15/01/2021
LE RÔLE DE L'OPTICIEN DANS LA PRÉVENTION DE LA SANTE OCULAIRE DE L'ENFANT.
En tant que professionnels de la santé visuelle, les opticiens ont un rôle à jouer dans la prévention des défauts de vision chez l'enfant. les parents estiment ne pas être suffisamment informés sur les différentes amétropies et plus particulièrement sur la myopie. L’enquête montre également que les enfants en bas âge sont régulièrement suivis, mais que l’âge moyen du dépistage d’éventuels troubles oculaires s’avère assez tardif.
En effet, les jeunes enfants sont suivis régulièrement une fois qu’ils ont intégré le parcours de santé visuelle. Parmi ceux qui sont touchés par un problème de vue, une minorité consulte un ophtalmologiste une fois par an au minimum.
Cependant, l’enquête révèle aussi que l’âge moyen du dépistage de troubles spécifiques s’avère relativement tardif, à 6 ans en moyenne, ce qui correspond au moment de l’apprentissage de la lecture. Pourtant, un diagnostic plus précoce et, donc, une prise en charge adaptée augmenteraient les chances de récupération visuelle de façon significative.
Aussi, les ophtalmologistes observent une augmentation des cas de myopie chez les enfants et les adolescents, voire d’une forme sévère pour près d’un tiers d’entre eux. En outre, ils estiment que la progression de cette pathologie a augmenté durant les 10 dernières années.
Une propagation encore plus frappante chez les 13-17 ans et même chez les enfants dont les parents ne sont pas myopes.
En cause : la nette diminution du temps passé à l’extérieur, auquel se substitue trop souvent un usage excessif des écrans estimé à environ 3h par jour en moyenne chez les enfants et les adolescents.
Parmi eux, nombreux sont ceux qui ont déjà passé plus de 4h d'affilé devant des écrans, d'autres le faisaient même assez souvent. Du côté des parents, la majorité reconnaissent éprouver des difficultés à contrôler l’usage d’écrans par leurs enfants ou adolescents.
Un constat que les ophtalmologistes confirment, puisqu'ils estiment que les comportements préventifs dans ce domaine ne sont pas adoptés de façon satisfaisante. Or, ce serait l’un des meilleurs moyens de limiter le risque de développement d’une myopie.
Car les parents se disent globalement mal informés sur l'amétropie, y compris quand leur enfant est concerné. Ils reconnaissent majoritairement leur manque de connaissances sur les facteurs accroissant le risque ou le niveau de myopie chez les plus jeunes. Ils méconnaissent également les conséquences d’une forme sévère de ce trouble sur la santé visuelle de leur progéniture lorsqu’elle devient adulte. Face à un risque réel de pandémie, les premiers touchés sont ainsi trop peu renseignés.
Afin de combler ce déficit d’information, l’opticien a donc un rôle essentiel à jouer. Il est le second professionnel de la vue le plus souvent consulté par les parents pour suivre la santé oculaire de leurs enfants, après bien entendu les ophtalmologistes.
De plus, les parents font très majoritairement confiance à leur opticien, pour les informer sur les comportements à adopter, afin de prévenir la myopie ou son aggravation.
