Silvia Hypolite-Misrachi

Silvia Hypolite-Misrachi Psychopraticienne, je vous reçois à Aubenas du lundi au samedi sur rdv.

02/10/2025

Quand nos histoires d’amour sont fondées par des blessures d’attachement :

La théorie de l’attachement, élaborée par John Bowlby et confirmée par de nombreuses recherches (notamment celles de Mary Ainsworth), montre que la manière dont nous avons été aimés ou négligés dans l’enfance conditionne notre façon d’aimer à l’âge adulte.

L’attachement, ce lien vital qui relie l’enfant à ses figures parentales, devient une matrice invisible de nos relations intimes.

Lorsque ce lien est sécure, il permet de grandir avec confiance : l’autre ( la figure maternelle ) n’est pas une menace, ni une condition de survie, mais une présence avec laquelle on peut se construire.
Mais lorsque le lien est insécure, il crée des schémas relationnels douloureux et répétitifs, qui se rejouent dans nos histoires d’amour.

Ainsi l’attachement anxieux naît souvent d’une disponibilité parentale instable : un parent présent un jour, absent le lendemain.
L’enfant développe une peur de l’abandon et une croyance implicite : "je dois mériter l’amour ".
Adulte, il devient le co-dépendant actif ou l’empathe hypersensible, prêt à se sacrifier pour retenir l’autre.

L’attachement évitant provient d’un parent froid ou indifférent aux besoins affectifs. L’enfant apprend à se couper de ses émotions, persuadé qu’il vaut mieux ne rien attendre de personne.
Devenu adulte, il peut incarner le dépressif, replié sur lui-même, ou le narcissique, qui cache sa vulnérabilité sous un masque d’autonomie et de toute-puissance.

L’attachement désorganisé, issu d’un contexte où le parent est à la fois source de sécurité et de peur.
Cet attachement génère plus t**d des relations ambivalentes : recherche de fusion, puis rejet brutal.
C’est le terrain des couples les plus instables, où l’un oscille sans cesse entre Victime et Persécuteur, et l’autre entre Sauveur et Abandonné.

Ainsi, les couples ne sont pas des hasards malheureux : ils sont les reflets adultes de blessures précoces.

L’anxieux s’attache à l’évitant, le Sauveur cherche la Victime, et chacun rejoue, dans l’intimité, le scénario de son enfance.

Le co-dépendant est presque toujours anxieux
Il a peur de l’abandon
Il se définit par son rôle de sauveur (aider, réparer, être indispensable).
Donc : sauveur = co-dépendant = anxieux, ce sont trois façons de nommer une même dynamique.

L’évitant, c’est autre chose
Le partenaire évitant peut prendre deux visages : le narcissique (qui se défend par une armure de toute-puissance) ou le dépressif (qui se replie dans le retrait, le silence, l’apathie).

Le co-dépendant ne court pas seulement après son partenaire, mais après l’enfant qu’il a été, cherchant un regard qui rassure.

Le narcissique ou le dépressif ne se retire pas seulement du couple, mais aussi de ses blessures d’autrefois, quand la proximité a fait peur ou a manqué.

Le couple co-dépendant et dépressif illustre parfaitement le triangle dramatique de Karpman. Tant que chacun reste enfermé dans son rôle — sauveur pour l’un, victime/persécuteur pour l’autre — la relation s’étouffe. Mais en travaillant sur les blessures d’attachement, il devient possible de passer d’un amour basé sur la survie à un amour basé sur le choix et la réciprocité.

Chacun y trouve paradoxalement un "bénéfice" inconscient :
- le co-dépendant se sent indispensable,
- le dépressif se sent soutenu et évité de l’abandon.

Mais ce bénéfice est toxique : le couple s’enlise dans une relation où la liberté, la réciprocité et la croissance sont étouffées.

Le premier pas est toujours la prise de conscience : reconnaître que la relation n’est pas "de l’amour pur", mais une réactivation des blessures d’attachement.

- Pour le co-dépendant actif, il s’agit d’apprendre à aimer sans se sacrifier, à poser des limites et à exister en dehors de son rôle de sauveur.
- Pour le partenaire dépressif, le travail consiste à reprendre une responsabilité sur sa santé psychique, à développer ses propres ressources et à accepter que son partenaire n’est pas son thérapeute.

Si nous regardons bien, chacun de nous rejoue à sa manière ce qu’il a appris, souvent sans le savoir, dans son premier lien d’attachement.

La guérison passe par une reconstruction intérieure, souvent accompagnée par une psychothérapie, qui permet de sortir du triangle dramatique pour entrer dans une relation plus libre et plus consciente.

Et si prendre conscience de notre style d’attachement, c’était ouvrir une possibilité : celle de ne plus rejouer le passé en boucle, et d’aimer — enfin — à partir du présent ?

Ces profils psychologiques ne se découpent pas toujours en catégories nettes et il existe beaucoup de recouvrements. L’évitant peut présenter des traits qui rappellent à la fois le narcissique et le dépressif, et la frontière est parfois floue. Pour ce qui est du "profil narcissique" il peut aller d’un fonctionnement défensif assez banal à des formes plus pathologiques, dont certaines effectivement teintées de perversité.
Tout l’enjeu est de distinguer les degrés et les nuances, plutôt que d’enfermer les personnes dans une case stricte.

Francine Baraban, thérapeute du couple

NB : lire masculin ET féminin, il et elle. Photos Internet

« Accepter l’autre avec ses limites, ses peurs, son désordre, ses faiblesses, son univers, sans chercher à le changer ni...
07/03/2025

« Accepter l’autre avec ses limites, ses peurs, son désordre, ses faiblesses, son univers, sans chercher à le changer ni à renoncer à soi-même, est peut-être le premier pas vers la paix intérieure et l’harmonie dans les relations. L’une des principales sources de malheur et de conflit dans un couple réside dans l’attente que l’autre réponde à nos propres exigences. À l’inverse, c’est l’amour, et non le contrôle, qui a le pouvoir de transformer les êtres… »

08/11/2024
10/10/2024

Ce sont les liens invisibles qui nous attachent aux autres — aux morts comme aux vivants —, ce sont des promesses que nous avons murmurées et dont nous ignorons l’écho, des fidélités silencieuses, ce sont des contrats passés le plus souvent avec nous-mêmes, des mots d’ordre admis sans les avoir entendus, des dettes que nous abritons dans les replis de nos mémoires.
Ce sont les lois de l’enfance qui sommeillent à l’intérieur de nos corps, les valeurs au nom desquelles nous nous tenons droits, les fondements qui nous permettent de résister, les principes illisibles qui nous rongent et nous enferment. Nos ailes et nos carcans.
Ce sont les tremplins sur lesquels nos forces se déploient et les tranchées dans lesquelles nous enterrons nos rêves.

Les Loyautés
Delphine De Vigan.

Le cabinet sera fermé du 10 au 23/9 inclus et déplacé.. Je vous retrouverai au 7 rue silhol à Aubenas où je continue à v...
04/09/2024

Le cabinet sera fermé du 10 au 23/9 inclus et déplacé.. Je vous retrouverai au 7 rue silhol à Aubenas où je continue à vous recevoir sur rdv exclusivement.

Je reste à votre écoute

Belle fin de semaine à chacune et à chacun

29/08/2024

"Personne ne prétend que la résilience est une recette de bonheur. C'est une stratégie de lutte contre le malheur qui permet d'arracher du plaisir à vivre, malgré le murmure des fantômes au fond de sa mémoire."
Boris Cyrulnik, Le murmure des fantômes.

́rature

« La honte est une émotion qui dévore l'âme. » JUNGLa honte est l'émotion vibratoire la plus basse. C'est l'une des plus...
30/07/2024

« La honte est une émotion qui dévore l'âme. »

JUNG

La honte est l'émotion vibratoire la plus basse. C'est l'une des plus néfastes que nous puissions ressentir si nous y tenons et surtout si nous en faisons une partie de notre identité.

La honte nous dit que lorsque nous faisons quelque chose de mal, lorsque nous faisons une erreur ou que nous avons une difficulté dans la vie, que NOUS sommes le problème, que quelque chose ne va pas chez nous intrinsèquement. Par rapport à la culpabilité, qui dit que nous avons fait quelque chose de mal mais cela ne définit pas qui nous sommes en tant que personne. Nous pouvons apprendre de la culpabilité. Cependant, la honte vous enveloppe et diminue votre estime de soi.

J'ai fait cette mauvaise chose...

Honte - Je suis une mauvaise personne. Quelque chose ne va pas chez moi.

Culpabilité - J'ai fait une mauvaise chose mais je vais toujours bien dans l'ensemble. Je suis toujours une bonne personne même si j'ai fait quelque chose dont je ne suis pas fier.

La honte vous dévorera. Cela détruira votre estime de soi.

https://www.reddit.com/user/Liberty53000/

28/06/2024

PSY… ? LEQUEL …?
Quelles différences y a-t-il entre psychopraticien relationnel, psychothérapeute, psychiatre, psychologue, psychanalyste ?

Le psychopraticien relationnel pratique la psychothérapie, c’est-à-dire les soins non médicaux de la psyché, par l’écoute ou à l’aide de techniques actives, soit en séances individuelles, soit en groupe. Il ne s’occupe pas de la maladie en tant que telle mais de la personne en difficulté. Il ne délivre pas de médicaments.
Un psychopraticien relationnel a suivi une psychothérapie personnelle approfondie ou une psychanalyse et une importante formation théorico-pratique dans une ou plusieurs écoles reconnues.
C’est un praticien qui exerce un art particulier auquel il s’est spécialement formé : la psychothérapie.

Le psychothérapeute peut être médecin, psychologue, ou psychopraticien relationnel. Son titre avec un n°ADELI lui est donné par l’ARS (Agence régionale de santé) après qu’il ait validé une formation universitaire en psychopathologie, un stage de cinq mois et soit inscrit sur le registre des psychothérapeutes.

Le psychiatre est un médecin qui s’occupe des maladies mentales et peut prescrire des médicaments.

Le psychologue a étudié pendant 5 ans à l’université le fonctionnement des mécanismes mentaux qui sous-tendent les comportements humains. Une partie des personnels de la psychologie n'a donc pas vocation à aider qui que ce soit, et l'exercice de la psychologie ne se limite pas, loin de là, à ce que l'on appelle la ‘’ consultation clinique’’. Parmi les psychologues, certains se spécialisent dans la psychologie clinique, qui est selon Lagache ‘’l'étude de la conduite humaine individuelle et de ses conditions (hérédité, maturation, conditions psychologiques et pathologiques, histoire de vie) en un mot l'étude de la personne totale en situation. Elle utilise comme technique l'entretien et l'examen psychologique avec des tests’’.

Le psychanalyste désigne un praticien du soin psychique, formé – à l’issue d’un long parcours psychanalytique personnel - dans une société savante qui dispense à ses membres une formation continue de qualité, agréée par cette dernière. Par ailleurs, un psychanalyste peut se soutenir de son seul désir face aux institutions, ce qui rend l'organisation de la profession particulière.
Il est constant qu’être psychanalyste représente une posture qu’aucun diplôme ne saurait garantir.
La psychanalyse se caractérise comme une théorie et une méthodologie traitant de l’inconscient, à partir de la pensée de Freud, inspiratrice de nombreuses autres pratiques dans le domaine de la psychothérapie. La psychanalyse se répartit en de multiples écoles.

Des médecins psychiatres et des psychologues sont aussi psychopraticiens relationnels ou psychanalystes parce qu’ils ont suivi une psychothérapie personnelle et une formation pratique sérieuse à la psychothérapie ou à la psychanalyse en plus de leurs études universitaires.
Que l’on soit ou non diplômé de médecine, de psychologie ou autres, un diplôme universitaire ne donne pas de compétences le, peut-on apprendre un art dans les livres ?... Peut-on devenir peintre, sculpteur ou musicien en apprenant une théorie sans pratiquer ? Un chirurgien peut-il opérer s’il a seulement appris dans les livres, un pilote d’avion ( ou de voiture ! ) piloter sans avoir expérimenté le pilotage? On n’apprend pas à nager avec un livre à la main !
Et donc en plus des études universitaires il faut avoir suivi une psychothérapie ou une psychanalyse et une formation sérieuse en psychothérapie ou psychanalyse.

On distingue :
- Les psychanalyses et les psychothérapies verbales et psychocorporelles, qui travaillent à partir de la relation et considèrent la personne qui consulte comme un sujet que le praticien relationnel - autre personne-sujet - accompagne relationnellement en professionnel dans la découverte et la compréhension de soi et de ses problèmes à partir de l’écoute et du dialogue.
- Les psychothérapies comportementales, cognitives et systémiques, qui aident la personne à situer son problème, à définir un but souhaité et mettent au point avec elle une stratégie pour le résoudre et l’atteindre. Elles utilisent parfois la prescription de comportements ou le conseil.

Ce résumé a été fait en 2014 par le bureau du SNPPsy dont
Francine Baraban, présidente de la commission communication.
Praticienne en psychotherapie

la culpabilité est de structure, car c’est le moyen le plus efficace et le moins coûteux pour survivre, effacer, refoule...
15/02/2024

la culpabilité est de structure, car c’est le moyen le plus efficace et le moins coûteux pour survivre, effacer, refouler cette insécurité d’être un bébé tout seul… la possibilité de penser que l'histoire pourrait être différente si on fait assez d'efforts...

01/01/2024

Je vous souhaite:
Ni regrets ni bonnes résolutions
Comme on dit ni fleurs ni couronnes ...
Restons en à l'essentiel : l'humour l'humain et la bienveillance...
Prenez soin de vous...
Et que vive 2024

23/12/2023

« Rien n’est absolu, tout est changement, tout est mouvement, tout est révolution, tout s’envole et s’en va. » F. Kahlo –
🎄🎄
Je souhaite à chacun et à chacune de douces fêtes de Noël

14/11/2023

Cherche à partager mon cabinet sur Aubenas
3 jours par semaine jusqu'à juin puis il y aurait 4 jours disponibles par semaine des fin juin

Renseignements en mp

Adresse

7 Rue Henri Silhol
Aubenas
07200

Heures d'ouverture

Lundi 09:00 - 20:00
Mardi 09:00 - 20:00
Mercredi 09:00 - 20:00
Jeudi 09:00 - 20:00
Vendredi 09:00 - 20:00
Samedi 09:00 - 20:00

Téléphone

+33783194315

Notifications

Soyez le premier à savoir et laissez-nous vous envoyer un courriel lorsque Silvia Hypolite-Misrachi publie des nouvelles et des promotions. Votre adresse e-mail ne sera pas utilisée à d'autres fins, et vous pouvez vous désabonner à tout moment.

Contacter La Pratique

Envoyer un message à Silvia Hypolite-Misrachi:

Partager

Share on Facebook Share on Twitter Share on LinkedIn
Share on Pinterest Share on Reddit Share via Email
Share on WhatsApp Share on Instagram Share on Telegram