23/11/2025
Et si tu réalisais que la culpabilité que tu portes ne vient pas de ce que tu as fait… mais de la façon dont tu te juges ? Parce qu’au fond, ce n’est pas l’erreur qui t’écrase, c’est le regard dur que tu poses sur toi, ce verdict intérieur qui ne laisse aucune place à l’humanité. Tu te vois avec une sévérité que tu n’utiliserais jamais contre quelqu’un que tu aimes. Et pourtant, c’est toi que tu punis encore et encore.
Tu sais, la culpabilité naît rarement d’un simple fait. Elle apparaît quand ton esprit rejoue la scène mille fois, comme si l’autocritique pouvait réécrire le passé. Mais tu ne fais que t’enfermer dans une boucle où chaque pensée devient un coup porté contre toi-même. Tu interprètes, tu amplifies, tu t’accuses. Et plus tu analyses, plus tu oublies que tu es un être humain en apprentissage, pas un robot programmé pour être parfait.
Quand tu te regardes avec trop de sévérité, tu déformes ton histoire. Tu vois un échec là où il y avait une tentative. Tu vois une faute là où il y avait une réaction émotionnelle. Tu vois un défaut là où il y avait un besoin. La culpabilité, c’est souvent une illusion créée par ton exigence intérieure, pas une vérité objective. Et tant que tu crois à cette illusion, tu t’empêches de respirer, d’avancer, de te pardonner.
Ce que tu appelles « faute », c’est peut-être simplement une version de toi qui faisait de son mieux. Une version fatiguée, stressée, blessée… mais pas mauvaise. Tu oublies que la vie ne t’a pas donné un manuel d’instructions. Tu improvises, tu te**es, tu réagis. Et parfois tu tombes. La sévérité ne corrige rien : elle détruit. L’indulgence, elle, ouvre la porte à la croissance, à la sagesse, à la paix.
La culpabilité exagérée te fait croire que tout est de ta responsabilité. Comme si tu devais porter le monde sur tes épaules. Comme si tu avais le pouvoir de contrôler les émotions, les choix, les réactions des autres. Mais non. Tu n’es responsable que de ton intention, de ton évolution, de ta prochaine décision. Le reste ne t’appartient pas. Et quand tu lâches ce qui ne dépend pas de toi, tu respires enfin.
Regarde-toi autrement. Avec douceur. Avec nuance. Avec vérité. Tu n’es pas la somme de tes remords. Tu n’es pas l’erreur que tu analyses en boucle. Tu es l’être qui apprend, qui change, qui grandit au fil des chapitres. La sévérité t’enferme dans le passé. La compréhension t’ouvre l’avenir. Et c’est dans cette clarté que la culpabilité perd son pouvoir.
Et peut-être que la vraie libération commence au moment où tu changes d’objectif : au lieu de chercher à « être parfait », tu décides simplement d’être honnête avec toi. Honnête dans tes limites, dans tes émotions, dans tes intentions. C’est lorsque tu choisis la compassion envers toi-même que la culpabilité cesse de rugir. Parce que la paix intérieure ne naît jamais du jugement… mais toujours du regard que tu apprends à poser sur toi avec humanité.
© Francis Machabée
PS : Si tu veux aller plus loin et apprendre à apaiser ce dialogue intérieur qui te pèse depuis trop longtemps, je t’invite à découvrir mon programme de 52 exercices. Lien en commentaire.
