Epsilon-Magnétisme

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Epsilon-Magnétisme Faire connaître et développer ma pratique de magnétiseuse. Partager autour des soins énergétiques les expériences.

Répondre aux questions de ceux qui s'interrogent sur ce que peut leur apporter un magnétiseur... et prendre contact! Contrairement aux massages il n’y a pas de contact direct dans ma pratique, à l'exception de séances traitant les points Knapp.. Le nombre de séances et leur fréquence varie selon les individus. Plus le mal est ancien plus il faut de temps pour le désincruster. quelques exemples :
Eczéma- Arthrose- Ballonnement- Constipation - Diarrhées- Douleurs intestinales-Douleurs musculaires- Fatigue- Stress- Insomnie- Mal de dos- Migraine- Règles douloureuses- Aménorrhées- Problèmes de concentration-
Attention, faire une séance de magnétisme ne vous dispense pas d’aller chez votre médecin.

09/09/2024

on n'entend pas beaucoup nos "féministes" voilée à propos des afghanes.
Petit rappel à l'intention de tous ceux qui prétendent faire du voile autre chose qu'un symbole d'oppression et de régression.

Le 15 août 2021, les talibans reprenaient le contrôle de l’Afghanistan, plongeant le pays dans un régime de terreur où les femmes étaient à nouveau privées de droits durement acquis. La veille encore, des millions de filles fréquentaient l’école et l’université, des femmes siégeaient au Parlement, occupaient des postes de ministre, de juge ou d’enseignante. L’art, la politique, la culture et l’économie leur étaient accessibles. Ces droits leur ont été brutalement retirés.

En trois ans, les talibans ont publié au moins 52 décrets instaurant un régime confinant les femmes dans l’isolement et l’oppression et si, dans un premier temps, de très nombreux Etats se sont mobilisés pour leur apporter un soutien, leur offrir l’asile, aujourd’hui leur silence et leur inaction les abandonne à la merci de ceux qui sont devenus leurs tortionnaires.
De l’emprisonnement à la confiscation de biens

Le 21 août, en imposant de nouvelles lois interdisant aux femmes de parler, chanter, ou réciter de la poésie en public, tout en les obligeant à couvrir entièrement leur corps y compris le visage, les talibans ont encore durci ce que l’on se doit de qualifier d’«apartheid de genre». Ces mesures, promulguées par le ministère pour la Promotion de la vertu et la Prévention du vice, sous l’autorité du chef suprême Haibatullah Akhundzada, prévoient des sanctions allant de l’emprisonnement à la confiscation de biens.

L’article 13 de cette nouvelle loi définit précisément la tenue et le comportement des femmes dans l’espace public : «1. La couverture de tout le corps de la femme est obligatoire. 2. Cacher le visage de la femme par crainte de la tentation est nécessaire. 3. La voix des femmes (chanter à haute voix, réciter des chants religieux et lire des textes en public) est considérée comme une partie intime. 4. Les vêtements des femmes ne doivent pas être fins, courts ou moulants. 5. Les femmes musulmanes sont obligées de cacher leur corps et leur visage aux hommes étrangers. 6. Couvrir les femmes musulmanes et vertueuses face aux femmes infidèles et corrompues est obligatoire par crainte de la tentation. 7. Il est interdit pour les hommes adultes étrangers de regarder le corps et le visage des femmes, et vice versa. 8. Si une femme adulte sort de chez elle pour un besoin urgent, elle est obligée de couvrir sa voix, son visage et son corps.»

Nombre de prescriptions étaient déjà appliquées par les talibans. Des jeunes filles ont été arrêtées au cours de ces trois dernières années pour ne pas avoir respecté le port du voile et certaines d’entre elles ont disparu avant que leur corps sans vie soit retrouvé devant le domicile de leurs parents. Aujourd’hui, ces interdictions ont été élargies et ont valeur de loi.
Exprimer des préoccupations ne suffit plus

En parallèle à la répression systématique que subissent les femmes afghanes, le cas de Marzieh Hamidi, illustre la gravité de la situation. La taekwondoïste afghane a été la cible de menaces de mort en raison de son courage et de son engagement en faveur des droits des femmes dans un contexte de terreur imposé par les talibans. Son histoire met en lumière la persécution croissante envers les voix dissidentes et les activistes en Afghanistan. Ces menaces, dont elle est victime, témoignent d’une répression féroce visant à museler ceux et celles qui luttent pour la dignité et l’égalité. Depuis la prise de pouvoir des talibans, la situation des femmes en Afghanistan s’est détériorée, avec des décrets oppressifs et des atteintes graves à leurs droits fondamentaux.

Invisibilisées, les Afghanes sont désormais condamnées au mutisme.

Les lois adoptées par les talibans s’inscrivent dans une stratégie systématique visant à effacer les femmes de la sphère publique. Elles leur interdisent de voyager sans être accompagnées d’un homme de leur famille, renforçant ainsi les nombreuses restrictions déjà en place depuis le retour au pouvoir des talibans. Réduites à des rôles domestiques, elles sont exclues de toute participation active dans la société.

La communauté internationale ne peut continuer d’ignorer les souffrances des femmes afghanes. Exprimer des préoccupations lors de réunions diplomatiques avec les talibans ne suffit plus. Tenir des sommets comme celui de Doha (Qatar), où les talibans affichent des sourires aux côtés de diplomates étrangers tout en excluant les femmes des discussions, est une insulte faite aux Afghanes, aux valeurs que nous prétendons défendre.
Dénoncer les violations des droits humains

A l’heure où les rencontres se multiplient en vue de reconnaître le régime des talibans, les gouvernements doivent affirmer clairement que les violations des droits humains et notamment celles des droits des femmes ne seront plus tolérées. Que le respect des droits des femmes, leur participation à toutes les discussions internationales concernant leur pays sont un préalable non négociable à une quelconque légitimité internationale.

Soutenons les femmes Afghanes.

Ces trois dernières années, elles ont résisté, y compris en organisant des marches, malgré la répression, les arrestations, la torture et les meurtres. Nous ne pouvons continuer d’ignorer leur appel à les soutenir.

C’est pourquoi, nous appelons à une mobilisation urgente pour lutter contre ce régime oppressif et soutenir les femmes afghanes dans leur combat pour la dignité et la liberté. Nous appelons à une mobilisation générale des associations féministes, de défense des droits humains et de tous et toutes les humanistes.

Nous devons faire pression sur nos gouvernements, sur les instances internationales pour la reconnaissance de l’apartheid de genre en Afghanistan, obtenir l’ouverture d’enquêtes pour crimes contre l’humanité à l’encontre du régime des Talibans et l’adoption de sanctions pour que ces lois criminelles soient retirées.

Nous invitons à rejoindre la campagne «La voix des femmes n’est pas une honte», porter leurs voix confisquées en organisant des évènements dans l’espace public, en diffusant des messages de soutien aux femmes afghanes en postant des vidéos sur les réseaux sociaux. Enfin, suivre les actions des militantes afghanes en France.

Face au mutisme imposé aux Afghanes par les talibans, joignons nos voix pour relayer leur appel et enfin rompre le silence complice qui les condamne à une mort lente.

16/07/2024

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DÉNI D'INITIÉS • La première étape du deuil est le déni et Emmanuel Macron en est toujours là, presque 10 jours après le résultat des législatives perdues par son camp (une deuxième place et une amputation de près de 100 députés). Refusant toujours de laisser le NFP accéder au pouvoir malgré sa première place, le chef de l'État considère surtout que ses troupes constituent toujours «la majorité» à l'Assemblée, contre toute évidence puisque les groupes Ensemble pour la République (ex-Renaissance), MoDem et Horizons totalisent à peine plus de 160 sièges. Devant des cadres de son camp réunis à l'Élysée hier, le Président a ainsi redemandé «aux forces de la majorité de travailler à la constitution d’une coalition républicaine avec les autres forces», rapporte BFMTV. Autre preuve de cette prophétie autoréalisatrice qu'entend écrire la macronie : le groupe EPR pourrait s'inscrire dans la «majorité» (et non dans «l'opposition») lors de sa déclaration officielle auprès des services de l'Assemblée, jeudi. «C'est probable», nous indique un ministre-député, confirmant ce qu'écrit l'Opinion au conditionnel. S'il n'y a pas eu de vote sur la question, un consensus en ce sens semble s'être dégagé lorsque le sujet a été abordé, en réunion de groupe hier, selon nos infos. S'autoproclamer comme la majo, une manière pour la macronie de préempter ce titre dans l'optique d'une alliance avec la droite. Et de mieux justifier la non-nomination d'un Premier ministre issu du NFP. Mais après deux défaites électorales en un mois, et notamment une rétrogradation au Palais Bourbon, c'est à tout le moins très culotté. Un cadre du groupe, clairement pas convaincu, ironise d'ailleurs : «C'est probablement "trop intelligent" pour que je comprenne la démarche. Je croyais que nous avions perdu les élections.» E.B.libé

10/07/2024

aucune honte!:
POLITIQUE - Alors que sa réaction se faisait attendre depuis la défaite de son camp aux élections législatives, Emmanuel Macron s’est enfin adressé aux Français, par le biais d’une lettre, ce mercredi 10 juillet. Une missive dans laquelle il pose lui-même ses conditions pour trouver un successeur à Gabriel Attal, dont il a refusé la démission lundi.

Dans sa lettre, le président annonce qu’il « décidera de la nomination du Premier ministre » lorsque les partis auront « bâti » des « compromis ». Il appelle ainsi « à l’ensemble des forces politiques se reconnaissant dans les institutions républicaines, l’État de droit, le parlementarisme, une orientation européenne et la défense de l’indépendance française », à engager le dialogue ensemble.

« Ce que les Français ont choisi par les urnes – le front républicain, les forces politiques doivent le concrétiser par leurs actes » ajoute-t-il, indiquant qu’il se basera sur ces principes pour nommer le Premier ministre.

Emmanuel Macron ne donne pas d’échéance, mais parle de « laisser un peu de temps aux forces politiques pour bâtir ces compromis ». D’ici-là, le gouvernement continuera d’exercer ses responsabilités « puis sera en charge des affaires courantes, comme le veut la tradition républicaine ».
« Garant » de la nouvelle culture politique française

Dans cette lettre, Emmanuel Macron souligne également la forte participation au scrutin « signe de la vitalité de notre République » et en tire « quelques conclusions ». « Si l’extrême droite est arrivée en tête au premier tour avec près de 11 millions de voix, vous avez clairement refusé qu’elle accède au Gouvernement », pointe-t-il.

Le président affirme également que « personne ne l’a emporté » aux élections législatives anticipées de dimanche. Selon lui, « aucune force politique n’obtient seule une majorité suffisante et les blocs ou coalitions qui ressortent de ces élections sont tous minoritaires ». « Seules les forces républicaines représentent une majorité absolue », ajoute-t-il.

Il se dit toutefois le « garant » de la nouvelle culture politique française réclamée par les citoyens dans les urnes.

09/07/2024

toute honte bue :
«Le président Macron devrait nommer un premier ministre issu des Républicains» plaide Olivier Marleix. Dans une interview accordée au Figaro, l’ancien président du groupe LR à l’Assemblée nationale et visage bien connu de la droite précise qu’il ne «parle pas de débauchage individuel, mais d’un premier ministre capable de composer une majorité incluant ceux qui se réclament de la droite, du centre et des valeurs républicaines». Il ajoute que «le pays est à droite»

09/07/2024

convivialité : Après les révélations de Libération, Edouard Philippe confirme avoir dîné avec Marine le Pen il y a quelques mois. «C’est vrai, nous avons dîné ensemble parce que l’on se connaît peu», assure le maire du Havre, invité au 20 Heures de TF1. Au cours de ce «dîner cordial», l’ancien Premier ministre dit avoir «constaté des désaccord très profonds sur de très nombreux sujets» avec la figure du parti à la flamme. «Vous aviez besoin d’un dîner pour constater ça ? », lance alors Gilles Bouleau. «J’aime bien rencontrer les gens. Marine le Pen fait plus de 30% à l’élection présidentielle, ça ne me dérange pas de manger avec elle», répond Edouard Philippe en tentant de se défendre.

lI dîne aussi avec Mélenchon ou Tondelier pour faire leur connaissance?

oh la jolie photo de famille!Jordan Bardella, Thierry Solère, Marine Le Pen, Edouard Philippe et Sébastien Lecornu. (F. ...
09/07/2024

oh la jolie photo de famille!
Jordan Bardella, Thierry Solère, Marine Le Pen, Edouard Philippe et Sébastien Lecornu. (F. Nascimbeni. V.Joly. M. Bureau. T. Samson. A.A. Rabbo/AFP)
Le conseiller officieux d’Emmanuel Macron a reçu ces derniers mois à plusieurs reprises Marine Le Pen et Jordan Bardella, en présence notamment d’Edouard Philippe ou du ministre des Armées, en toute discrétion. Thierry Solère aurait rempli un rôle d‘agent de liaison entre le camp présidentiel et le RN.

08/07/2024

Ça y est! ils ont reçu leur élément de langage principal!: "Bloc central!" et s'asseyent gentiment sur les raisons pour lesquelles ils ont gardé leurs sièges ( une partie parce qu'ils en ont quand même perdu une centaine).Ils ne changeront jamais. Fasse que le PS ne tombe pas dans la piège...quand même ils sont gonflés avec leurs bouches en cul de poule! pas avez celui-ci, pas avec celui-là...Ils parlent du RN? Que nenni ! de ceux qui leur ont sauvé les fesses! le NFP qu'ils cherchent à diviser et qu'ils réappellent, comme Attal par ex,la Nupes...

article assez juste je trouve dans le Hufftington :
"Autre donnée à prendre en compte, mais qui est omise par les chefs à plumes macronistes : les conditions dans lesquelles le bloc présidentiel s’est refait une santé. Pour rappel, à l’issue du second tour, il y avait 306 triangulaires. Or, avec la mise en place du barrage républicain, leur nombre a chuté à 95. Il y a eu au total 224 désistements, dont 134 provenant de la gauche et 82 du camp présidentiel. Ce qui signifie que la survie politique du bloc macroniste doit beaucoup à la gauche (qui a instauré des désistements automatiques en cas de risque RN), mais également aux électeurs de gauche. Comme le montre un sondage publié par Le Parisien, le barrage des électeurs de gauche n’a pas failli lors des duels entre un macroniste et lepéniste. Près de trois quarts des électeurs de gauche ont voté pour le candidat Ensemble dans cette configuration. Résultat : 86 victoires dans ce cadre pour Ensemble (soit plus de 50 % de ses troupes à l’Assemblée).
Le signal des européennes

Plusieurs élus d’envergure en Macronie ont profité de cette situation, à l’image d’Élisabeth Borne, qui a bénéficié du retrait de son adversaire LFI. Ceci pris en compte, il est difficile de faire des scores honorables du bloc macroniste le résultat d’un vote d’adhésion, considérant le nombre de duels gagnés dans ces conditions. Pourtant, au regard de certaines réactions, la Macronie donne l’impression d’avoir remporté le scrutin. Y compris le premier d’entre eux, Emmanuel Macron, qui a refusé la démission de Gabriel Attal.

Ce qui fait bondir le constitutionnaliste Jean-Philippe Derosier. « Tant que le président de la République ne reconnaîtra pas qu’il a perdu ces élections, nous serons face à un blocage », alerte-t-il sur LCP, percevant une « forme d’irresponsabilité » dans le refus du chef de l’État de ne pas considérer son gouvernement comme démissionnaire. « Démocratiquement, c’est aller à l’encontre du peuple français », insiste le professeur en droit public. D’autant que la Macronie semble oublier l’essentiel dans cette période : le contexte de la dissolution.

Celle-ci a été décidée après une lourde défaite aux élections européennes, plaçant la tête de liste du camp présidentiel, Valérie Hayer, très loin derrière le RN et à un petit point devant la gauche désunie. Ce faisant, le rejet de la politique menée par Emmanuel Macron a été exprimé trois fois en moins d’un mois par les urnes.

Dans ce contexte, et alors que la majorité relative issue des élections législatives en 2022 a produit de nombreuses tensions dans l’hémicycle et au sein même du camp présidentiel, la construction d’un « grand bloc central » au détriment du bloc sorti majoritaire des urnes porterait de nombreux vices de forme, qui confirmerait l’impression que le camp présidentiel refuse le message envoyé par les Français. Pas idéal dans la perspective de 2027 et à l’heure où le Rassemblement national continue (malgré tout) sa progression électorale."

la honte d'avoir ce président là en Europe. je ne sais pas si finalement il a serré la main de Z. mais cette image dit t...
03/07/2024

la honte d'avoir ce président là en Europe. je ne sais pas si finalement il a serré la main de Z. mais cette image dit tout.

03/07/2024

La Russie plaide pour le RN.
A quelques jours du second tour des élections législatives, le ministère des Affaires étrangères russe apporte implicitement son soutien au RN. Dans un tweet, son compte officiel déclare que «le peuple français veut une politique étrangère souveraine qui serve ses intérêts nationaux et une rupture avec le diktat de Washington et de Bruxelles». Et ajoute : «Les responsables français ne pourront ignorer ces profonds changements d’attitude de la grande majorité des citoyens». Son message est accompagné d’une photo de Marine Le Pen. Rien de très étonnant puisque l’ancienne présidente du RN a, à de multiples reprises, affiché sa proximité avec le pouvoir Russe. Le socialiste Raphaël Glucksmann a de son côté rapidement rebondi sur ce tweet : «On ne le souligne pas assez : la France risque ce dimanche d’être gouvernée par les alliés serviles d’une tyrannie étrangère en guerre contre les démocraties européennes. Nous devons tout faire pour l’éviter. »

28/06/2024

Je ne suis pas Médiapart mais je souscris à cet édito.

À l’orée du premier tour des législatives, seules les forces de gauche et des écologistes sont à même de barrer la route à l’extrême droite. Portées par une dynamique citoyenne, elles sont en mesure, pour la première fois depuis plus de vingt ans, de répondre à l’urgence sociale, démocratique et climatique, et de lutter contre les discriminations.

Face à nous, le mur de la haine. Nous aurions pu citer Hannah Arendt, Bertolt Brecht ou Aimé Césaire. Mais il n’est plus temps de faire parler les morts, juste l’heure de réveiller les vivants. Dans neuf jours, l’extrême droite, en tête dans 95 % des communes aux élections européennes, pourrait accéder au pouvoir en France pour la première fois depuis le régime de Vichy instauré en 1940.

Nous en sommes là, nous, citoyennes et citoyens, violentés par la décision irresponsable et dangereuse d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale, à vif mais conscients, face à ce risque tellement redouté, tellement repoussé depuis 2002, mais plus que jamais d’actualité.

Nous en sommes là, pleins d’effroi mais aussi d’espoir. Car, pour la première fois depuis la fin des années 1990 et la cohabitation de la gauche plurielle, nous avons l’occasion de nous rendre aux urnes non seulement pour éviter le pire, mais aussi pour ouvrir des perspectives sociales, antiracistes, féministes, démocratiques et soutenables pour la planète, grâce à l’union des gauches et des écologistes, aussi inespérée qu’attendue, et à son programme assumé de « rupture ».

À l’issue des élections législatives des 30 juin et 7 juillet, le Rassemblement national (RN), en cas de majorité à l’Assemblée nationale, pourrait former un gouvernement. Et présider à la destinée de nos vies en menant des politiques défigurant notre quotidien, notre rapport à l’État et nos relations sociales. C’est d’une catastrophe collective et intime qu’il est question, et de notre capacité de l’empêcher.

Dans un pays où l’État centralise (presque) tous les pouvoirs, il peut être le garant et le cadre protecteur dont nous avons besoin. Mis entre de mauvaises mains, nous sommes à sa merci. Il a droit de vie ou de mort sur nous. Les migrant·es bloqué·es, voire tué·es, à nos frontières le savent. Les personnes étrangères empêchées de renouveler leurs papiers le savent. Les familles paupérisées stoppées aux portes des hébergements d’urgence le savent. Les jeunes racisé·es ciblé·es pour un refus d’obtempérer le savent. Les minorités de genre entravées dans la reconnaissance de leur identité le savent.

En cas d’accès au pouvoir du RN, l’inégalité régirait nos vies dans un « universalisme » des discriminations. Nous qui avons été biberonné·es aux « liberté, égalité, fraternité », nous subirions une contre-révolution. ........
ce parti fondé par des néofascistes et des collabos en 1972 n’a jamais renoncé à sa matrice idéologique réactionnaire, en rupture totale avec le principe d’égalité de tous et toutes devant la loi, inscrit dans l’article premier de la Constitution, et autour duquel notre pays s’est construit depuis la Révolution de 1789.

Contre la « banalisation » de ses idées et la « normalisation » de son apparence, Mediapart a documenté la manière dont le parti a tenté d’occulter son histoire antisémite pour mieux revendiquer ses positions xénophobes, racistes et islamophobes, et dont il s’est toujours positionné, par ses votes, du côté de la régression des droits des femmes et des personnes LGBTQIA+.............

L’inégalité entre les êtres promue par l’extrême droite n’est pas que raciale. Elle s’étend « naturellement » aux questions sociales. Les efforts électoralistes du RN envers les classes populaires sont un leurre. Car, en la matière, il n’y a pas d’exception culturelle française : ce parti, comme l’extrême droite mondialisée, est fondamentalement au service des intérêts de quelques rares privilégiés blancs. Son programme économique néolibéral comme ses votes à l’Assemblée nationale et au Parlement européen l’attestent : préférées au financement de l’État social, droit à la retraite à 62 ans inclus, les baisses des cotisations patronales sont financées par les discriminations, autrement dit par l’inégalité, et la répression.

Nous avons peine à réaliser que le pire pourrait advenir tant ce renversement de paradigme serait contraire à notre histoire et à nos valeurs, celles que l’on apprend dès l’enfance et dans lesquelles on projette notre avenir.

Nous ne sommes pas prêt·es à ce que les enfants voient leurs camarades étrangers et étrangères rejeté·es de l’école, étudient une histoire de France r***e et corrigée, abordent l’écologie au travers de manuels climatosceptiques. Nous ne sommes pas prêt·es à mettre notre sécurité entre les mains d’une police déjà gangrenée par le racisme et la xénophobie, à faire confiance à des procureurs aux ordres, à supporter l’exclusion des binationaux d’une partie des emplois publics. Ni à entendre des milices néofascistes homophobes débiter des slogans n***s sous nos fenêtres.

Nous ne sommes pas prêt·es à accepter la privatisation de l’offre de soin au risque d’entraîner une surmortalité des malades, à regarder tomber dans la misère des centaines de milliers de familles écartées des droits sociaux, à abandonner les personnes racisées au sort de réprouvés et à refuser l’asile à des réfugié·es fuyant la guerre ou l’extrême précarité.

Nous ne sommes pas prêt·es à renoncer à nos libertés, d’informer, de manifester, de créer, menacées d’étouffement démocratique. Nous ne sommes pas prêt·es à nous priver des voix plurielles de l’audiovisuel public, que le RN a annoncé vouloir privatiser. Nous ne sommes pas prêt·es à laisser notre politique internationale, de l’Ukraine à Gaza, influencée par une extrême droite insensible au droit international.

Nous ne sommes pas prêt·es à affronter la honte de nos vies brisées. Et nous ne le serons jamais.

La responsabilité macroniste
Plutôt que de nous protéger de ce danger imminent, Emmanuel Macron nous y expose brutalement, après n’avoir cessé de légitimer le RN au lieu de le combattre. La déchéance est telle ces derniers jours que ses propos se dissolvent dans la rhétorique la plus xénophobe et transphobe, comme sur l’île de Sein (Finistère), à l’occasion de l’appel du 18 juin 1940.

De reniement en reniement, le barrage imaginaire a fait long feu. En sept ans, la présidence s’est transformée en courroie de transmission, jusqu’à reprendre les mesures symboliques de la « préférence nationale », dans le projet de loi sur l’immigration (rejetée par le Conseil constitutionnel), et de la fin du droit du sol, appliquée à Mayotte.

Les digues ont sauté les unes après les autres pour des raisons de bas calculs électoraux : convaincu que son camp ne pouvait gagner que contre le RN, Emmanuel Macron n’a cessé d’installer ce face-à-face en s’efforçant, dans une triangulation inepte, de récupérer les voix de son supposé adversaire en copiant d’abord ses mots et son imaginaire, puis ses politiques, sans jamais répondre sur le fond à la colère sociale qui s’exprime depuis la mobilisation des « gilets jaunes ».

Non seulement sa stratégie n’a pas fonctionné, mais elle a été contre-productive. Au-delà des ouvriers qualifiés et des petites classes moyennes inquiètes du déclassement, la bascule se joue dans les hautes sphères du pouvoir. Encouragée par l’indigne appel d’Emmanuel Macron à lutter contre « les extrêmes », une certaine bourgeoisie en vient à reprendre le « plutôt Hi**er que Blum » dénoncé par le philosophe catholique Emmanuel Mounier, directeur de la r***e Esprit, au lendemain des accords de Munich ayant scellé une paix honteuse avec l’Allemagne nazie.

Déjà en 1938 transparaissait ce qui se traduit presque un siècle plus t**d par l’empressement d’une élite économique prétendument libérale à marchander, au cas où, avec le RN, afin d’« améliorer » son programme. Ce cynisme fait froid dans le dos, car, contrairement à la petite musique, l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir ne serait pas un simple mauvais moment à passer ou un moindre mal permettant de révéler l’inconsistance de ses représentant·es. Elle démolirait la société et, pour cette raison, empêcherait tout retour en arrière avant longtemps.
L’appel de la société civile
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Indépendant de tous les pouvoirs, notre journal est du côté de la société et de ses droits fondamentaux, qui préexistent aux institutions politiques et dont l’exercice conditionne la vitalité démocratique. Nous ne sommes d’aucun camp, si ce n’est celui du droit de savoir. Notre mission d’intérêt public est de produire des faits et du sens. ......
Nous réfutons l’idée d’une quelconque neutralité, qui n’est jamais qu’un équilibre trompeur entre des positions situées, et assumons les valeurs progressistes et émancipatrices qui sont les nôtres, dont le socle est l’égalité de tous les êtres humains, sans distinction de condition, d’origine, de culture, d’appartenance ou de genre.

C’est pourquoi, refusant de laisser la dynamique de la mobilisation aux partis, et face à l’urgence de la situation, nous avons été, avec d’autres, à l’initiative d’une tribune appelant les médias à faire front commun contre l’extrême droite et co-organisé, jeudi 27 juin, un grand événement public place de la République à Paris rassemblant la société civile mobilisée pour la défense de nos libertés.

Alors que le RN a mis à son service la galaxie des médias Bolloré, faisant disparaître à coups de fausses nouvelles et de propagande la frontière entre le vrai et le faux, nous regrettons la manière dont certains confrères paraissent s’acclimater à ce climat de haine.

À notre place, comme journal, nous considérons qu’informer sur ces menaces fait partie de notre utilité publique et que, dans les périodes sinistres de l’histoire, les engagements collectifs sont indispensables pour peser avant qu’il ne soit trop t**d.
L’élan des gauches unies

En écho à la stupéfaction de la société (bien moins droitisée que les seuls électeurs et électrices, comme le rappelle le politiste Vincent Tiberj), les partis de gauche et les écologistes, dans leur pluralité, ont moins tergiversé qu’à l’accoutumée. Pourtant endoloris par une campagne européenne marquée par les invectives, ils se sont rassemblés dès le lendemain de l’annonce funeste, suscitant même une légère euphorie chez leurs électrices et les électeurs assommés par la nouvelle de la dissolution.

Mettant leurs rancœurs au placard, les chef·fes de file de La France insoumise (LFI), du Parti socialiste (PS), de Place Publique, du Parti communiste et des Écologistes, réunis en un Nouveau Front populaire (NFP), ont pris à bras-le-corps la plaie démocratique ouverte par la victoire du RN, en se mettant d’accord sur un projet visant à répondre à la casse sociale et à déconstruire, bien que dans la douleur, la mécanique des préjugés racistes.

En rupture avec les politiques menées depuis plus de vingt ans, les mesures économiques présentées, soutenues jusqu’au Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), prévoient de suspendre l’application des réformes antisociales, de récupérer de l’argent sur le patrimoine pour redonner du pouvoir de vie aux ménages, tout en envisageant des pistes pour financer les services publics en répartissant mieux les richesses.

À l’inverse de la pente actuelle, elles placent l’égalité et la solidarité au centre. Et si leur coût est décrié, il faut rappeler que les pauvres n’y sont pour rien : la dette découle des politiques néolibérales menées, y compris sous la présidence de François Hollande, au profit des plus fortunés et des multinationales.

Face aux critiques, plusieurs économistes comme Esther Duflo, Gabriel Zucman, Thomas Piketty, Julia Cagé et Cédric Durand se relaient pour répéter que le programme économique du NFP est à la fois « crédible » et « finançable ». « La bonne question n’est pas celle du “sérieux” – la politique actuelle à maints égards n’est pas sérieuse, ni socialement, ni économiquement, ni budgétairement –, mais de savoir quel cap de politique économique nous choisissons pour faire face aux incertitudes et répondre aux questions écologiques et sociales qui se posent. Car oui, il y a le choix », écrit Michaël Zemmour, dans une tribune publiée par Alternatives économiques.

Malgré son élan, la dynamique est lestée par les ombres perturbatrices que font peser sur la campagne François Hollande et Jean-Luc Mélenchon. Comme l’a écrit Stéphane Alliès dans nos colonnes, « ils incarnent, chacun à sa façon et dans son style, l’errance de la gauche bloquée et fracturée des années 2000-2020 ». « Vingt ans qu’ils entravent toute initiative de renouvellement, en figures tutélaires d’une gauche qui perd même quand elle gagne », ajoute-t-il.

Alors qu’ils avaient annoncé leur retraite, l’ancien président de la République, promoteur de la déchéance de nationalité et de lois trahissant les catégories populaires, se présente aux législatives, tandis que l’ancien patron de LFI, qui a su conquérir les esprits en résistant à la dérive libérale de la gauche, désespère par son sectarisme, son aversion pour toute démocratie interne et ses fautes sur l’antisémitisme.

Une cohabitation avec les partis de gauche offrirait une alternance parlementaire susceptible de casser la toute-puissance d’un président honni.

Il n’en reste pas moins qu’aujourd’hui, cette force des gauches et des écologistes, soutenue par divers syndicats, associations et collectifs de la société civile, est la seule à même de contrer idéologiquement et électoralement l’extrême droite. Compte tenu de leur bilan, les macronistes n’ont plus ni la légitimité, ni même le poids nécessaire.

Il est certain que cette coalition ne règlerait pas tous les problèmes, en raison des lignes de fracture qui la traversent sur les enjeux internationaux et écologiques, notamment l’Ukraine et le nucléaire, et de ses insuffisances, par exemple sur l’impensé colonial et les enjeux institutionnels.

Mais, après plus de deux décennies de détérioration, elle est en mesure de donner de l’air aux défenseurs et défenseuses des libertés publiques et des droits fondamentaux, en luttant contre les inégalités et les discriminations et en permettant des avancées en matière de redistribution, de justice écologique et d’approfondissement démocratique.

Une fois le danger fasciste écarté, rien n’empêcherait, en cas de victoire, de lui rappeler ses engagements, de critiquer ses atermoiements, voire ses renoncements, et de se mobiliser. L’histoire du Front populaire ne se termine pas le 3 mai 1936, au soir du second tour, elle se poursuit le 11 mai avec les débrayages ouvriers. Cet exemple illustre rappelle que les conquêtes démocratiques et sociales ont toujours été arrachées d’en bas, par la dynamique des manifestations des premiers et premières concernées, débordant les cadres partisans.

Rien ne nous empêcherait non plus, nous journalistes, de raconter et de révéler, sans complaisance, aussi bien les améliorations que les faux pas, les progrès que les méfaits. ......
Avant de se projeter, reste une inconnue majeure de l’équation. Malgré la forte progression du nombre de procurations, l’enjeu de la participation est plus que jamais décisif dans ce scrutin : les gauches rassemblées ne pourront l’emporter qu’à la condition que les abstentionnistes se rendent massivement aux urnes.

La capacité des gauches, lors de cette campagne éclair, d’entendre la défiance profonde et d’y répondre en proposant des mesures fortes et concrètes à même d’améliorer immédiatement la vie des gens peut être déterminante pour convaincre les plus récalcitrant·es. Autre argument, moins audible, mais tout aussi vertueux : une cohabitation avec les partis de gauche offrirait une alternance parlementaire susceptible de casser la toute-puissance d’un président honni, qui s’est enfermé dans la Ve République comme dans une citadelle assiégée.

Aussi, toutes les voix comptent, à la fois pour empêcher le RN de briser nos vies et pour élargir l’horizon de nos droits. Une possibilité historique de rupture s’offre à nous, porteuse de transformation sociale et d’enrichissement démocratique. Saisissons-la, tant qu’il en est encore temps.

Carine Fouteau

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