Delphine Cochand, Psychologue-Psychothérapeute

Delphine Cochand, Psychologue-Psychothérapeute Psychologue clinicienne, psychothérapeute. Diplômée de l'Université de Strasbourg. Enfants, adolescents, adultes, couples.

N° ADELI : 25 93 0496 2
SIREN : 532 245 768

31/10/2024

Retranscription intégrale d’une interview réalisée par Théo Ganiage pour Chérie FM sur le thème de la peur dans le cadre d’Halloween 2024, dont des extraits ont été diffusés sur Chérie FM le 31 octobre 2024.

Théo Ganiage :
COMMENT FONCTIONNE LA PEUR ?

Delphine Cochand :
La peur est une réaction émotionnelle face à un danger extérieur, qui s’accompagne de sensations corporelles (crispation, augmentation du rythme cardiaque, etc.). Cette peur va générer 3 types de comportements possibles : combattre, se figer, ou fuir.
Il n’est pas possible de juguler la peur intégralement, au mieux on arrive à la contrôler et à faire en sorte qu’elle ne se transforme pas en panique.

La réaction de peur et le comportement qu’on va adopter face à elle sont influencés par nos représentations psychiques, c’est-à-dire nos croyances, nos pensées, conscientes et inconscientes, sur nous-même et sur le monde qui nous entoure. Ces représentations sont à la fois subjectives, propres à chacun, prises dans et construites par notre histoire personnelle, notre vécu, et à la fois issues du collectif, de la culture. Vous avez sans doute remarqué que la plupart des humains ont un certain nombre de peurs en commun, en particulier dans une culture donnée.

QU’EST-CE QUI FAIT QU’ON RESSENT CETTE SENSATION ?

Eprouver de la peur dans certaines circonstances fait partie intégrante de notre fonctionnement psychique normal. La peur vient attester de notre connexion à l’environnement dans lequel on évolue.

La peur est une réaction à une menace, réelle ou imaginaire. La peur n’est pas la même chose que l’angoisse, qui vient de l’intérieur, mais elle peut l’accompagner et elle est étroitement liée à l’angoisse de mort. Dans la peur on identifie un objet extérieur, par exemple le soir d’Halloween on marche seule dans la rue et on se retrouve nez à nez avec une personne d’assez grande taille, vêtue de noir, qui porte un masque blanc. Ce n’est pas directement cette personne qui nous fait peur mais l’inconnu qu’elle suscite : on ne sait pas qui se cache sous le masque, on ne sait pas quelles sont ses intentions, est-ce qu’elle est juste là pour faire du porte à porte et récolter des bonbons, ou est-ce qu’il s’agit d’un psychopathe comme Michael Meyers qui va nous poignarder ? On n’est pas sûr. Donc on peut avoir plus ou moins peur, en fonction de notre personnalité, de nos représentations, de si on a vu les films « Halloween » ou pas, etc.

QU’EST-CE QUI VA FAIRE QU’ON VA AVOIR PEUR ON NON DE TELLE OU TELLE CHOSE ?

On va avoir peur de telle ou telle chose en fonction de notre histoire personnelle, de notre vécu, et de celui de nos parents, car ils peuvent aussi nous transmettre leurs propres peurs.
Par exemple si vous avez été mordu par un chien étant enfant, la probabilité que vous développiez ultérieurement une peur, voire une phobie des chiens, sera beaucoup plus élevée que chez la moyenne de la population.

QUEL EST LE MEILLEUR MOYEN DE VAINCRE SES PEURS EN TANT QU’ADULTE ?

Chaque cas est différent, il n’existe donc pas de réponse générique à cette question. Ça va dépendre de la personnalité de chacun, de la nature et de l’intensité de la peur, de son origine, etc.

Mais dans tous les cas, la première étape consiste à accepter qu’il est tout à fait normal de ressentir de la peur dans certaines situations, ce n’est pas une faiblesse, ça ne doit pas être source de honte. Si on porte un jugement négatif sur la peur qu’on ressent, cette autodépréciation risque fort de nous empêcher d’agir et de contrôler notre peur.

De manière générale, hors situation de violence, ça va dépendre si la peur en question est véritablement invalidante ou s’il s’agit simplement d’une gêne occasionnelle. Dans le premier cas on pourra envisager de faire une psychothérapie pour comprendre l’origine de cette peur. Dans le second cas aussi, tout dépend de la façon dont la personne vit sa peur.

Dans le cadre d’une situation de violence par exemple, on peut s’inspirer des enseignements de certains instructeurs de combat de l’armée ou des groupes d’intervention de type GIGN. Ils proposent une technique de contrôle en 3 points :
- accepter la peur
- en reconnaître les symptômes
- la surmonter, en se disant par exemple que la peur qu’on ressent ne va pas nous empêcher d’agir, utiliser des techniques de respiration pour contrôler le rythme cardiaque, etc.

COMMENT AIDER LES ENFANTS A VAINCRE LEURS PEURS ?

En tant que parent, on peut commencer par rassurer l’enfant en lui disant qu’il est normal d’avoir peur d’un certain nombre de choses, que les adultes aussi ressentent la peur. Qu’il n’y a aucune honte à ressentir de la peur, que ce n’est pas une faiblesse en soi.

Ensuite le parent peut inviter l’enfant à verbaliser ses peurs spécifiques. Il pourra proposer un accompagnement différent selon la nature et l’intensité de la peur décrite par l’enfant.

S’il s’agit d’une peur « classique » de l’enfant, la peur du noir par exemple, le parent pourra proposer des objets rassurants, comme une petite veilleuse, proposer à l’enfant de dessiner sa peur avant d’aller se coucher et de la ranger dans un tiroir, etc. Ce type de peur ne va en général pas nécessiter de consultation chez un psychologue, à moins que vous n’ayez épuisé toutes les solutions et que votre enfant n’arrive toujours pas à dormir seul sereinement (je me permets de préciser que proposer à l’enfant de dormir avec le ou les parents n’est jamais une bonne solution).

A l’inverse, pour reprendre l’exemple de la peur des chiens, si elle s’apparente à une véritable phobie (avec tentatives d’évitement, attaques de panique, etc.), à ce moment-là mieux vaut consulter un professionnel qui pourra accompagner l’enfant au mieux. La phobie peut avoir pour fonction de transformer l’angoisse en peur identifiée et localisée. Le professionnel pourra aider à identifier de quel type d’angoisse sous-jacente il s’agit.

Il arrive aussi que le ou les parents aient été, en tant qu’enfant, en proie à la même peur que leur enfant, ou ne soient jamais parvenu eux-mêmes à vaincre cette peur. Dans ces cas-là il est intéressant de se demander quelle est la part d’identification de l’enfant au parent - ou inversement - qui intervient dans cette peur ? Est-ce qu’il y a un bénéfice pour l’enfant et/ou le parent dans le fait que cette peur existe et persiste ? Il arrive par exemple qu’un enfant s’imagine, que s’il n’avait pas telle ou telle peur, son parent s’intéresserait moins à lui, l’écouterait moins, etc… La consultation d’un professionnel pourra permettre de travailler ces questions.

Pour rester dans le contexte d’Halloween, les adolescents peuvent trouver à travers le visionnage de films d’horreur une façon de gérer certaines de leurs peurs, notamment celles relatives à la transformation de leur corps. Dans les films d’horreur, les personnages monstrueux peuvent constituer pour l’adolescent un support de projection de ses ressentis négatifs.

LA PEUR EST-ELLE QUAND-MEME UN RESSENTI NECESSAIRE AU BON FONCTIONNEMENT DU CERVEAU HUMAIN ?

La peur contribue à la préservation de la vie, elle est articulée à notre instinct de survie, comme chez l’animal. Si vous vous trouvez face à un danger susceptible de mettre votre vie en péril et que vous ne ressentez pas de peur, vous n’allez pas éprouver la nécessité de vous protéger de ce danger et vous risquez de mourir !
Donc par extension oui, la peur est nécessaire au bon fonctionnement du cerveau humain puisqu’elle permet tout simplement dans certaines situations de rester en vie ! Et sans vie, pas de cerveau fonctionnel !

Blague à part, et de façon moins radicale, lorsque la peur fonctionne comme une défense contre l’angoisse, en la focalisant sur un objet précis, comme dans le cadre de la phobie, elle peut donc permettre au cerveau, à la psyché, de mieux gérer une angoisse plus diffuse dont on a plus de mal à identifier l’origine.

Mais la peur peut néanmoins nuire au bon fonctionnement du cerveau, et du corps dans son ensemble, si elle est trop souvent présente pour tout et n’importe quoi, si elle devient trop invalidante. Tout est question d’équilibre. On sait qu’un stress chronique favorise la sécrétion d’une hormone nommée cortisol en quantités trop importantes, ce qui entraine à terme des effets délétères sur l’organisme : troubles du sommeil, difficultés de concentration et de mémorisation, irritabilité, dépression, hypertension, prise de poids, etc.

POURQUOI AIME-T-ON AVOIR PEUR ?

On aime avoir peur quand on peut le faire de manière contrôlée, organisée, sans risque pour notre intégrité physique ou notre vie, par exemple en allant sur un manège à sensations, ou en regardant un film d’horreur : on peut se faire peur en toute sécurité, dans notre salon ou au cinéma. On choisit de se faire peur, de se laisser envahir par cette émotion forte et de cette façon on peut apprendre à mieux la contrôler, voire à la banaliser en en rigolant entre amis.
Les films d’horreur ont des effets bénéfiques sur le corps et le cerveau : pendant le visionnage du film les mécanismes du stress sont fortement sollicités, avec notamment des poussées d’adrénaline, ce qui fait qu’après le film on va éprouver un sentiment de détente, qui va agir comme un renforcement positif, c’est-à-dire qu’on va avoir envie de retrouver cet état en renouvelant ce genre d’expérience. C’est la même chose pour les manèges à sensations fortes.

16/12/2023

Psychologue clinicienne. Diplômée de l'Université de Strasbourg.

Cabinet situé au 12 bis, avenue Aristide Briand, 25400 Audincourt.
Consultations sur rendez-vous uniquement : 06 77 75 89 50
Informations : delphine.cochand-psy@orange.fr

Contrairement à certaines idées reçues, vous pouvez prendre rendez-vous avec un psychologue DIRECTEMENT. Il n’existe aucune obligation de passer par votre médecin traitant.

Langues parlées : français & anglais. So if you’re afraid you don’t speak French well enough and feel more comfortable speaking English, don’t hesitate to call or e-mail me if you need further information and/or want to make an appointment.

Je reçois enfants (à partir de 3 ans), adolescents, adultes et couples, pour tous types de difficultés.

Pour plus d'INFORMATIONS vous pouvez lire les différents "articles" ci-dessous :
- Publications
- Les différents "psy"
- Pourquoi consulter un psychologue ?
- La déontologie des psychologues
- Horaires de consultation
- Accéder au cabinet
- Paiement

16/12/2023

Pour lire les articles publiés par Delphine Cochand, suivre le lien ci-dessous :

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Article publié dans Le Journal des Psychologues, Juin 2016, N°338. Autrice : Delphine Cochand.

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HARCELEMENT SCOLAIRE : DES SOLUTIONS CONCRETES POUR EN SORTIR

Vous pouvez écouter en suivant le lien ci-dessous une conférence sur le harcèlement scolaire à laquelle j'ai participé sur invitation de Radio Oméga le 10 novembre 2021.
J'y évoque des solutions concrètes de prise en charge des victimes pour faire cesser le harcèlement dans un premier temps et en analyser les causes dans un second temps.

Émission enregistrée en public, le 10 novembre 2021, au foyer municipal d'AudincourtRéferencesPsychologue : Delphine Cochand, AudincourtWeb Série des conseil...

16/12/2023

LES DIFFERENTS "PSY"

Le monde des « psy » est vaste et beaucoup s'y perdent. Il se divise en 4 grandes catégories : psychologue, psychiatre, psychanalyste, psychothérapeute. Il est courant qu'un même praticien possède à la fois deux, voire trois de ces étiquettes. On peut par exemple être à la fois psychologue-psychothérapeute, ou bien psychiatre-psychanalyste, ou encore psychologue-psychanalyste-psychothérapeute… On peut aussi en posséder trois et n’en « afficher » qu’une seule : un psychologue peut par exemple n’utiliser que ce seul titre (sur sa plaque…), ce qui ne l’empêche pas de pratiquer la psychanalyse et la psychothérapie.

Pour résumer :

Le psychologue

Le psychologue a suivi une formation universitaire spécialisée en psychologie et a obtenu au minimum un Master 2 (anciennement DESS : Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées, ou DEA : Diplôme d’Etudes Approfondies, assorti d’un stage pratique), à l’issue de 5 années d’études.

Le psychologue peut exercer dans des champs très divers : on distingue généralement le psychologue clinicien qui travaille dans le secteur de la santé (hôpital…), médico-social (IME…), en cabinet libéral… du psychologue du travail exerçant dans le secteur de l'entreprise (recherche d’emploi, recrutement…)…

Le psychologue clinicien reçoit des personnes en difficulté, exprimant une demande d’aide, ou adressées par un tiers (école, médecin…), ou encore amenées par les parents ou la famille. Grâce à différents outils d’évaluation (entretien, tests, observation…), il propose l’aide la plus adaptée à la situation de la personne, en fonction de ses orientations théoriques et pratiques.

Le psychologue est le seul professionnel sérieusement formé aux tests psychologiques, et habilité à les faire passer.

Le titre de psychologue est protégé par la loi depuis 1985.Ainsi, en France, n'importe qui ne peut pas se déclarer psychologue.En effet, un psychologue doit pouvoir justifier de son titre, enregistré auprès de l’ARS (Agence Régionale de Santé, anciennement DDASS : Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales) de son département. Pour ce faire, l’ARS délivre au psychologue un numéro appelé ADELI, attestant de la régularité et de la véracité de son diplôme. Vous pouvez demander à un psychologue son numéro ADELI ou contacter l’ARS de votre département afin d’y vérifier son inscription.


Le psychiatre

C'est un médecin, spécialiste en psychiatrie. Il pose des diagnostics, prescrit des médicaments si cela est nécessaire (antidépresseurs, anxiolytiques, psychotropes divers), oriente éventuellement vers d'autres professionnels. Il utilise aussi la psychothérapie pour traiter ses patients. Néanmoins, la France manque de psychiatres, avec entre autre pour conséquences que certains d’entre eux n’ont plus le temps de pratiquer la psychothérapie, ne peuvent pas proposer un suivi hebdomadaire, et peuvent avoir des délais d’attente très longs avant d’obtenir un premier rendez-vous.

En France, l'exercice de la psychiatrie est protégé : tous les psychiatres doivent être membres de l'Ordre des médecins. Certains psychiatres sont également psychanalystes.


Le psychanalyste

Il utilise comme théorie et comme technique la psychanalyse fondée par Sigmund Freud. Le psychanalyste a suivi une formation sur de nombreuses années, puisqu’elle comprend l’analyse personnelle du futur analyste, une connaissance poussée de la théorie acquise en général dans le cadre de séminaires et dans la production de mémoires ou d’articles, ainsi que le contrôle des compétences techniques par des pairs expérimentés dans le cadre de procédures qui diffèrent selon les associations.

La psychanalyse est à la fois une méthode thérapeutique reposant sur la théorie de l'inconscient, et une conception éthique du sujet humain. Consulter un psychanalyste correspond au désir de faire quelque chose pour aller mieux, mais également de le faire dans une recherche de vérité aux effets durables et libérateurs. La psychanalyse est un travail d'élaboration centré sur la parole. Attentif aux émergences de l'inconscient, le psychanalyste favorise la mise en mots des maux psychiques. L'enfance, bien qu'en partie « oubliée », détermine grandement l'âge mûr : la souffrance passée peut ainsi se répéter pernicieusement et induire les déconvenues du présent. L'analyse suppose un travail intensif et prolongé. Elle vise un remaniement psychique bien au delà du soulagement d'un symptôme. C'est en permettant à l'analysant d'accéder à la parole pleine que la cure analytique produit des effets mutatifs parfois décisifs.

Ni le titre ni l'exercice de la psychanalyse ne sont réglementés en France. Il convient donc d’être vigilant sur la qualité de la personne que vous consultez : assurez-vous qu’elle soit psychologue-psychanalyste, psychiatre-psychanalyste, ou psychanalyste membre d’une société ou association psychanalytique reconnue : Fédération Européenne de Psychanalyse et Ecole Psychanalytique de Strasbourg (FEDEPSY), Groupe Régional Franche-Comté de la Convention Psychanalytique (GRFCCP), Espace Analytique : Association de Formation Psychanalytique et de Recherches Freudiennes (AFPRF), Société Psychanalytique de Paris (SPP), Ecole de la Cause Freudienne (ECF), Association Psychanalytique de France (APF)…


Le psychothérapeute

Le terme « psychothérapie » désigne toutes les techniques visant à soigner la « psyché ». La dénomination «psychothérapeute » recouvre ainsi des techniques très diverses : psychanalyse, Thérapies Cognitivo-Comportementales (TCC), thérapies corporelles, Analyse Transactionnelle, PNL, Gestalt, thérapie familiale systémique, hypnose, EMDR...

Les formations souvent nombreuses présentées par les psychothérapeutes - bien que très intéressantes pour certaines - ne peuvent suffire en elles-mêmes. La psychothérapie doit être pratiquée par un professionnel solidement formé : psychologue, psychiatre, ou psychanalyste attestant de l’enregistrement régulier dans un annuaire d’association de psychanalystes.

Le titre de psychothérapeute est depuis 2010 protégé par la loi en France. Ainsi, n'importe qui ne peut plus s’autoproclamer « psychothérapeute ». L'usage du titre de psychothérapeute est réservé aux professionnels inscrits au registre national des psychothérapeutes. Néanmoins, beaucoup de « psychothérapeutes » continuent à pratiquer la psychothérapie hors du cadre réglementé. L'intérêt grandissant pour la psychologie a fait naître de multiples formes de « psychothérapie », des plus sérieuses aux plus farfelues. Devant cet état de fait, la prudence est de mise. Il est recommandé de s'assurer que la personne à laquelle vous vous adressez est un professionnel qui a reçu une formation adéquate et s'est engagé à respecter des règles d'éthique définies par le code de déontologie de sa profession. Ainsi serez-vous plus sûrs que votre confiance et vos efforts auront le bénéfice que vous en attendez, et vos droits seront protégés en cas de litige. La Mission Interministérielle de Vigilance et de Lutte contre les Dérives Sectaires (MIVILUDES) met en garde contre les nombreuses dérives sectaires des psychothérapies nouvelles. Le développement et l’épanouissement personnel sont en plein essor et nombreuses sont les chapelles qui vous ouvrent leurs portes en vous garantissant un mieux-être, une harmonie retrouvée… Gardez-vous des approches « à la mode », « nouvelle vague », qui promettent des résultats miraculeux et rapides à tous les problèmes ou qui exigent votre engagement dans un groupe fermé ou même dans une secte. De telles « psychothérapies » s'avèrent la plupart du temps décevantes, onéreuses et peuvent même nuire à votre développement personnel. En consultant un psychologue, un psychiatre, ou un psychanalyste attestant de l’enregistrement régulier dans un annuaire d’association de psychanalystes, vous limitez les risques de vous retrouver pris dans des thérapies parfois douteuses et vous vous assurez les services d’un professionnel réellement formé.

16/12/2023

POURQUOI CONSULTER UN PSYCHOLOGUE ?


Il fut un temps où l’on osait à peine parler des difficultés personnelles, encore moins des maladies mentales. C'est presque avec un sentiment de honte que l’on avouait avoir consulté un psychologue ou un psychiatre, démarche trop souvent associée à tort à la « folie ». La société a beaucoup évolué, on reconnaît maintenant qu'il nous arrive à tous, à un moment ou à un autre, d'éprouver des difficultés d'ordre psychologique. Il est ainsi devenu bien plus facile de recourir aux services d'un psychologue. C’est pour ainsi dire « entré dans les mœurs ».

Il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises raisons pour consulter un psychologue. Chaque situation est particulière et peut toucher les sphères privée, sociale, éducative ou professionnelle.

Les motifs de consultation peuvent donc être multiples et sont propres à chacun. Le mal-être est par nature subjectif : une simple difficulté pour l’un peut constituer pour l’autre un nœud de souffrance inextricable.

Que vos difficultés soient liées à des évènements passés, à un quotidien devenu trop difficile à assumer ou à un trouble psychologique diagnostiqué, il est toujours possible de soulager la souffrance, de cheminer vers un mieux-être. On peut aussi avoir envie de faire le point à un moment de sa vie, souhaiter mieux se connaître et se comprendre, pour mieux avancer, accroître ses potentialités...

Il n'y a pas d'âge pour consulter. La consultation s'adresse à toute personne qui en éprouve le besoin, quel que soit son âge.

Lorsque l'on éprouve des difficultés psychologiques, notre réaction peut être d'en parler à notre entourage. En effet, cela peut s'avérer une aide précieuse. Cependant, la plupart d'entre nous sommes très dépendants de l'image que nous donnons de nous-mêmes. Exposer ses « faiblesses » revient toujours à courir le risque de déstabiliser les autres, de perdre leur estime… et de compromettre son propre équilibre. Ainsi, les problèmes les plus douloureux restent bien souvent enfouis en nous et nous empêchent de nous épanouir.

La plupart du temps, nous croyons pouvoir régler nous-mêmes ces difficultés. Nous pensons aussi que le temps finira par arranger les choses. Malheureusement, il n'est pas toujours possible de trouver en soi ou dans son entourage les ressources nécessaires pour faire face. Un professionnel peut alors nous aider. De plus, comme pour un problème d'ordre physique, mieux vaut agir le plus tôt possible.

Les entretiens avec un psychologue ne s'apparentent pas à des conversations ordinaires. Ils concernent justement en priorité ces sujets dont il nous est difficile, voire impossible de parler autour de nous. Le psychologue peut entendre toute parole, même la plus dérangeante. Il ne se contente pas d’accorder à son patient une attention bienveillante. Il travaille avec et sur la parole que celui-ci lui apporte, l’accompagne, le soutient sans porter de jugement, afin qu’il trouve en lui ses propres réponses. Il peut faire découvrir à son patient des significations et des solutions que ce dernier n'aurait pu envisager seul. Dans les cas où l’accès à la parole serait barré (ex. mutisme), le psychologue peut utiliser d’autres approches, telles que le dessin ou le jeu par exemple.

Quelques motifs qui peuvent amener un adulte à consulter :

• Difficultés dans les relations interpersonnelles : conflits de couple (problèmes de communication, jalousie, violences…), conflits familiaux, solitude, isolement, crainte d'autrui (timidité, émotivité, susceptibilité, phobie sociale…)…
• Difficultés psychologiques : mal-être, troubles de l'humeur (état dépressif, idées suicidaires, colères immotivées ou excessives…), mauvaise image de soi, angoisse, anxiété, phobie…
• Troubles de la sexualité : frigidité, anorgasmie, impuissance...
• Difficultés professionnelles : stress, conflits, harcèlement, perte d’emploi, reconversion…
• Troubles du comportement : inhibition, hyperactivité, agressivité, passage à l'acte violent, délinquance, addictions (Internet, pornographie, sexe, jeux vidéo, alcool, tabac, drogue...), troubles du comportement alimentaire (anorexie, boulimie, hyperphagie...)…
• Troubles du sommeil : insomnie, hypersomnie, cauchemars...
• Troubles obsessionnels compulsifs (TOC) : vérifications fréquentes, rituels envahissants (ex. lavage…), emballement de la pensée, idées fixes, idées pénibles et contraignantes, ruminations (ex. peur d’être homosexuel…)...
• Situations douloureuses : deuil, séparation, divorce, maladie (cancer, VIH…), accident, rééducation post-traumatique, cambriolage, agression, retraite, vieillissement, échec, chômage, acceptation du handicap d’un enfant, stérilité…
• Somatisations : propension aux maladies, douleurs diffuses et/ou chroniques, douleurs dorsales ou articulaires, tendinites, crampes, migraines, toux, asthme, allergies, rhinite, bronchite chronique, intolérance aux médicaments (sans explication médicale), problèmes dermatologiques (eczéma, acné, psoriasis…), troubles visuels (vision floue, rétrécissement du champ oculaire, diplopie…), problèmes dentaires (pertes de dents, abcès..), problèmes gastriques (ballonnements, brûlures d’estomac…), troubles O.R.L (vertiges, acouphènes, surdité brusque...), problèmes cardiaques (palpitations…)…
• Prise de décision : difficultés dans l'analyse de situation (avantages, inconvénients, conséquences), la clarification d'objectifs...
• Développement personnel : accroître ses potentialités, mieux se connaître...

Quelques motifs qui peuvent amener un enfant ou un adolescent
à consulter :

• Difficultés dans la relation parents-enfant : conflits, violence, rejet...
• Difficultés psychologiques : morosité, repli sur soi, angoisse, anxiété de séparation, phobies, difficultés à se concentrer...
• Difficultés scolaires : désinvestissement, échec, stress...
• Troubles du langage : bégaiement, dyslexie, mutisme…
• Troubles du comportement : opposition, provocations, colères, agressivité, passage à l’acte violent, hyperactivité, trouble de l'attention, fugue, vol, délinquance, tentative de su***de, conduites à risque, addictions (Internet, jeux vidéo, pornographie, drogue, alcool…), pleurs, inhibition, troubles alimentaires, énurésie, encoprésie…
• Troubles du sommeil : insomnie, hypersomnie, cauchemars...
• Troubles obsessionnels compulsifs(TOC) : vérifications fréquentes, rituels envahissants (ex. lavage…), emballement de la pensée, idées fixes, idées pénibles et contraignantes, ruminations (ex. peur d’être homosexuel…)...
• Situations douloureuses : deuil, malaise familial (séparation ou divorce des parents…), maltraitance, maladie, accident, agression, racket, harcèlement…
• Somatisations : propension aux maladies, douleurs diffuses et/ou chroniques, toux, asthme, allergies, intolérance aux médicaments (sans explication médicale), problèmes dermatologiques (acné, eczéma…), troubles visuels (vision floue…), problèmes gastriques (ballonnements, brûlures d’estomac…), troubles O.R.L (vertiges...)…

Toutes ces raisons, et beaucoup d'autres, sont valables et légitimes pour consulter un psychologue.

16/12/2023

LA DEONTOLOGIE DES PSYCHOLOGUES :


Notre pratique est guidée par le Code de Déontologie des psychologues, avalisé en 1996 par les différentes organisations professionnelles de psychologues représentant la psychologie en France, et actualisé en février 2012.

Seuls les principes généraux du code sont présentés ici.

Le respect de la personne dans sa dimension psychique est un droit inaliénable. Sa reconnaissance fonde l'action des psychologues.

PREAMBULE

L'usage professionnel du titre de psychologue est défini par l'article 44 de la loi n°85-772 du 25 juillet 1985 complété par l'article 57 de la loi n° 2002-303 du 4 mars 2002 qui fait obligation aux psychologues de s'inscrire sur les listes ADELI.

Le présent Code de déontologie est destiné à servir de règle aux personnes titulaires du titre de psychologue, quels que soient leur mode et leur cadre d'exercice, y compris leurs activités d'enseignement et de recherche. Il engage aussi toutes les personnes, dont les enseignants-chercheurs en psychologie (16ème section du Conseil National des Universités), qui contribuent à la formation initiale et continue des psychologues.
Le respect de ces règles protège le public des mésusages de la psychologie et l'utilisation de méthodes et techniques se réclamant abusivement de la psychologie.

PRINCIPES GENERAUX

La complexité des situations psychologiques s'oppose à l'application automatique de règles. Le respect des règles du présent Code de Déontologie repose sur une réflexion éthique et une capacité de discernement, dans l'observance des grands principes suivants :

Principe 1 : Respect des droits de la personne

Le psychologue réfère son exercice aux principes édictés par les législations nationale, européenne et internationale sur le respect des droits fondamentaux des personnes, et spécialement de leur dignité, de leur liberté et de leur protection. Il s'attache à respecter l'autonomie d'autrui et en particulier ses possibilités d'information, sa liberté de jugement et de décision. Il favorise l'accès direct et libre de toute personne au psychologue de son choix. Il n'intervient qu'avec le consentement libre et éclairé des personnes concernées. Il préserve la vie privée et l'intimité des personnes en garantissant le respect du secret professionnel. Il respecte le principe fondamental que nul n'est tenu de révéler quoi que ce soit sur lui-même.

Principe 2 : Compétence

Le psychologue tient sa compétence :
- de connaissances théoriques et méthodologiques acquises dans les conditions définies par la loi relative à l'usage professionnel du titre de psychologue;
- de la réactualisation régulière de ses connaissances;
- de sa formation à discerner son implication personnelle dans la compréhension d'autrui.
Chaque psychologue est garant de ses qualifications particulières. Il définit ses limites propres compte tenu de sa formation et de son expérience. Il est de sa responsabilité éthique de refuser toute intervention lorsqu'il sait ne pas avoir les compétences requises. Quel que soit le contexte de son intervention et les éventuelles pressions subies, il fait preuve de prudence, mesure, discernement et impartialité.

Principe 3 : Responsabilité et autonomie

Outre ses responsabilités civiles et pénales, le psychologue a une responsabilité professionnelle. Dans le cadre de sa compétence professionnelle, le psychologue décide et répond personnellement du choix et de l'application des méthodes et techniques qu'il conçoit et met en oeuvre et des avis qu'il formule. Il peut remplir différentes missions et fonctions : il est de sa responsabilité de les distinguer et de les faire distinguer.

Principe 4 : Rigueur

Les modes d'intervention choisis par le psychologue doivent pouvoir faire l'objet d'une explicitation raisonnée et d'une argumentation contradictoire de leurs fondements théoriques et de leur construction. Le psychologue est conscient des nécessaires limites de son travail.

Principe 5 : Intégrité et probité

Le psychologue a pour obligation de ne pas exploiter une relation professionnelle à des fins personnelles, religieuses, sectaires, politiques, ou en vue de tout autre intérêt idéologique.

Principe 6 : Respect du but assigné

Les dispositifs méthodologiques mis en place par le psychologue répondent aux motifs de ses interventions, et à eux seulement. En construisant son intervention dans le respect du but assigné, le psychologue prend notamment en considération les utilisations qui pourraient en être faites par des tiers.


Code adopté le 22 MARS 1996 par l'AEPU (Association des Enseignants de Psychologie des Universités), l'ANOP (Association Nationale des Organisations de Psychologues), et la SFP (Société Française de Psychologie), puis par 28 organisations ou associations de psychologues.
En 2009, les organisations se regroupent dans le GIRéDéP (Groupe Inter organisationnel de Règlementation de la Déontologie des Psychologues). Membres du GiRéDéP : ACOP-F; AEPU; AFPEN; AFPL; AFPSA; AFPTO; ANaPS; ANPEC; APFC; A.Psy.G; Co-Psy-SNES (FSU); CPCN Ile de France; CPCN Atlantique; CPCN Languedoc- Roussillon; FFPP; Institut P. Janet; Psyclihos; SFP; SFPS; SNPES-PJJ-FSU; SPPN; SNPsyEN (UNSA Education).

Code actualisé le 4 FEVRIER 2012.

Adresse

12 Bis, Avenue Aristide Briand
Audincourt
25400

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