10/08/2023
“Avec un antécédent de césarienne, je veux bien vous accoucher par voie basse mais c’est péri obligatoire, touchers vaginaux toutes les heures et déclenchement le jour du terme. C’est non négociable “
Voilà ce que j'ai entendu aujourd'hui de la bouche d’un gynécologue
Le care, concept développé en 1982 par la psychologue américaine Carol Gilligan se définit par l’action de “prendre soin de” non pas que physiquement mais en prenant en compte son bien être dans la globalité
Voilà donc plus de 40 ans que ce concept a été introduit dans le travail des soignants et a pris une place grandissante dans la notion de soin. Non seulement, la société a changé, passant d’une politique “patriarcale” de “sachant” (le soignant) et de “non-sachant” (le patient) à des relations plus égalitaires entre soignant/soigné. Mais les besoins des patients ont, eux aussi changé, grâce à l’accès à l’information, un besoin de reprendre le contrôle sur SA santé et donc SA vie et de ne plus uniquement subir les soins.
C’est là qu’apparaît la notion de consentement. Depuis la loi Kouchner (4 mars 2002), en France, le consentement ne peut plus être simplement implicite (si cette femme a pris rendez-vous chez un gynécologue, c’est qu’elle doit s’attendre à ce qui va arriver...) mais doit être explicité par le ou la patiente. Autre chose TRÈS importante, ce consentement peut être retiré à tout moment !
Notre pays continue de nier les violences obstétricales pratiquées par son corps médical malgré de nombreuses alertes de l’OMS, des Nations Unies et tout simplement des PATIENTS
Il est temps de bousculer ce corps médical qui pense mieux savoir ce qui se passe dans le corps des femmes, à leur place !
La loi c’est la loi
PS : je précise bien sûr qu’il existe de très bon soignant, qui respectent leurs patient.e.s, je ne parle pas ici de la majorité des soignants mais d'une minorité qui devrait se mettre (un peu) à la page...