17/07/2025
Budget 2026 : pas d’économies sur nos vies !
Le Premier ministre vient de présenter les premières annonces concernant le budget de l’année 2026 qui sera présenté au Parlement à l’automne.
Depuis des semaines, le Premier ministre ânonnait le chiffre de 40 milliards d’euros d’économies à réaliser sans qu’aucun fondement sérieux ne vienne l’appuyer. Un chiffre dogmatique dont l’objectif était de préparer les esprits à une attaque massive contre nos droits sociaux. Les annonces de ce jour viennent confirmer nos craintes et font grimper la saignée à 43,8 milliards pour 2026.
La réduction du déficit et la course aux économies vont lourdement peser sur la population, en particulier les plus pauvres et précaires (8 millions de personnes). Le gel des minimas sociaux et des retraites, mais aussi les attaques contre les droits sociaux comme l’assurance maladie ou le chômage sont autant de mesures que nous devons combattre. Elles ne feront qu’aggraver les inégalités et pousser toujours plus de personnes à renoncer aux soins.
Ce budget et les différents projets annoncés constituent une véritable offensive contre les plus pauvres, les travailleurs et travailleuses, les retraité·es, et les chômeur·ses. Il ne répond à aucune urgence sociale ou écologique.
Les conséquences sont connues, le service rendu aux usager·es continuera à se dégrader comme les conditions de travail des agent·es de la Fonction publique :
· Suppression de 3000 emplois de fonctionnaires.
· 1/3 des départs en retraite non remplacés.
· Gel de la rémunération des agent·es publics encore après tant d’années !
· Suppressions de 2 jours fériés.
· Gel du barème des impôts - qui va mécaniquement se traduire par plus d’impôts pour les plus bas revenus - désindexation des retraites…
Le démantèlement des services publics va se poursuivre. En revanche, il n’est toujours pas question d’augmenter les impôts des plus riches ni de toucher aux aides publiques aux entreprises - 211 milliards d’aides en 2023 alors que les grandes fortunes explosent. Pourtant, la dette publique est creusée par les cadeaux fiscaux dont ils et elles ont bénéficié sans aucune condition sociale ni écologique. S’il y a un “accroc à la dépense publique”, c’est bien le patronat. Seule nouvelle dépense : les milliards pour le budget de la Défense annoncés par Macron qui agite les peurs pour empêcher le débat démocratique.
Pour SUD Santé CHU Angers, il est urgent de choisir une autre voie :
· revenir sur la baisse des impôts de production et de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (20 milliards d’euros de recettes estimées)
· rétablir l’ISF (4,5 milliards d’euros de recettes estimées)
· imposer les revenus financiers au barème progressif de l’impôt sur le revenu et créer de nouvelles tranches pour un impôt vraiment progressif,
· supprimer les exonérations de cotisations qui coûtent cher au budget de l'État, détruisent la protection sociale et tirent les salaires vers le bas (80 milliards d’économies).
· taxer les rachats d’action de manière conséquente et les superprofits (20 milliards de recettes estimées)
· investir dans les services publics et la bifurcation écologique.
Face à l’austérité, nous portons l’exigence d’un autre budget, au service d’une société plus juste, plus solidaire et plus écologique. Sud Santé Sociaux continue de lutter pour un budget qui améliore la vie de toutes et tous.
Les consignes ministérielles s’appliquent déjà au CHU D’ANGERS :
• 50.55 ETP vacants en juin 2025.
• 100 mensualités de remplacement en moins pour l’été 2025.
• Non remplacement des arrêts de travail, congés maternités.
• Mise en place du sous-effectif dans les différents secteurs - Réduction de l’offre de soins (tel que sur le secteur d’imagerie).
• Mise en place d’horaire dérogatoire en 12 Heures. (Neurochirurgie/Maladie du sang/SMIT et pôle FME).
Ces mêmes agent·es que l’on a remercié·es, applaudi·es, que l’on vient chercher à la moindre crise, sont de nouveau Piétinées. Ce sont encore les conditions de travail, les rémunérations et la reconnaissance de nos professions qui sont attaquées
Pourtant les agent·es publics sont là au service de toutes et tous pour la réduction des inégalités.
Il faut agir collectivement « vite », « fort », avec « justesse et justice » dans la Fonction Publique et dans le reste du monde du travail pour faire reculer le gouvernement et sa politique faite de régressions sociales.