18/06/2025
L’histoire de Mariette : quand mincir, c’est laisser partir ce qu’on n’a jamais reçu
Mariette ne voulait pas seulement perdre du poids.
Elle voulait s’alléger.
S’alléger d’un corps qu’elle trouvait lourd, pas seulement physiquement, mais émotionnellement.
Un corps qui ne collait pas à l’image qu’elle avait d’elle-même : une femme libre, douce, féminine, vivante.
Mais voilà.Malgré sa motivation, ses engagements, ses efforts... quelque chose la retenait.
Un vieux réflexe, une main invisible qui venait l’attraper en pleine lancée : les grignotages, les écarts, l’abandon du projet.
Chaque fois, elle revenait à la case départ, avec un mélange de honte et d’incompréhension.
Jusqu’au jour où, ensemble, nous avons mis un mot sur ce frein silencieux : la peur de perdre une deuxième fois.
Mincir, pour Mariette, ce n’était pas juste perdre du poids.
C’était revivre une perte.
Une sensation de vide déjà connue.
Car dans son enfance, Mariette n’avait pas eu ce à quoi elle aspirait : la tendresse, la sécurité, la reconnaissance.
Son inconscient avait fini par remplir ce manque autrement.
Par des couches protectrices.
Par une armure de chair.
Par une forme de présence concrète, qu’elle seule pouvait contrôler : son corps.
Et mincir, c’était risquer de laisser partir ce qu’elle n’avait jamais vraiment eu.
Comme si ce poids était le seul témoin de cette injustice.
Comme s’il portait, malgré lui, la mémoire de l’enfant qu’elle avait été.
Alors nous avons commencé un travail que j’appelle le "réparentage".
Une approche douce, puissante, où l’on vient recontacter l’enfant intérieur pour lui offrir, aujourd’hui, ce qu’il n’a pas reçu à l’époque.
De l’écoute.
Du respect.
Des mots qu’on n’a jamais dits.
Et parfois, une image mentale très concrète : celle de soi, adulte, qui vient prendre soin de soi, enfant.
Ce travail ne fait pas “maigrir” en soi.
Il fait devenir libre.
Et c’est là que tout change.
Car quand Mariette a compris qu’elle n’avait plus besoin de porter ce poids pour être fidèle à son histoire…
Quand elle a ressenti qu’elle avait le droit de devenir la femme qu’elle veut être, sans trahir celle qu’elle a été…
Alors son corps a commencé à se délester.
Naturellement