Anima - Hypnose Angoulême

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Hypnose Ericksonnienne, PNL, DNR, coaching par Pierre Denier.

Les contes de fées sont peuplés d'êtres imaginaires. Ils ont traversé le temps pour bercer notre enfance, nourrir nos rê...
08/10/2025

Les contes de fées sont peuplés d'êtres imaginaires. Ils ont traversé le temps pour bercer notre enfance, nourrir nos rêves. Des allégories puissantes pour aborder nos peurs les plus profondes. Souvent issues des mythologies les plus diverses, ils s'appuient sur des symboliques ancestrales pour transmettre un enseignement empli de sagesse. Explorer les profondeurs de l'âme et de la nature humaine. Beaucoup de ces contes évoquent des personnages fantastiques, dotés de pouvoirs magiques ou de vilaines intentions. Ces derniers furent créés pour concentrer en eux-mêmes toutes nos angoisses, frustrations, névroses, fantasmes, excès, vices, colères, vengeances, cauchemars, couardises... Ils représentent nos combats intimes, nos parts les plus sombres. Tout cela en une personne.

Peut-être serait-il temps de construire un conte de fées. Attention, pas un monde parfait, où tout est beau ! Non, non, un véritable conte de fées. On pourrait y créer nos propres personnages. Un, par exemple, sur lequel nous concentrerons tout ce qui contrarie notre vie, nos traits de caractère détestés, les expressions personnelles contre lesquelles nous luttons, nos craintes, tentations... Inventer un être invisible qui se tiendrait à nos côtés, prêtons-lui des traits grotesques, un manque d'élégance, de finesse, un aspect repoussant. Bref, une caricature de nos parts sombres.

Imaginez un instant qu'il soit disposé à nos côtés et qu'il nous suive partout, tout le temps. Il nous conseillerait d’adopter les attitudes qui nous répugnent, qui nous terrifient. Tout ce que nous abhorrons.

Seriez-vous disposé à le laisser envahir chaque seconde de votre existence et de suivre ses recommandations ? Lui accorderiez-vous le pouvoir de pourrir votre vie ? Non, il est fort probable qu'un autre personnage apparaisse spontanément à l'intérieur, pas à côté, à l'intérieur... Un héros puissant qui s'appuie sur l'élan vital, le feu intérieur, la pulsion de vie. Inutile de l'inventer, il s'agit juste de le réveiller, lui réserver le meilleur accueil et de le laisser agir. Car au fond, le véritable conte de fées est toujours celui que chacun choisit d’écrire à travers son propre héros. Vous ne croyez pas ?

Allez, on s'casse, on plaque tout ! On vend la voiture et on part à l'aventure ! ça te dirait pas de laisser le quotidie...
07/10/2025

Allez, on s'casse, on plaque tout ! On vend la voiture et on part à l'aventure ! ça te dirait pas de laisser le quotidien, le train-train, d'aller voir ailleurs si on y est, juste pour...  pour respirer, pour s'barrer, s'offrir au soleil, et découvrir le monde ! Se réveiller au pied des montagnes les plus élevées, ou sur une plage aux reflets dorés. Viens, viens avec moi, c'est le moment, je l'sens, je veux être partout avec toi ! ça te dirait pas de construire une cabane, n'importe où pourvu que tu y sois, de monter dans les trains pour se remplir de merveilles, pour écrire notre histoire ! 

Ça te dirait pas de regarder les nuages passer, de se dire qu'on est bien, qu'on a le temps. J'sais bien que c'est pas si simple, 'faut bien manger, gagner sa vie. J'en ai marre de la gagner, j'en ai marre de trimer, de m'inquiéter, d'attendre des heures dans les bouchons avant de m'enfermer dans un bureau, j'en ai marre du bruit, de la grisaille, des murailles qui m'entourent, de m'sentir obligé, étriqué, coincé. J'veux plus seulement la gagner ma vie, je veux la vivre, je veux la bouffer, à pleines dents, avec toi, j'veux que ça pétille à l'intérieur, que ça rigole, un truc simple, rien de compliqué ! Non, rien de compliqué... Une bûche dans la cheminée, des tartes aux myrtilles qui font des moustaches, des papillons sous les yeux, des levers de soleil qui explosent de couleurs ! J'veux ça, et c'est là, partout ! J'veux vivre ça avec toi !

Et tes parents ? Les enfants ? Et on vit comment ? Tu trouves que j'suis un gamin ? Que j'rêve trop ? Que j'suis jamais content ?... Si... si... j'suis content dans mes rêves...

M***e, il pleut, ça va mal rouler, allez, je file, je vais être en re**rd au travail.

Je scruptais ses yeux. Là, tout au fond. Un regard de vieux briscard, quelque chose de profond. Penché en avant, je dévi...
06/10/2025

Je scruptais ses yeux. Là, tout au fond. Un regard de vieux briscard, quelque chose de profond. Penché en avant, je dévisageais ses traits, l'expression de son visage, ses joues rebondies, son front dégarni. Quelques cheveux hirsutes sur le dessus de la tête, des sourcils longs, broussailleux et grisonnants. Difficile de le reconnaître, peut-être l'épaisseur des lèvres, l'arrête du nez, n'ont pas trop changé. Sa peau est marquée, des grains de beauté, des rides, de petites veines sur les pomettes et puis le cou un peu plus relâché, caché derrière une barbe que je ne lui connaissais pas. Des poils blancs surtout.

Tandis que je l'observais, il me regardait à son tour très attentivement. Gênant. Je le sens chercher mes vérités. "Cherche toujours, tu ne trouveras rien !"
Je connais toute sa vie, je le côtoie depuis longtemps. Difficile d'imaginer que nous nous sommes connus si jeunes. Je vois bien qu'il est là, juste devant moi mais quelque chose a changé dans son attitude, je le reconnais sans le reconnaître, comme un décalage, une étrangeté. A l'insistance de son regard, je crois qu'il pense la même chose. Il plisse les yeux, et plonge dans les miens. Il réfléchit, sans aucun doute, il se pose des questions, je le sais bien. Plus jeunes, nous pensions à l'avenir, à ce que nous allions devenir. Aujourd'hui, nous continuons nos projets, mais le passé s'impose davantage dans nos réflexions. On se souvient des moments difficiles, des épreuves et puis, on se regarde comme des survivants de ce qui paraissait insurmontable. Pas besoin de parler, on se comprend, rien qu'au regard.

J'aimerais bien qu'il me conseille, me donne son avis, mais je le crois aussi perplexe que moi. Quand je le questionne, il reste muet, je lui parle souvent, des encouragements surtout, "Allez, ça va aller" ! On se serre les coudes, on va de l'avant tous les deux ! On se voit tous les jours sans exception, dès le matin, dans la salle de bains, dans la rue, surtout les magasins, le soir aussi, lorsque la nuit est tombée à l'extérieur et que je l'aperçois sur une vitre.

Mon reflet, mon compagnon.

Le serveur approche. Solennel, il dispose la bouteille entre ses mains comme s'il s'agissait du bien le plus précieux de...
03/10/2025

Le serveur approche. Solennel, il dispose la bouteille entre ses mains comme s'il s'agissait du bien le plus précieux de l'univers. Un joyau inestimable présenté à l'assemblée. Pudique, il regarde sur le côté me laissant seul avec l'objet. J'essaye de déchiffrer l'étiquette, mes lunettes me manquent. De toute façon, je n'ai aucun souvenir du vin commandé. En signe d’approbation, je hoche la tête, un geste lent, hasardeux, à la façon d'un empereur romain donnant un ordre de vie ou de mort selon l'inclinaison du pouce, ou du cou.

Les mouvements s'accélèrent autour de la table, une chorégraphie savamment maîtrisée. Le sommelier déplie son torchon blanc dans un claquement sec, retire la poussière sur le goulot. Je me redresse en arrière, les épaules calées sur le dossier de la chaise, satisfait de mon sort. Un véritable spectacle qui laisse indifférent les convives mais m'oblige à une attention concentrée.

La bouteille trône, posée sur la table, trophée en devenir. Le serveur cherche dans sa petite poche du tablier un tire-bouchon. Du moins un objet futuriste que seuls les professionnels, experts de la dégustation possèdent. Impressionnant.

D'un geste souple, il retire la couche de métal, tout en haut. Les yeux tournant tout autour. Une nonchalance, une désinvolture presque. On dirait un gamin qui montre à ses parents comment il fait du vélo sans les mains. Et puis patiemment, avec toute l'application possible, il retire le bouchon de liège, en souplesse, en silence. Un petit "pop", je suis un peu déçu, je m'attendais à une démonstration plus explosive. Qu'importe. Il renifle le bouchon... Et dans une souriante extase demande "qui goûte le vin ?".
Je suis le seul à l'écouter et lève timidement le doigt.

Quelques gouttes au fond du verre. Le vin est rouge, sans aucun doute. Le serveur, pudique, regarde ailleurs. Le breuvage à mes lèvres, je l'avale trop rapidement. Bof, bof... Néanmoins, je souris et, plissant les yeux, je secoue humblement la tête de haut en bas. Il comprend, la bouteille se vide immédiatement. 

Tant de cérémonial pour finir dans une ballon de verre, avalé sans gloire mais couronné par une excellente soirée... C'est l'essentiel, non ?

Je le regardais s'appliquer. Il épluchait les légumes avec toute l'attention du monde, la langue tirée et la tête sur le...
02/10/2025

Je le regardais s'appliquer. Il épluchait les légumes avec toute l'attention du monde, la langue tirée et la tête sur le côté. Debout sur une chaise, le petit garçon dominait fièrement le plan de travail, maniant avec délicatesse et détermination le couteau en plastique. Les gestes étaient lents, mais le monticule des peaux progressait constamment. Du bon boulot. Ses bras potelés s'agitaient tranquillement, ses petites mains couvraient à peine le manche. Un tablier avec des motifs de carottes et de lapereaux joyeux et une jolie toque sur le tête.

Je la regardais se concentrer, tenant fermement les deux petites planches de l'étagère. Une construction artisanale qu'elle assemblait du haut de ses trois ans. Les muscles tendus dans l'effort, les yeux rivés sur le mouvement de la visseuse, un objet si lourd qu'il lui fallait un peu d'aide pour le soulever. Et puis, plaisir et responsabilité suprêmes, lui confier la scie sauteuse pour couper un morceau de bois. ca va vite, cela surpend, on s'y prend à plusieurs fois. Des gants, des lunettes transparentes, une blouse et l'immense satisfaction sur son visage, comme un soulagement profond après tant d'efforts.

Des instants du quotidien, simples. Rien de particulier. Et pourtant si précieux, car des années des plus t**d, les souvenirs remontent, comme de petites bulles surgissant du passé. Nombreux, foisonnants. Des détails, des plis sur la peau, des doigts boudinnés, des joues potelés, des yeux brillants, des sourires contenus. Ces images peuplent ma mémoire, davantage que nos visites dans les parcs d'attraction ou les Noël croulant sous des montagnes de cadeaux. Je ne sais pas où sont passés les gadgets achetés dans les boutiques criardes, mais je sais que les souvenirs les plus touchants vivent très longtremps dans nos mémoires.

"Contre toute attente"... Quelle belle expression, n'est-ce pas ? Quand les circonstances déjouent les pronostics, quand...
01/10/2025

"Contre toute attente"... Quelle belle expression, n'est-ce pas ? Quand les circonstances déjouent les pronostics, quand la surprise s'invite dans l'inespéré, dans le hasard improbable, l'on dit parfois que les Dieux jouent aux dés. Je l'ai souvent entendue cette phrase dans les compte-rendus de rencontres sportives, dans les commentaires journalistiques sur la politique américaine, les revirements spectaculaires d'une météo capricieuse. “Coup du sort”, “à la surprise générale”.

Nous attendions quelque chose et nous avons reçu l'opposé, le non-envisagé. Défiant nos calculs probabilistes, cette jolie phrase nous rappelle à quel point le calcul glacial et rationnel de nos logiciels n'inclut jamais la part d'irrationnel et de chaotique dans ses perspectives. Comment établir un pronostic fiable sans reconnaître l'existence de l'inattendu, sans y insérer cette part d’aléatoire, ce battement d’aile de papillon à l’autre bout du monde, et tous les autres ? Le pronostic répond à une logique linéaire, l'inattendu à une logique circulaire. Et cela change tout car la complexité s'invite dans chaque perspective reléguant nos attentes aux vieux fantasmes que l'on se répète sans cesse pour mieux s'en persuader.

Le "contre toute attente" laisse la place à ce qui n'était plus espéré, ouvrant la porte aux possibilités, aux "et si les choses étaient différentes", il crée l'envie, la conviction que l'impossible puisse aussi arriver. "Il ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait" et Mark Twain résume génialement les enfermements dans lesquels les pronostics, les perspectives nous contraignent. 

Une ode au lâcher prise, lâcher la certitude d'un calcul approximatif, biaisé, systématiquement tronqué, partiel, faux n'incluant jamais la part aléatoire et miraculeuse de ce qu'est la vie. Une invitation au lâcher prise pour ne rien lâcher. Le voilà le paradoxe du "contre toute attente" : Ils l'ont fait, c'était impossible mais une part en eux croyait davantage à la vie, qu'aux calculs implacables et glaciaux.

Ouvrir un Atlas et au hasard des pages, poser le doigt sur un lieu, découvrir des noms de villages, des paysages de de c...
30/09/2025

Ouvrir un Atlas et au hasard des pages, poser le doigt sur un lieu, découvrir des noms de villages, des paysages de de couleurs et de routes. L'évasion par excellence, décortiquer, centimètre par centimètre, les frontières et épaisseurs de traits, de hachures, de légendes.  Imaginer derrière le petit sapin stylisé des forêts ancestrales, hautes et sombres, accueillant une faune sauvage. Observer les petits points sur fond jaune en bordure de mer et découvrir les plages de sable fin des îles microscopiques désertées de toute activité humaine. Et puis ces larges agglomérations aux contours grisés, accueillant tous ces gens aux rituels inconnus. 

Un Atlas raconte la Terre, façonnée par l'humanité, souvent maltraitée. On y découvre l'histoire des conflits, des guerres inutiles, des frontières tirées au cordeau dans l’immensité des déserts, négociées sur un bout de table par quelques puissants. Des séparations, comme en Corée, jadis en Allemagne, encore en Irlande, et tant d'autres pays, des familles forcément déchirées. Des espaces anéantis par les mines, les guerres, les drames inhérents à la soif de conquête et de pouvoir. La cartographie ne prend pas partie, elle montre sans détour la brutalité du monde. L'interprétation nous appartient, une photographie de nos choix, de nos lâchetés et décisions. De nos inactions aussi.

L'Atlas ne psychologise pas, il n'excuse pas, n'explique rien ou justifie encore moins. Il expose la réalité sans ambage et le parcourir n'est rien d'autre que d'observer tant le lumineux de la vie que le sombre de la mort. Un voyage philosophique, dans le merveilleux des contrastes, des opposés, des absurdités et des richesses infinies qui nous entourent. Dans ce livre d'images et de voyages, la complexité toute entière de l'humanité apparaît sous forme  de symboles, de couleurs et de traits. Lire ces cartes revient à se confronter à la vérité, aux conséquences, et au merveilleux. Cela peut faire du bien, je crois, que de se laisser emporter par les pages. Et s’il fallait sauver un livre de nos bibliothèques, celui-ci serait en tête. 

L'Atlas raconte la Terre et ce que nous en faisons…

Un long regard échangé entre deux être qui s’aiment et l'invisible devient matière. Un tourbillon sans fond, palpable, c...
29/09/2025

Un long regard échangé entre deux être qui s’aiment et l'invisible devient matière. Un tourbillon sans fond, palpable, concret, on s'y engage tout entier sans possibilité de retour. Le regard amoureux a tout d'un saut, ou plutôt d’une chute, sans filet, sans parachute, une expérience dans le vide. Un espace où la gravité rejoint la légèreté des sentiments, retenant le temps dans un souffle haletant. Advienne que pourra ! Vous savez, ces instants qui précèdent une conclusion, une certitude, ceux que l'on n'oubliera jamais, ceux qui écrivent la légende, et parfois les regrets, ceux qui nourrissent les espoirs les plus fous. D'un côté, une attente exprimée dans l'intensité et la profondeur d'une plongée sans fin, de l'autre, une pudeur dévoilée sans tabou, où les secrets les plus intimes se disent avec les yeux. 

Un silence que seuls les battements de cils orchestrent avec élégance et rythme. Une pulsion d'amour, de vie, d'une rare intensité. Une cadence épaisse et assourdissante dans son silence, une force si vive qu'elle lie pour l'éternité deux étrangers. Dans ces moments, le cœur bat si puissamment qu'il pourrait s'échapper et rejoindre l'autre à tout jamais. C'est ce qu'il fait du reste. Alors chacun comprend, se délecte d'un temps suspendu et offre tout ce que l'on ne saura jamais dire avec les mots. Pourquoi dire l'émotion quand elle crève les yeux justement, quand elle aveugle de sa lumière, quand elle éclabousse d'éclats d'amour et d'espoir.

Un long regard échangé entre deux êtres qui s’aiment crée un monde à part, ou plutôt un tunnel au bout duquel seul l'autre existe. Une enveloppe douce qui retient tout à l'intérieur, comme un trou noir qui attire et absorbe tout ce qui est pour le transformer en une densité infinie. Le regard échangé entre dans la mythologie d'une vie, celle qui se transmet de génération en génération, que l’on préserve comme un trésor précieux. Toujours il exprime une vérité complexe, la sienne et celle de l'autre. La révélation d'un sentiment que seul le silence peut interpréter, encore et encore, dans un écho bien intime..
Je vous souhaite de beaux regards échangés… !

La maison est calme, tout le monde est parti. L'odeur du café flotte dans la cuisine, et les premiers rayons de soleil p...
26/09/2025

La maison est calme, tout le monde est parti. L'odeur du café flotte dans la cuisine, et les premiers rayons de soleil percent au travers des rideaux. Il est encore tôt et suffisamment t**d. Tranquille, rien ne presse aujourd'hui. J'ai dit "à ce soir, travaille bien". Et j'ai refermé la porte sur une journée. Une journée à part. Une journée à moi. Au programme ? Je ne sais pas. Se laisser porter par l'envie, la paresse, comme une douce vague qui enveloppe de son coton. Mettre un disque dans l'enceinte, amplifier les basses, sentir les vibrations sur le parquet et se poser devant la fenêtre. Dans la rue, le trafic se densifie, un fond sonore de moteurs au ralenti, comme le bruit de la pluie sur un toit. 

Parcourir du regard les étagères de livres, ouvrir au hasard un bouquin, le sortir pour le lire plus t**d. Assis sur le bout du canapé, feuilleter cette r***e et puis mieux s'installer, replier ses jambes sur le tissu, s'imprégner de musique, la tête en arrière, d'un air satisfait. La tasse chaude entre les mains, porter à sa bouche la boisson fumante, déguster par acoups, prendre le temps. Plaisir simple. Intense.

Faire le tour de la pièce, lentement, comme si je la découvrais pour la première fois. Regarder les photos, les cadres, les sourires des années d'avant, s'arrêter sur un tableau, soulever chaque bibelot, ouvrir les coffrets, les petites boîtes. Des objets familiers, jusque là un peu étrangers. Et puis cette musique, forte, envoutante.

La lumière se fait plus vive à l'extérieur, qu'importe, les lampes éclairent toujours un peu, alors se promener dans les pièces vides de la maison. La cuisine, ranger ce verre, laver la tasse, les chambres des enfants, se réjouir de leur vie, de ce qu'ils sont, de ce qu'ils deviennent. Les basses accompagnent, plus lointaines, elles habillent les murs et le plancher. Et puis dans notre chambre, tirer les draps, tendre la couette, remodeler les oreillers. Un geste attentionné dans des mouvements posés. Dans la rue, les véhicules se font plus rares, les gens travaillent, les écoliers écrivent et devant moi, une journée à part, une journée à moi.

Les gens couraient dans la rue. Une grisaille assourdissante, des nuages sombres et une pluie battante. De grosses goutt...
25/09/2025

Les gens couraient dans la rue. Une grisaille assourdissante, des nuages sombres et une pluie battante. De grosses gouttes qui mouillent et trempent en un rien de temps. Les gens sautaient par-dessus les flaques, enjambaient les caniveaux devenus torrents. Des feuilles, des mégots et tout ce qui traîne sur les trottoirs se trouvaient emportés par les flots bouillonnants. L'automne est là.
Dans leurs voitures embuées, des revers de mains s'agitaient sur les pare-brise. Les essuie-glaces s'excitaient frénétiquement sur les vitres, effort vain, la pluie tombait dru. Des files de véhicules, agglutinés autour d'un feu désespérément rouge, c'est l'heure de laisser les enfants devant l’école.

A nos tenues, l'on comprend que chacun a été surpris par l'orage grondant. Des jupes, des shorts, des sandales, des tee-shirts et chemises. Et aucun rechange. Alors le pas s'accélère, le sac devient toit, aucun abri à l'horizon. Il faut traverser la tempête dans nos habits transparents.
Ici, aucune technologie pour nous préserver de l'inconfort. On ne peut rien y faire, la pluie tombe fort. Apprentissage de l'humilité, de la débrouille, de l'humanité aussi. On se tend la main, on s'attend, on se serre les coudes sous les hallebardes verticales. On rigole parfois, mais les visages se tendent. La pluie était imprévue. Place à la surprise, celle qui do**he et réveille, en fanfare. Nous passerons la matinée dans des vêtements mouillés.

J'ai vu une dame, élégante, retirer ses escarpins et cavaler sur la pointe des pieds. Le vernis des orteils rebondissait sur l'eau, comme les gerris virevoltent à la surface des lacs endormis. La vie sauvage. Marcher pieds nus, courir, fuir l'orage et la pluie battante, s'abriter urgemment, affronter l'inconfort, le chaos de septembre.

Et puis devant l'école, cet enfant, aux anges, qui sautait dans l'eau, curieux, il se penchait vers ses pieds pour observer les dessins que les splashes formaient, comment les éclaboussures touchaient le mur sec. Comme il est bon de se laisser aller et de profiter. Son père fronçait les sourcils. Qu'importe, Il aura tous les jours de sa vie pour garder ses chaussettes sèches. S'il le souhaite.

Je l'observe depuis une heure. Ses yeux semblent répondre à des convulsions, ils montent et descendent, à gauche, à droi...
24/09/2025

Je l'observe depuis une heure. Ses yeux semblent répondre à des convulsions, ils montent et descendent, à gauche, à droite. Des mouvements saccadés, compulsifs. Le corps reste totalement immobile, sa tête surtout, penchée en avant, le cou en extension. Ce doit être douloureux. 
Rien ne le distrait. J'ai vu, derrière lui, des enfants parler, il n'a pas répondu, les yeux balayant le petit espace devant lui. Est-il sous l'emprise d'une substance ? Inconscient de son environnement ?

Ses yeux bougent. Et son pouce aussi, parfois l'index. Surtout le pouce, un mouvement latéral toutes les deux secondes, comme s'il chassait un parasite invisible. Aucune expression dans son regard, une oscillation constante dans le silence et l'immobilité. Comme c'est étrange. S'agit-il d'une prière, d'un rite ? On le sent ailleurs, en transe d'une certaine façon, il faut bien l'être pour tenir la position...

Parfois, un sourcil se lève, un coin de lèvre peut suivre. J'ai compté, cela arrive environ une fois tous les dix mouvements de son pouce. Peu importe l'heure, le lieu, plusieurs fois par jour, la même agitation, dès le matin, sur sa chaise, allongé sur son lit, debout, le jour, la nuit... Quelques minutes et souvent plusieurs heures. Il dit que c'est son moment à lui. Je ne sais pas s'il l'apprécie cet instant. En tout cas, ça ne se voit pas. 

Parfois, les yeux rougis, il se lève précipitamment, regarde l'heure, peste contre lui-même. Il a oublié le temps, et ce qui lui semblait important. Il s'en veut, jure d'arrêter et de se concentrer sur ce qu'il aime faire, et promis, de trouver des espaces de liberté. Et comme toujours, il reprend son rite et pratique sa danse oculaire, son spasme policial, comme une offrande de sa vie, de sa substance à quelque chose qui en redemande, toujours plus.

Il a changé, il n'écoute plus de musique, il ne sort plus, ne bouge plus. Lorsque je suis posé quelque part, il ne tient pas cinq minutes sans m'allumer et me tripoter, il ne peut s'empêcher de me toucher, même s'il discute avec des gens... Il m'inquiète, je le perds, et j'ai l'impression d'être devenu son seul repère. Je ne sais qui alerter, ils sont tous comme lui…

Mes rares souvenirs des cours de physique me rappellent que la vitesse est toujours relative à un point de repère. On ne...
23/09/2025

Mes rares souvenirs des cours de physique me rappellent que la vitesse est toujours relative à un point de repère. On ne calcule la vitesse de quelque chose dans le temps que par rapport à un autre point, qu’il bouge ou reste immobile.
Il m’arrive de rester contemplatif et d’observer les nuages dans le ciel. Ils flottent au-dessus de ma tête et voguent à quelques dizaines de kilomètres par heure. Tranquilles. Parfois, lorsque le vent faiblit, ils semblent immobiles, éternellement accrochés aux rayons du soleil.

Allongé dans l’herbe, je ferme les yeux quelques instants — une méditation pour certains, une sieste pour d’autres — et découvre que durant mon repos, la lumière du soleil s’est déplacée sur mon corps. Copernic puis Galilée l’ont affirmé : la Terre bouge autour du Soleil à 107.000 km/h et tourne sur elle-même à 1.600 km/h. Tout cela dans le vaste ballet de notre galaxie et de l’univers à 2.600.000 km/h vers l'inquiétant Great Attractor. 
Mon repos est réel, mais l’immobilité n’est qu’une fantastique illusion.

Sympa, merci Pierre pour cette do**he de chiffres ! 
Résumons, la vitesse dans le temps est toujours relative et dépend de son point de référence ou de comparaison. Et sans doute, connaissez-vous des personnes qui se sentent "coincées" dans leur vie, disant qu'elles "n'avancent pas" (vous me voyez venir ?), qu'elles se sentent "immobiles, sclérosées, au point mort".... Leur perception est sans doute juste, leur référentiel, quant à lui, ne l'est probablement pas.

Car si mon point de référence, pour estimer que j'avance ou non dans la vie (puis en déduire mon niveau de bonheur), est représenté par un objectif que j’ai imaginé ou un idéal à atteindre, une croyance sociétale ou dogmatique, une norme, etc... alors peut-être apprendre à les questionner d'abord, puis les déconstruire totalement, plutôt que de tirer des certitudes dévastatrices quant à ma réussite ou mon échec dans la vie. 

Peu importe le référentiel, vivre, c'est avancer. Avancer, c'est vivre. Toujours et en toutes circonstances, comme nous filons à toute vitesse dans l'univers. Essayons de nous en souvenir et fichons-nous la paix !

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