mais cela n'explique pas tout. Au niveau des muqueuses du rhinopharynx, les cellules portant seulement les récepteurs ACE2 sont sept fois plus nombreuses que celles portant ACE2 et TMPRSS2 : il reste donc un vaste champ d'action pour Omicron qui, in vitro, se multiplie cent fois plus rapidement que Delta dans un mélange de cellules nasales. Dans ces conditions, comment expliquer la réduction de la charge virale dans le nasopharynx observée in vivo avec Omicron (voir plus haut) ?
En fait, la préférence d'Omicron pour la voie endosomale entraîne une conséquence défavorable à sa multiplication, conséquence qui pourrait contrebalancer son affinité pour les cellules portant ACE2. Parmi les facteurs de l'immunité innée (non spécifique, à l'inverse de l'immunité acquise) se trouvent des protéines cellulaires, les protéines transmembranaires induites par les interférons (IFITM), qui ont la capacité d'empêcher les endosomes de relâcher leur contenu viral. Chez des variants comme Alpha ou Delta, la pénétration par le biais de TMPRSS2 court-circuite ce mécanisme de défense. Omicron, compte tenu de son mode d'infection endosomal, est, lui, sensible à ces protéines immunitaires ce qui pourrait expliquer sa moindre virulence et la plus faible charge virale dans le rhinopharynx.

Autre possible base biologique à la plus faible pathogénicité d'Omicron, le mode de pénétration endosomal, à l'inverse de celui utilisant TMPRSS2, ne provoque que faiblement la formation de syncitia, ces fusions de cellules infectées et de virus qui favorisent la contamination des cellules voisines. Dans le contexte des infections respiratoires virales, et en particulier de la COVID-19, la formation de syncitia semble particulièrement marquée lors de formes pulmonaires sévères. Deux études in vitro ont montré qu'Omicron était dix fois moins « fusiogène » que Delta (voir aussi Suzuki R et al.) Ainsi, il est possible que le passage du mode TMPRSS2 au mode endosomal s'accompagne d'une réduction des lésions tissulaires, d'autant plus qu'Omicron ne semble que peu infecter les cellules alvéolaires.

Enfin, pour l'anecdote et dans une optique thérapeutique assez théorique, l'inhibition d'Omicron par des substances actives pourrait davantage se faire via l'inhibition des cathepsines L (par exemple par le paclitaxel, l'amiloride, la nystatine, l'amantadine, la chlorpromazine ou… la chloroquine !) que via l'inhibition de TMPRSS2 (par exemple avec le camostat, le nafamostat, le captopril, l'enzalutamide ou le bicalutamide). Néanmoins, cette remarque est à pondérer par le fait que les tentatives de traitement précoce des autres variants par des inhibiteurs de TMPRSS2 se sont soldées par des échecs, malgré des données in vitro intéressantes. Il pourrait en être de même pour les inhibiteurs des cathepsines L, en particulier en comparaison avec l'efficacité des antiprotéases spécifiques comme PAXLOVID.

Omicron BA.2, légèrement plus transmissible, mais pas plus immunorésistant
Enfin, impossible de faire un panorama des nouvelles données sur Omicron (sous-variant BA.1 dans toutes les études citées) sans évoquer la présence de plus en plus importante du sous-variant BA.2.
Apparu en même temps que BA.1 (possiblement d'un même patient atteint d'une infection chronique selon certains virologistes), BA.2 est en train de devenir progressivement dominant dans plusieurs pays : Inde, Philippines, Singapour, Afrique du Sud, mais aussi Danemark, Suède, voire bientôt Royaume-Uni et Allemagne. Selon plusieurs experts, il est probable qu'il supplante progressivement BA.1 de manière globale.

BA.2 diffère de BA.1 par l'absence de la délétion 69-10 dans une zone de son génome recherchée par les tests PCR les plus couramment utilisés, ce qui peut le faire faussement identifier comme un variant Delta. De plus, il présente des différences notables au niveau du gène ORF1a qui code pour des protéines régulant les interactions entre SARS-CoV-2 et la cellule cible.
En termes de contagiosité, selon les données de transmission au domicile recueillies par l'Agence de sécurité sanitaire du Royaume-Uni (HKUSA), BA.2 serait environ 30 % plus transmissible que BA.1 (taux d'attaque secondaire de 13,4 % contre 10,3 % pour BA.1), ce qui expliquerait sa progressive prépondérance sur BA.1.
En termes d'immunorésistance, les projections en fonction des mutations présentes sur le domaine de liaison avec le récepteur ACE2 de la protéine Spike (faites avec le calculateur d'échappement aux anticorps du Bloom Lab) ne font pas ressortir de différences entre BA.1 et BA.2. De fait, le UKHSA indique que l'effet protecteur de la vaccination semble identique pour les deux sous-variants.

La question des réinfections par Omicron
Le taux de réinfection par Omicron après une première infection par Omicron (« réinfections homologues ») semble tourner autour de 6 %, un taux plus élevé qu'avec Delta qui pourrait s'expliquer par la forme moins sévère des infections par Omicron, donc moins immunogènes. Au Danemark, ces réinfections homologues n'étaient pas particulièrement le fait de BA.2.
À noter, le taux de réinfection hétérologue par Omicron (après une infection par un autre variant) est plus élevé que celui observé avec Delta (multiplié par 5,4 (IC95% : 4,9-6) selon l'Imperial College de Londres), du fait de la relative immunorésistance d'Omicron. Au Royaume-Uni, sur un échantillon de 3 500 personnes infectées par Omicron, 64,5 % signalaient avoir déjà eu un épisode de COVID-19 auparavant.

En conclusion, les dernières données disponibles confirment qu'Omicron est un variant nettement plus contagieux que Delta, en particulier le sous-variant BA.2 qui est en train de devenir prédominant. À l'échelle des populations, Omicron semble être moins pathogène que Delta, mais pas forcément à l'échelle individuelle. Malheureusement, cette diminution de la fréquence des formes sévères ne se traduit pas en termes de soulagement de la tension hospitalière, étant donné sa forte transmissibilité.

Les modifications fonctionnelles induites par les mutations atypiques observées chez Omicron peuvent expliquer cette moindre pathogénicité, mais également son tableau clinique particulier : infection plus centrée sur la sphère ORL avec moins d'atteintes pulmonaires, symptômes moins durables. Le prix à payer pour cette moindre sévérité est une moindre immunogénicité (en tout cas humorale), exposant les personnes infectées à un risque plus élevé de réinfection par ce même variant.

Omicron n'est probablement pas le variant qui permettra d'atteindre une hypothétique (et désormais quasi utopique) immunité de groupe efficace. S'il semble raisonnable de penser qu'il contribuera, à sa mesure, à mieux protéger les personnes immunocompétentes contre de futures formes graves, la stratégie qui consisterait à le laisser courir dans la population à cet effet se heurte à la réelle possibilité d'une saturation des services hospitaliers, une exposition irraisonnable des personnes immunodéprimées non protégées par des anticorps monoclonaux ad hoc et, en l'attente de données contraires, à une augmentation significative des cas de COVID-19 longs.

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