
12/07/2025
"Non, je suis désolée je ne pourrais pas venir t'aider ce week end."
Silence au bout du fil. Puis cette phrase qui me transperce : « Ah… je pensais que tu étais quelqu’un sur qui on pouvait compter. »
Peut-être que je devrais…Stop.
Cette culpabilité instantanée, je la connais par cœur. Elle surgit dès que j’ose dire non à ceux que j’aime. Comme si l’amour se mesurait à notre disponibilité inconditionnelle.
Mais pourquoi est-ce si compliqué avec les proches ?
Parce qu’avec eux, nous portons l’histoire. Cette petite fille qui voulait tant être la grande soeur parfaite. Cette femme qui ne supportait pas de décevoir son mari. Ces rôles familiaux cristallisés : le responsable, le sauveur, celui qui arrange tout.
Parce qu’avec les proches, la manipulation est subtile. Pas de chantage brutal, juste ce soupir déçu. Ce regard blessé. Cette phrase apparemment anodine qui réveille notre peur ancestrale d’être rejeté.
Parce qu’avec eux, nous confondons amour et fusion. Nous croyons qu’aimer, c’est dire oui. Que refuser, c’est blesser. Que nos limites sont des murs qui séparent au lieu d’être des portes qui préservent.
J'ai découvert il y a peu quelque chose de révolutionnaire en tous cas cela m'a ouvert bien de nouvelles portes : les relations les plus saines sont celles où chacun peut dire non sans perdre l’amour de l’autre.
Les vrais proches, ceux qui t'aiment sainement acceptent nos limites. Les autres utilisent notre amour pour les franchir.
Dans quelle relation proche as-tu le plus de mal à dire non ?