24/07/2025
🛑🛑🛑 PARALYSIE FACIALE 🛑🛑🛑
🏐 Introduction
La paralysie faciale est une affection neurologique caractérisée par une faiblesse ou une paralysie des muscles du visage. Elle peut être causée par diverses pathologies affectant le nerf facial (VIIe paire crânienne), responsable de l'innervation motrice de la face.
🏐 Rappels anatomiques et physiologiques
Le nerf facial a un trajet complexe :
🎈Origine dans le tronc cérébral (noyau du nerf facial dans le pont).
🎈Sortie du crâne par le foramen stylo-mastoïdien après un passage intrapétreux.
🎈Division en plusieurs branches innervant les muscles de l'expression faciale.
Il assure également l’innervation parasympathique des glandes lacrymales et salivaires, ainsi que la sensibilité gustative des deux tiers antérieurs de la langue via la corde du tympan.
🏐 Étiologies de la paralysie faciale
On distingue plusieurs causes principales :
🥎 Paralysie faciale périphérique (atteinte du nerf facial en aval du noyau)
🎈 Idiopathique (paralysie de Bell) :
La plus fréquente (60-70 % des cas).
Origine virale suspectée (réactivation du virus de l'herpès HSV-1).
Apparition brutale, unilatérale, souvent associée à une hypoesthésie ou des douleurs rétro-auriculaires.
🎈 Infectieuse :
Zona otitique (syndrome de Ramsay Hunt) : atteinte par le VZV avec éruption vésiculeuse de l’oreille.
Maladie de Lyme (Borrelia burgdorferi).
Otites et mastoïdites chroniques.
🎈 Traumatique :
Fractures du rocher.
Chirurgies otologiques (parotidectomie, interventions sur l’oreille moyenne).
🎈 Tumorale :
Schwannome du nerf facial.
Métastases ou tumeurs du parotide.
🎈 Paralysie faciale congénitale :
Syndrome de Moebius (atteinte bilatérale).
Dysplasie du nerf facial.
🥎 Paralysie faciale centrale (atteinte des voies supranucléaires)
Due à un AVC ischémique ou hémorragique touchant les voies cortico-nucléaires.
Associée à une hémiparésie controlatérale.
Respect de la partie supérieure du visage (innervation bilatérale du front).
🏐 Diagnostic
🥎 Clinique
🎈 Interrogatoire :
Mode d’installation (brutal vs progressif).
Symptômes associés (otalgie, vésicules, syndrome vestibulaire).
Antécédents médicaux (diabète, infections récentes, traumatismes).
🎈 Examen neurologique :
Différencier une paralysie centrale (respect du front) d’une paralysie périphérique (atteinte complète).
Recherche d’une atteinte associée (signes otologiques, syndrome pyramidal, rash érythémateux).
🥎 Examens complémentaires
IRM cérébrale et du rocher (suspicion tumorale ou vasculaire).
Electroneuromyographie (ENMG) : évalue la dégénérescence axonale et le pronostic.
Sérologies (Lyme, VIH, VZV si suspicion infectieuse).
Tests audiométriques et exploration de la fonction lacrymale.
🏐 Prise en charge et traitement
🥎 Traitement étiologique
🎈 Paralysie de Bell :
Corticothérapie (prednisone 1 mg/kg/j, 7-10 jours).
Protection oculaire (larmes artificielles, chambre humide nocturne).
Rééducation par kinésithérapie faciale.
+/- Antiviraux si suspicion herpétique.
🎈 Zona otitique :
Antiviraux (valaciclovir ou aciclovir).
Corticostéroïdes associés.
🎈 Paralysie secondaire :
Antibiotiques si infection bactérienne.
Traitement chirurgical en cas de tumeur ou de fracture compressive.
🥎 Rééducation et suivi
Stimulation musculaire précoce.
Chirurgie réparatrice si séquelles invalidantes (greffes nerveuses, myoplasties).
🏐 Pronostic et complications
Bon pronostic dans 70% des cas de paralysie de Bell (récupération en 3-6 mois).
🎈Facteurs de mauvais pronostic :
Âge avancé.
Déficit moteur sévère initial.
Absence d’amélioration après 3 semaines.
Dégénérescence nerveuse > 90% à l’ENMG.
🎈Complications :
Synkinésies (contractions involontaires).
Hémispasme facial.
Séquelles esthétiques ou fonctionnelles (asymétrie persistante).
La paralysie faciale est une pathologie fréquente dont le diagnostic repose sur une approche clinique rigoureuse. La prise en charge précoce, notamment en cas de paralysie de Bell, améliore les chances de récupération. Une exploration approfondie est nécessaire dans les formes secondaires pour identifier une cause sous-jacente traitable.