
22/04/2025
« Il n’y a qu’une femme qui peut me masser. »
J’ai entendu cette phrase deux fois. La dernière récemment et je me suis dit que ça méritait bien un petit post. Elle semble anodine, presque dite avec le sourire… mais elle soulève pas mal de questions.
D’abord, sur la perception du massage en tant que métier : encore trop souvent associé à la douceur, à la féminité, à une forme de « sensualité » mal placée — ce qui brouille la compréhension du toucher professionnel.
Ensuite, sur les projections personnelles que cela révèle : le toucher peut réveiller des inconforts, des résistances, des idées reçues. Pour certains, être touché par un homme reste un sujet délicat. Et je le respecte.
Mais rappelons ici que la très grande majorité des praticiens en massage sont… des praticiennes. Et qu’elles aussi subissent, parfois, des projections qui n’ont rien à voir avec leur métier.
Le massage n’est pas une affaire de genre.
C’est un cadre précis, une technique rigoureuse, une écoute profonde. Et le Amma assis, que je pratique, est particulièrement neutre, structuré et se reçoit habillé. Il peut être un excellent premier pas pour dépasser certaines appréhensions.
Je ne cherche pas à convaincre ceux qui ne sont pas prêts.
Je suis juste là pour faire mon travail, avec humilité, professionnalisme et respect.
Et si ma posture peut, doucement, faire évoluer quelques regards… alors tant mieux.