03/05/2024
Bonjour ,
voici un texte écrit par Malvina Girard sur les sensations et l'importance de les écouter, premier rôle du sophrologue dans ses accompagnements.
Ce texte est une invitation à écouter les sensations de son corps avec l'intention tout au long du week-end de réveiller des sensations positives et ainsi se régénérer. 🙏
En vous souhaitant un très bon week end. ☺️😉
« Dans une société qui n’est pas loin d’exiger que nous vivions en mode accéléré, la vitesse et les autres dépendances nous engourdissent au point de nous rendre insensible à notre propre ressenti. Dans de telles conditions, il nous est pratiquement impossible d’habiter notre corps ou de demeurer relié à notre cœur, à plus forte raison de nous relier à autrui et à la terre » Jack KORNFIELD.
Nos cinq sens nous mettent en contact permanent avec l’extérieur.
Lorsque nous regardons un paysage, que nous dégustons un plat savoureux, que nous touchons ou écoutons une personne que nous aimons, que nous sentons une odeur exquise, cela se traduit concrètement dans notre corps par des sensations.
Dans ces exemples, elles seront agréables.
Si nous les vivons consciemment, nous nous sentons bien et cherchons à les prolonger.
En revanche lorsqu’une situation provoque des sensations désagréables, nous cherchons à en modifier l’impact pour retrouver un état intérieur positif.
Pour être en harmonie avec son environnement et avec les autres, il faut dons écouter ce qui se passe à l’intérieur de soi. Cette écoute n’est possible que si nous prenons le temps de l’expérimenter.
Là, maintenant, alors que vous êtes installé (j’espère confortablement), portez votre attention tranquillement sur les parties de votre corps qui touchent l’endroit où vous êtes assis… sentez peut-être le contact de vos vêtements sur certaines parties de votre corps ou encore l’air qui passe et repasse au niveau de vos narines chaque fois que vous inspirez, chaque fois que vous expirez… juste pendant quelques instants… ici et maintenant.
Avant que je vous invite à le faire, vous ne perceviez sans doute aucune des sensations qui habitent votre corps, pourtant, elles sont là !
Et il en existe beaucoup d’autres. Et nous pouvons, fort heureusement, percevoir notre corps autrement qu’à travers la douleur !
Tout au long de la journée, notre corps nous envoie des messages via les sensations corporelles qu’il émet, quand nous sommes bien ou mal, quand nous avons faim ou soif, quand nous sommes fatigués, quand nous bougeons, quand nous sommes immobiles. Il n’y a pas de vide corporel.
Nous avons appris à en tenir compte seulement pour nourrir nos besoins physiologiques ou lorsque nous ressentons de la douleur, ce qui est vital.
Nous sommes tellement occupés, que nous négligeons ces messages de fatigue.
Et la plupart du temps, nous contraignons notre corps à continuer. Ignorant ses limites et ses besoins, nous écoutons hélas trop t**d, le signal d’alarme envoyé, le retour au bien être peut prendre du temps.
Il est pourtant essentiel de se sentir bien dans son corps.
N’avez-vous pas remarqué qu’être bien dans son corps, c’est être mieux dans sa tête ?
Nous devrions tous les jours prendre le temps d’effectuer une petite météo interne par des petits rappels à soi et ainsi, ramener le confort dans notre corps, en modifiant une posture, en baillant, en s’étirant, en soupirant, en soufflant, en relâchant une partie du corps qui en a besoin…
Nous sommes reliés au corps par de multiples sensations diverses et variées.
Les sensations qui viennent de la peau, celles qui viennent des muscles, des articulations, des viscères. Certaines créent des picotements, des tiraillements, des fourmillements, d’autres, une impression de chaleur, de lourdeur, de volume… La perception de nos sensations et la relation que nous entretenons avec notre corps est la base de la construction de soi.
Le tout petit ne sait pas se différencier de son environnement.
Lorsqu’il a faim, c’est pour lui une sensation désagréable, nous le nourrissons, la sensation disparaît : il est comblé et rassuré, il est le centre du monde.
Au début, cela est nécessaire pour qu’il se construire correctement.
S’il vit plus de sensations positives que négatives, il se sent bien, en sécurité, important, aimé, digne d’intérêt. Son rapport au monde est positif.
Il suffit de lui exprimer notre amour par des soins adaptés et appropriés, effectués dans le calme et le respect : lui parler doucement, en lui souriant, le toucher avec des gestes doux, le masser, lui donner son repas dans le calme…
Puis, au fur et à mesure qu’il grandit, il est progressivement capable d’intégrer plus de sensations, il peut commencer à attendre, à vivre de la frustration, à évoluer dans un environnement moins feutré ; cela, d’ailleurs, est nécessaire, mais progressivement, selon sa sensibilité.
S’il tombe malade ou est souffrant, nous devons, du mieux que nous pouvons, par une attention particulière, le prendre dans nos bras, le bercer, lui parler, le rassurer… Ainsi nous créons des sensations agréables qui compense ce vécu sensoriel désagréable…
Pour illustrer mes propos, vous pouvez retenir l’image d’une balance :
à droite, les sensations positives, à gauche, les négatives ;
plus le côté droit est élevé, plus l’enfant se construit physiquement, émotionnellement et psychiquement positivement.
Le corps est la base, la structure. Une bonne relation au corps présage d’un bon développement psychique.
En sophrologie, nous consacrons un temps à cette écoute corporelle par de légers mouvements du corps issus du yoga.
Ces exercices, plus ou moins dynamiques, vont permettre, tout d’abord, d’évacuer des tensions (qu’elles soient physiques, émotionnelles ou mentales : mauvaises pensées sur soi ou sur les autres) puis, celles-ci s’atténuant, les sensations agréables produites par les mouvements vont s’installer facilitant ainsi une écoute du corps de plus en plus agréablement…
Alors se produit la rencontre avec le corps, cette merveille de la vie : le sang circule, le cœur bat, les muscles se contractent, se relâchent…on écoute et on ressent…on se sent vivant, on apprend à respecter son corps. Respecter son corps, c’est se respecter, respecter les autres et son environnement.
Écouter son corps, écouter et percevoir la vie à l’intérieur de soi, calme l’anxiété, l’angoisse et donne confiance…
On apprend à se couper de l’extérieur et de toutes ces sollicitations pour se tourner vers l’intérieur et pendant quelques instants, on vit l’instant présent !
On calme l’agitation, on se sent mieux dans son corps et dans sa tête.
Le corps devient source de plaisir simple et accessible à tout moment !
Oui, on somatise aussi du positif !
Malvina Girard, directrice de l’école de Sophrologie de Salon de EEcole de sophrologie de Salon de Provence
#
