Psychologue Geraldine Castellanos

Psychologue Geraldine Castellanos Bienvenue sur ma page professionnelle.

Je suis psychologue clinicienne avec plusieurs années d’expérience dans l’accompagnement d’enfants, d’adolescents et d’adultes présentant des troubles du neurodéveloppement.

17/07/2025

Frustration, inconfort… comment savoir si c’est normal ou dangereux ?

On entend souvent qu’il faut apprendre à tolérer la frustration, que l’inconfort fait partie de la vie, qu’il nous rend plus fort.

✅ C’est vrai… jusqu’à un certain point.
Mais comment savoir quand cet inconfort est sain, et quand il devient nocif pour nous ?



🌱 Un inconfort sain, c’est…

👉 Une émotion temporaire
👉 Qui a du sens (je suis frustré·e parce que j’apprends, je progresse)
👉 Qui me pousse à agir, à me dépasser
👉 Qui est accompagné (je peux en parler, je ne suis pas seul·e)

Exemple : Un enfant qui apprend à faire du vélo sans petites roues vit de la frustration… mais il avance, et il sait qu’on est là.



🚨 Un inconfort nocif, c’est…

❌ Une frustration qui dure trop longtemps
❌ Qui épuise au lieu de motiver
❌ Qui n’a pas de sens ou de direction
❌ Qui est vécue dans le silence ou la solitude

Exemple : Un enfant à qui on demande sans cesse d’être “parfait” sans valorisation, finit par se sentir nul, triste, en colère… ou se refermer sur lui-même.



🧭 Pose-toi ces 4 questions :
1. Est-ce que ce que je ressens a du sens pour moi ?
2. Est-ce que je me sens soutenu·e ?
3. Est-ce que cette frustration me fait grandir ou me vide de mon énergie ?
4. Est-ce que je respecte mes limites ou est-ce que je me force trop ?



🧘‍♀️ Rappel important :
👉 Apprendre à tolérer l’inconfort est une force.
Mais ignorer ce qu’il veut dire pendant trop longtemps peut devenir une vraie blessure intérieure.

💬 Écoute ton corps. Écoute ton cœur.
Ton inconfort a peut-être quelque chose d’important à te dire.

17/07/2025

Quand l’inconfort devient langage

La frustration naît souvent du décalage entre un besoin profond et une réalité qui l’ignore. On croit vouloir quelque chose — une envie immédiate, un objet, une reconnaissance, une présence — mais derrière cette envie, il y a souvent un besoin plus fondamental : être vu, être aimé, se sentir utile, exister dans le regard de l’autre.

Lorsque ces besoins ne trouvent pas d’issue, ils s’enkystent dans le corps et l’esprit sous forme d’inconfort. Un malaise diffus, une agitation, une tension constante, comme si quelque chose en nous attendait encore d’être entendu. Et si cet inconfort devient chronique, s’il n’est pas mis en mots, s’il n’est pas accueilli, il peut glisser doucement vers la dépression.

La dépression n’est pas seulement une tristesse ou un vide : c’est parfois un signal extrême envoyé par notre psychisme, une manière de dire que nos besoins essentiels ont été oubliés trop longtemps, que nos frustrations n’ont plus d’espace pour être réparées, que nos envies sont devenues silencieuses.

Comprendre ce chemin — de la frustration au besoin non reconnu, de l’inconfort à l’épuisement émotionnel — c’est peut-être le début d’un retour à soi. Un retour vers ce qui, en nous, cherche encore à vivre.

15/06/2025

Qu’est-ce qu’on peut attendre d’un suivi psychologique, en particulier en thérapie cognitive et comportementale (TCC) ?

Beaucoup de personnes entament une thérapie avec l’espoir d’aller mieux, de sortir de la souffrance, ou de trouver des réponses. C’est une démarche courageuse, mais parfois, les attentes sont floues… voire irréalistes.

Alors, qu’est-ce qui est réellement possible et utile d’attendre de la part d’un psychologue, et notamment dans une approche TCC ?

Ce qu’on peut attendre d’une thérapie (et d’un.e thérapeute TCC) :

✔️ Un espace sécurisé, sans jugement, où la personne peut déposer ce qu’elle vit, avec respect et bienveillance.
✔️ Une écoute active et professionnelle qui aide à clarifier les émotions, les pensées, les comportements.
✔️ Une démarche structurée, avec des objectifs concrets, décidés ensemble.
✔️ Des outils pratiques et personnalisés pour mieux faire face : techniques de régulation émotionnelle, restructuration cognitive, stratégies comportementales.
✔️ Un accompagnement basé sur la collaboration : la personne est actrice de son changement, le/la thérapeute est un guide, pas un sauveur.
✔️ Des exercices à tester entre les séances, pour mettre en mouvement les choses concrètement.

❌ Ce qu’il n’est pas réaliste d’attendre :

->Que le thérapeute “répare” ou “guérisse” à lui/elle seul.e.
->Que le changement soit immédiat, ou sans inconfort.
->Que toutes les réponses viennent de l’extérieur : la thérapie aide à mieux s’écouter, pas à fuir la responsabilité de ses choix.
->Qu’il suffise de parler pour que tout change : en TCC, l’implication entre les séances fait partie du processus thérapeutique.

Une thérapie, ce n’est pas une solution magique. C’est un chemin partagé, où la personne apprend à se connaître autrement, à se réguler différemment, à se reconnecter à ses valeurs et à ses forces.

Et en TCC, ce chemin est structuré, actif, collaboratif.

Ce n’est pas toujours facile, mais c’est un investissement vers une version de soi plus libre, plus consciente, plus alignée.

15/06/2025

Le processus diagnostique du TSA en France

(Ma vision des choses)

Identifier ce qui sort de la norme suppose de connaître, même implicitement, ce qui est attendu. Chaque parent porte en lui des représentations subjectives du monde qui l’entoure ; repérer la différence peut donc constituer un chemin à la fois douloureux et profondément humain, qui dépasse largement les frontières géographiques.

Le processus diagnostique commence lorsque les parents remarquent des signes qui altèrent le quotidien et génèrent une détresse significative, impactant la qualité de vie. À ce stade, chaque pays déploie des moyens pour répondre à cette détresse relevant de la santé mentale.

En France, plusieurs structures spécialisées — tels les Centres Ressources Autisme (CRA) ou les services hospitaliers dédiés — possèdent l’expertise nécessaire pour établir un diagnostic et assurer le suivi des personnes avec TSA. Toutefois, face à l’afflux de demandes, ces structures sont débordées ; les listes d’attente atteignent parfois plusieurs années.

En dehors de ces services financés par l’État, les familles peuvent se tourner vers des professionnels libéraux, mais les coûts dépassent souvent leur budget. Le problème de financement ne réside pas seulement dans le tarif de chaque séance : il faut pouvoir assumer la rémunération de l’ensemble de l’équipe pluridisciplinaire impliquée dans l’évaluation et le suivi du TSA.

Un diagnostic rigoureux exige en effet l’intervention d’un médecin habilité à poser officiellement le diagnostic, d’un psychologue ou neuropsychologue, d’un orthophoniste, d’un psychomotricien ou d’un ergothérapeute, entre autres. Chacun de ces professionnels doit avoir reçu une formation spécifique au TSA ; tous sont indispensables à l’évaluation et à l’accompagnement.

Imaginons maintenant le parcours du combattant que les personnes concernées et leurs familles doivent affronter pour accéder à un service qui leur est pourtant légitime. La prise en charge du TSA en France mérite toute notre attention. C’est un enjeu qui concerne l’ensemble des acteurs : instances politiques, structures médicales, institutions, organismes éducatifs, médias, et plus largement la société civile.

Il existe une véritable détresse chez les personnes concernées ; une prise en charge adaptée pourrait changer radicalement leur qualité de vie. Il est donc urgent de rendre ce suivi accessible : d’un côté, en facilitant l’accès des professionnels de santé à des formations spécialisées de qualité ; de l’autre, en permettant aux familles de bénéficier de financements couvrant les soins indispensables.

13/05/2025

Réflexion croisée : moi, patiente — moi, thérapeute

Quand j’ai été patiente, quelque chose m’a souvent dérangée dans mon parcours thérapeutique : le silence de mes thérapeutes. On ne me disait pas clairement ce que j’avais, ce que nous allions travailler ensemble, ni combien de séances seraient nécessaires. C’était flou. Et tout ce que je vivais en séance restait enfermé entre les murs du cabinet.

Pourtant, certaines choses m’ont beaucoup aidée : pouvoir parler, être écoutée, pleurer, me sentir humaine face à une autre personne. Cela m’a soulagée. Mais ce n’est pas ce qui m’a permis de comprendre. Comprendre, je l’ai fait en dehors du cabinet : par les lectures, par des recherches, en m’auto-éduquant. Pour apprendre à m’affirmer, il a fallu que je lise des théories sur l’affirmation de soi. Pour tolérer la frustration ou la charge émotionnelle, il m’a fallu découvrir ces concepts, les nommer, les explorer.

Ce n’est qu’avec le temps que j’ai intégré que la connaissance de soi est aussi un apprentissage actif. Apprendre à respirer, à se relaxer, à décoder ses pensées, ses besoins… Ce sont des compétences qu’on peut développer, avec un accompagnement, mais aussi avec des outils concrets.

Aujourd’hui, en tant que thérapeute, je ne peux pas ignorer cette expérience.

Je crois profondément qu’un patient a en lui des ressources. Mais je crois aussi qu’il ne peut pas — et ne doit pas — tout faire seul. Être écouté, c’est fondamental. Être guidé, informé, outillé : c’est tout aussi essentiel.

Mon approche repose sur cette conviction : la thérapie n’est pas qu’un lieu de parole, c’est un lieu d’apprentissage de soi. Il ne s’agit pas seulement de se vider, mais de se remplir : de sens, de compréhension, de méthodes.

Je veux proposer une thérapie qui parle, qui explique, qui transmet.
Parce que je sais — pour l’avoir vécu — que parfois, parler ne suffit pas.

Parce qu’avec les bons repères et un accompagnement bienveillant, chacun peut retrouver sa force, éclairer son chemin… et avancer.

08/05/2025

Nommer ce qui n’a pas été vu

Dernièrement, j’ai beaucoup réfléchi à quelque chose qui me traverse, à la fois en tant que thérapeute et en tant qu’être humain : la relation entre le langage et l’expérience émotionnelle.

Depuis notre naissance, nous associons des sons à des choses, des émotions, des personnes. Apprendre à dire « je », « moi », « toi » nous situe dans le monde. Mais ce qui me frappe le plus, c’est de constater que, même à l’âge adulte, nous restons dans un processus constant d’acquisition du langage. Nous n’apprenons pas seulement de nouveaux mots, nous apprenons à nommer ce que nous vivons.

Beaucoup de personnes arrivent en thérapie en portant des expériences qu’elles n’ont jamais pu mettre en mots. Des sensations physiques, des réactions émotionnelles, des souvenirs flous… Tout ce qui n’a pas été nommé pèse, parfois sans que la personne comprenne pourquoi. Et c’est là que commence le travail thérapeutique : donner forme à l’invisible, nommer ce qui fait mal, transformer le chaos en langage.

Car ce qui ne se nomme pas ne se pense pas. Et ce qui ne se pense pas ne se transforme pas.

Parfois, dire simplement à voix haute : « je me sens triste », « ça m’a blessé », « je n’ai jamais pu en parler », est un acte profondément guérisseur. Le langage ne fait pas que décrire notre expérience : il l’organise, il la rend visible, compréhensible, et parfois même, aimable.

Je vois la thérapie comme un espace pour cela : pour prêter des mots quand ils manquent, pour traduire les silences, pour accompagner chaque personne à construire son propre langage émotionnel. Car ce qui est caché n’est pas toujours refoulé ; bien souvent, c’est ce qui n’a pas encore été dit.

Et chaque fois que quelqu’un parvient à dire quelque chose pour la première fois, quelque chose change. Quelque chose se libère.

La thérapie est l’art de tisser des mots là où il n’y avait que des nœuds.
C’est accompagner chacun à nommer son monde, pour enfin pouvoir l’habiter.

Géraldine CASTELLANOS
Psychologue

08/05/2025

Nombrar lo no visto

Últimamente he estado reflexionando sobre algo que me atraviesa como terapeuta, y también como ser humano: la relación entre el lenguaje y la experiencia emocional.

Desde que nacemos, vamos asociando sonidos con cosas, emociones, personas. Aprender a decir “yo”, “mío”, “tú”, nos ubica en el mundo. Pero lo que más me impacta es ver cómo, incluso en la adultez, seguimos en un proceso constante de adquisición de lenguaje. No solo aprendemos palabras nuevas, sino que aprendemos a nombrar lo que vivimos.

Muchas personas llegan a consulta cargando con experiencias que nunca han podido poner en palabras. Sensaciones físicas, reacciones emocionales, recuerdos vagos… Todo eso que no ha sido nombrado pesa, a veces sin que la persona sepa por qué. Y es allí donde empieza el trabajo terapéutico: dar forma a lo invisible, poner nombre a lo que duele, convertir el caos en lenguaje.

Porque lo que no se nombra, no se piensa. Y lo que no se piensa, no se transforma.

A veces, simplemente decir en voz alta: “me siento triste”, “eso me dolió”, “nunca pude contarlo”, es un acto profundamente sanador. El lenguaje no solo describe nuestra experiencia, también la organiza, la convierte en algo que podemos mirar, entender, e incluso abrazar.

Yo veo la terapia como un espacio para eso: para prestar palabras cuando faltan, para traducir silencios, para acompañar a cada persona a construir su propio lenguaje emocional. Porque lo oculto no siempre es lo reprimido; muchas veces es lo que aún no ha sido dicho.

Y cada vez que alguien logra decir algo por primera vez, algo cambia. Algo se libera.

La terapia es el arte de tejer palabras donde antes hubo solo nudos.

Es acompañar a cada persona a nombrar su mundo, para por fin habitarlo.

Géraldine CASTELLANOS.
Psychologue.

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Étiolles
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