
23/04/2025
Un cercle vicieux aux origines de l'addiction
Les réponses, comme bien des fois, peuvent être données avant les questions.
La preuve en est, Le Petit Prince commence ainsi : "Je demande pardon..."
Ici, c'est bien le buveur qui nous donne la réponse : "Je bois pour oublier". Tout le reste n'est que subterfuges, déplacements, évitements et autres mécanismes de défense.
Au départ, le buveur boit pur oublier. La honte vient après. À partir du moment où la solution devient un problème.
L'alcool fût probablement la seule option envisageable pour survivre. Option sans laquelle il ne serait plus là pour avoir honte.
Si le buveur a commencé à boire, c'est certainement parce qu'il avait mal. Un mal intolérable, insupportable. L'enivrement est venu recouvrir ce mal et l'ivresse a fait le reste, l'oubli.
Pari tenu.
Seulement, comme dans tout pacte avec le diable, le prix est lourd à payer.
La honte, comme une volonté d'oublier au-delà du mal, comme une nécessité de s'oublier soi-même.
Mais peut-être qu'avant de s'appeler le buveur, le buveur s'appelait la victime.