31/07/2024
QUAND LA MALBOUFFE DÉTOURNE LE CERVEAU DE SES FONCTIONS
Nathalie Mayer, journaliste, (voir www.futura-sciences.com) :
« Obésité, insuffisance cardiaque, hypertension, diabète et même cancer : la malbouffe est aujourd'hui accusée de tous les maux.
Aujourd'hui, les scientifiques affirment même qu'elle peut avoir des conséquences sur le fonctionnement du cerveau,… en le détournant de ses fonctions.
-> Notre cerveau est pris dans un cercle vicieux :
Lorsque nous avalons des chips, un hamburger ou un beignet, différentes zones de notre cerveau se mettent en branle.
C'est d'abord notre « système de récompense » qui s’active : notre cerveau ibère de la DOPAMINE ( notre hormone du plaisir et de la récompense ),… à forte dose. C'est elle qui nous procure ce sentiment de bien-être que nous connaissons bien.
L'ennui, c'est que notre cerveau, se sentant submergé (par des soucis, pressions, peurs,…), peut avoir tendance à créer de nouveaux récepteurs à dopamine !
Résultat : pour atteindre un même niveau de plaisir, nous aurons besoin de manger toujours plus de fast food.
Sous l'action du sucre (qui est caché, mais chargé dans les produits fast food) , c’est ensuite un autre organe du cerveau qui s’enflamme, appelé hippocampe.
Or, l’hippocampe est le siège de la sensation de satiété. Lorsqu'il est attaqué, il n'a plus de cesse que de nous envoyer des signaux de faim. Là encore, un véritable cercle vicieux !
-> La malbouffe s’attaque aux cerveaux des enfants
Le cortex pré-frontal joue un rôle majeur dans le contrôle de nos impulsions. Et celui-ci n'arrive à maturité qu'aux alentours de l'âge de 20 ans. Or, des expériences menées sur des rats le montrent : consommer du sucre à outrance peut altérer le développement du cortex pré-frontal. Des adultes ayant bu des sodas en quantité dans leur enfance et leur adolescence pourraient ainsi présenter des difficultés à suivre les règles.
-> Entre bêtise et tristesse
La malbouffe peut également nous rendre idiots, au sens propre du terme. Car avaler cheeseburgers et brownies à longueur de temps nuit à la plasticité du cerveau, indispensable à l’apprentissage, à la création de nouveaux souvenirs.
Et la malbouffe, quoi qu'on en dise, nous rend finalement tristes.
Comment ? En réduisant le taux de fabrication de nouveaux neurones par l'hippocampe.
Des recherches ont en effet établi un lien entre un nombre réduit de jeunes neurones et des maladies neurologiques telles que la dépression.
Parce que manger gras et sucré nous remonte momentanément le moral, nous avons tendance à manger de plus en plus gras et de plus en plus sucré -> Un comportement qui, en fait, nous rend encore plus tristes -> Un cercle vicieux de plus à mettre à l'actif de la malbouffe !
-> La bonne nouvelle est que la tendance peut être inversée !
En mangeant davantage de fruits et légumes riches en antioxydants, nous combattons les inflammations initiées par la malbouffe.
Les poissons gras et les avocats, quant à eux, dopent le taux de fabrication de nouveaux neurones !
Quand à l’exercice physique, il a un effet positif sur la neuro-plasticité du cerveau ! »
Merci à Nathalie Mayer, journaliste.