01/12/2024
Sexy trauma
La « mécanique » sexuelle serait-elle à l’origine traumatique ?
La première expérience sexuelle est un rite de passage pour les hommes comme pour les femmes et elle peut orienter pour le meilleur ou le pire leur rapport à la sexualité.
L’actualité de la semaine passée nous y invite, intéressons-nous dans un premier temps aux femmes.
Le dedans, l’invisible, le sombre, doux et mystérieux féminin qui accueille, enveloppe, enserre.
Si l’intimité féminine semble fait pour, le psychisme féminin est-il à l’épreuve de l’intrusion, de la pénétration d’un corps étranger en toute circonstance ?
Serait-elle consentie, serait-elle désirée - la pénétration sexuelle reste une forme d’incursion, d’invasion, d’envahissement.
Selon le degré d’attention, de délicatesse, de savoir-faire du partenaire la dimension intrusive perd ou se renforce en brutalité.
Mais en soi, le procédé ne reste-il pas brutal ?
Dans le sens où le corps symbolique, érotisé, poétisé de l’A(a)utre comme du sien se trouvent transfigurés par la pulsion sexuelle où le sujet semble plus ou moins évanoui.
Le ravissement peut céder à l’inquiétant, la jouissance à la peur, l’ennui à l’indifférence, le désir au dégoût à tout instant.
La perte de contrôle, la dimension objectale des corps sont des notions à considérer et apprivoiser par les femmes qui font les frais d’un imaginaire social réifiant, d’injonctions omniprésentes, écrasantes concernant leur corps, leur désir, leur plaisir et leur jouissance.
(Suite en commentaire)
📸 Malcom T. Liepke