art-chignaned

art-chignaned C'est une petite flaque crée au départ pour la Grenouille, un peu en sommeil aujourd'hui mais le

La page de la grenouille qui sommeille et que veille à entretenir le dit Serge Mathurin THEBAULT en attendant son réveil

17 août 2025M***e à queue, bo**el de cul, je l’avais mitonné, moi, le liminaire,trois heures, je crois. Il n’y avait plu...
20/08/2025

17 août 2025

M***e à queue, bo**el de cul, je l’avais mitonné, moi, le liminaire,trois heures, je crois. Il n’y avait plus qu’à utiliser le copier/ coller et de vous l’envoyer avec les créations de la semaine sur les écrans de chez vous.

Hors, ce matin, disparu, pulvérisé, le dit texte, au moment d’effectuer l’opération hebdomadaire... Coquille vide, le fichier ! A son insu, le corniaud a commis une mauvaise manipulation, effacer le larron. Je suis tout con. Je râle, déconfit.

Heureusement, trait de ma nature, je minimise les dégâts. Le document contenant les textes, voués à illustrer le rite, demeure intact. L’essentiel est sauvé. Il n’y a plus qu’à improviser pour remplacer le manquant. Je meuble.… Je sais faire, pas manchot m’a-t-on dit, à ce jeu-là… J’ai appris, çà aussi, dans la farce professionnelle.

De quoi causait-il le loustic ? Je ne change pas de cap. Je cause liminaire.. Je navigue dans le flou. Il y avait un laïus parlant d’ivresse d’écrire.. Flotte qu’une impression sur son contenu, je ne m’y att**de pas…

Il y avait aussi des escaliers vermoulus et des rampes grinçantes, une odeur vieillotte de poussières. J’évoque les marches qui menaient à la chambrette, située au sixième étage d’un immeuble parisien, sans ascenseur, que me prêtait, gracieusement, une comédienne, V.

Je narre aussi la pièce de 9 m², avec la particularité des ch****es et des douches sur le palier. Elle s’obstinait à la louer, chère, au cas où la gloire vint frapper à sa porte.

En attendant, son physique, de boulotte presque rousse, la confinait aux seconds rôles, surtout ceux de servantes. C’est dans les tournées Baret qu’elle la gagnait, sa croûte. Elle cheminait à travers France.

Aussi, me proposa-t-elle, obstinée, de l’occuper sa piaule quand je venais à Paris et qu’elle était absente. « C’est pour ton indépendance », insistait-elle. J’acceptai.

A chaque séjour en son lieu bohème, j’allais chercher, le double des clefs, dans un estaminet, où le patron à la mine patibulaire, me les confiait, en grognant. Il a « un cœur d’or », disait-elle, pas vu, pas sûr.

En fait, en rédigeant l’introduction, je prolongeais la sensation ressentie lors de la venue du poème « Chambre de bonne ».au menu du jour.

C’est tout, comme entrée aujourd’hui. Je fis effort pour réparer erreur. Veuillez excuser, temps manque pour fignoler. Je passe au plat de résistance, poème et proses. Les vernis ont échappé au massacre perpétué par ma distraction ou ma négligence..

**********************************************

CHAMBRE DE BONNE

Petit caraco mignon
cintré sur un dos de chaise
-toujours là quand j’y couchais-

Lucarne minuscule coquine
y introduit la lune dans la pièce

Un pierrot et sa colombine
constitue l’unique tableau du lieu

Autrement affiches de théâtre
couvrent lézardes et moisissures

Facile d’y rêver sans dormir

Sur la table de chevet
une photo d’elle

Narcisse s’admire

A côté de la porte
une bibliothèque métallique pleine
de livres de poésie et de théâtre

Chambre de bonne
un lit canapé
qui déplié occupe
les trois quarts de la pièce

Paris beaux quartiers
sixième étage
sans ascenseur
la comédienne
me prêtait son nid
absente ou pas

J’y allais surtout
quand elle n’était pas là

J’y sucrais mes poèmes
de son âme
restée sur place.

***

MADEMOISELLE A

A n’aime pas son prénom. A est demoiselle. A a du style, un corps sexy, cachant par les caractéristiques des oreilles qu’elle a, petites, ou par son nez légèrement retroussé, les imperfections de sa mâture. Ses courbes ne lui permettent pas d’accéder au canon de l’idéal féminin..

Ce que l’on voit chez A, ce sont surtout ses yeux. Elle les a, gris verts, sous un auvent de cils. Alors qu’importe sa poitrine noisette, son fessier plat, le charme y est tout entier dans ses falots.

Pour trouver place sur le ring, il faut savoir séduire pour survivre. La coquette le sait, instinctivement. Elle minaude avec son atout, s’affermit avec lui. Elle se fait câline, presque ch**te lorsque la situation le demande, mais quand son intégrité d’âme est en danger, les phares envoient des signaux qui paralysent l’agresseur.

A fut costumière, intermittente dans le monde du spectacle, ce producteur de mirages. Je ne fus pas son amant. On ne mélange pas les lignes disgracieuses.
Mais, moi, je l’aimais son prénom singulier. Il lui fut attribué à cause d’un grand-père, mort, quelques jours avant sa naissance.

Signe, après notre brève amitié, la mairie me proposa de loger dans un ancien couvent. J’y suis encore vingt trois ans plus t**d. J’y pétris mes rêves. Comme elle, Augustine, mon lieu de création se nomme. La différence, il babille le prénom au pluriel.

***

UN CONSTAT

Femmes au volant, la quarantaine, s’engu**lent. Cris de mouettes couvrent leurs injures. L’une a-elle coupé la priorité à l’autre ? Je n’en saurai pas plus sur le motif de l’algarade. Je ne fais que passer et constater que la connerie n’est pas l’apanage d’un genre.

***

PHRASES DU MATIN

Saisir, l’imperceptible mouvement de la graine dans le coquelicot. Accéder à l’émotion pure, en se défaisant des parasites que génère le superficiel, en son apologie du mensonge.

Créer donc et absorber cette part de Sacré que toute vie offre.. Faire l’amour, non pitoyablement avec l’autre, mais avec l’univers.

Phrases couchées, matin sur papier, au moment où, le jour empruntait dans sa garde robe, une tunique bleue.

Serge Mathurin THÉBAULT

10 Août 2025Ça sue sous le maigre tap*s des cheveux de ma nuque. J’écris,vaseux, légèrement fiévreux. L’allant n’est pas...
10/08/2025

10 Août 2025

Ça sue sous le maigre tap*s des cheveux de ma nuque. J’écris,vaseux, légèrement fiévreux. L’allant n’est pas dans mon camp. Des remugles aigres de bouffe raclent ma gorge et remontent régulièrement jusqu’à ma bouche. Parfois, n’en pouvant plus, dans les ch****es, je glaviotte ce surplus de nourriture.

Hep ! Arrête ! L’entrée en matière ne luit pas dans le bon goût. Ce n’est pas ainsi que tu vas capter l’attention du lecteur. Il veut du bleu, lui, une douceur, faut pas l’embarquer dans tes gargouillements.

OK,OK .. C’est peccadille mon affaire, je reconnais. Mais, cela fait cinq jours que je mijote dans le pas frais, patraque, que je m’échine à retrouver, sans résultats probants, l’entrée menant au jardin où cabriolent les lutins de ma fée, inspiration. Ne glissent plus les mots, comme semaine dernière, sur le grain de la page. Les appelés grincent en sortant du cerveau.

L’intoxication n’est peut-être pas la cause du désagrément. Un spécialiste bistrot, du médical sur Wikipédia, m’assure une gastro. J’en saurai plus dans une heure puisque je me rends, ce lundi, chez ma généraliste comme chaque début de mois, depuis mon accident vasculaire et cérébral. Je tape la touche et la quitte, fatigué. Je reviendrai, demain, meilleur état, j’espère

**/**

Mon médecin était absente, malade. Les anciens carabins ont aussi des soucis de santé ! Une collègue, affable, répondant au patronyme de « Paillard » me reçut, ausculta le cotonneux et rendit son diagnostic : une gastro-entérite. La feignasse prend son temps à quitter les boyaux de sa prédilection. Bicarbonate, provisoirement, s’ajoute à la liste des médicaments que le caillou m’oblige à prendre.

Le ventre ne grogne plus. La digestion n’opère plus dans le désagrément. Il y a encore un peu de coton diffus entre les neurones. Mais, pour l’essentiel, il me semble retrouver l’insolence de l’isolé, communiquer à travers mots, l’intime accord entre lui et la vibration. Je ne suis pas sûr. Je tente. L’essai s’avère infructueux. J’y reviendrai plus t**d

**/**

Je me relis et je souris. Ma complainte « Tamalou » m’amuse, diffuse une ondée de normalité au sein d’une existence qui n’en a aucune.. Je suis bien un être humain, tout petit, riquiqui comme les autres. Au premier vent contraire, malgré les tempêtes, déjà affrontées, le faraud couine gosse devant une futile contrariété…

Je m’ausculte. Pour rester dans l’élan de créer, il faut être lucide pour dessiner les contours de sa médiocrité.

Autre esprit, ce matin, je suspends, pourtant, dernière fois, mon introduction. Je n’ai pas encore rédigé la moindre ligne de l’envoi dominical, hormis celles, écrites, ici..

**/**

C’est fait. J’ai devant moi, la matière. Je vous envoie, donc, les dernières tribulations du poète en son domaine. Je doute, comme toujours de ne pas avoir été à la hauteur de l’exigence de la voix intérieure qui me les chuchotait.

Mais comme je n’ai autre intention que poser sur les nappes de votre table, les rayons qui éclairent la mienne, je m’exécute.

***********

UNE JOIE PROVISOIRE

Et chaque fois, lorsque, que je me lève du fauteuil, que les os grincent, qu’une larme de sueur suinte sur mon front, c’est que, indubitablement, un frisson traversa ma couenne.

Et je me dis, à ce moment là, que débarrassé de toutes connaissances fabriquées, j’ai puisé en mon ignorance, une infime grâce que j’ai cru répandre sur le grain de la page.

Je viens de vivre l’instant, ainsi.

Suis-je bien ce que je rêve ? Je ne relis pas les lignes accouchées. J’attendrai, plus t**d, pour avaler l’amère liqueur de la déception, vestale de l’exigence. A cette dernière, il faut du recul pour qu’elle agisse avec impartialité.

Pour l’instant, neuneu, je me repais d’une joie que je sais provisoire.

***

LE MOI SOCIAL

Le monde du soir augmente un faisceau de lumières jusqu’à la rétine. Écrire devient aisé, une respiration. La tête collée à un bout de chandelle du jour défunt, reprend, sans fin, la litanie du disparu.

Je rédige, sous poussée et ne cherche pas à expliquer. Se justifier ôte toute possibilité d’entrer, dans l’interstice entre le faux du vrai. C’est là, en cet espace, qu’il est possible de capter une transe. Tout mon existence fut cette recherche.

Le moi social ne m’a jamais intéressé.

***
PRÉSENCE D’HORLOGE

Du bien
le ciel est désespoir

ou bien
c’est moi qui crée
ce passage de gris
devant les yeux

Peu importe
la raison de ce voile
puisqu’il entretient encore
l’horloge vivante
et ses battements

***

BOUSSOLE D’ÉCRITURE

Avez-vous retenu
la flexibilité des mots
dans l’entrelacement
des lignes qui conduisent
au verbe ?

***

UN ÉCHANTILLON

Tout est bleu pour qui peut échapper au plomb des activités et de leur stupide compétitivité. Il convient, instinctivement, de se coller, béat, à une crête de fleurs embaumant un jardin, de s’imprégner d’une image et entrer dans le plus profond d’une extase. Il suffit de ne plus être aimanté par le message mercantile. On contemple. On vit. On reçoit, ahuri, un échantillon de la grâce..

***

NUIT D’AOÛT

La lune ostensoir
nacrée en son velours noir
ne repaît l’œil
en sa recherche d’’or

Trop d’art dans la nuit d’août..

27 juillet 2023D’abord j’indique. L’ambition, du moins, la matérielle n’orne pas les clefs de mon trousseau.Depuis naiss...
27/07/2025

27 juillet 2023

D’abord j’indique.

L’ambition, du moins, la matérielle n’orne pas les clefs de mon trousseau.Depuis naissance, je fuis tout pouvoir, surtout lorsqu’il se drape de l’autorité institutionnelle.

Le fric ne m’intéresse pas. En dehors des nécessités du manger, du coucher, du vêtir, le roi m’indiffère. Je suis immunisé contre son attraction mortifère. Je batifole, en toute impunité, libre, au milieu de mes rêves. Écrire est, sans nul doute, ma façon de les alimenter et éventuellement, les partager.

Je suis l’anachronique, le rebelle, indécrottable. Je sifflote mon aria sans me préoccuper de l’autre. Je m’en contrefiche de l’opinion du corniaud, de sa place sur l’échiquier social. Je m’en bats l’œil, les deux, de sa façon de procéder « petit » dans ses comportements quotidiens, de s’indigner contre les injustices, de les pratiquer tous les jours.

Mon congénère ne m’intéresse, que quand, débarrassé de son vice, posséder, le quadrupède, offre, souvent en désarroi, un geste authentique révélant une perle celée de son âme. Là, je suis sous le charme. Ce n’est pas souvent. Mais, lorsque, cela arrive, je piaffe, intérieurement, poulain foulant les prés. J’hennis, sans qu’on l’entende, mon chant, content. Je me prépare à la transe.

Le dernier barreau de l’échelle, juste au-dessus de l’asphalte, me suffit. J’y lape les traînées du merveilleux que celui-ci dépose en toute chose. Le mirifique n’est perceptible qu’à ceux qui ont pris la vie comme une grâce et non comme une fatalité. Je pratique incognito, vicaire des piafs et de l’air, une messe qui ne cherche pas être entendue, sauf le jour du Seigneur.…

Là, je sors de ma coquille. Je secoue mon prunier. Je tente l’impossible. Je rédige, albatros en vol. Je chuchote à vos oreilles, le bruit de mon alambic. Votre présence pérennise la distillerie

Ensuite, je précise.

Paraphrasant René Guy Cadou, je ne suis pour rien dans ce qui m’arrive. J’ai la soixantaine, pas tassée, étonné. La chair n’est pas ma prison. En solitude soleilleuse, je transporte dans ma carriole, un bazar d’où j’extrais mille impressions imprimées à l’os, au cours de ma chaotique pérégrination. Je les confie à la page et enfin, sage, je goûte la gnôle bienfaisante des étoiles moulues dans ma tête.

J’ai enfin gagné ma chambre, en Tour d’ivoire. J’intensifie mon existence. De là, je peux voir, l’immonde sans que mon affect soit touché. Je me consacre à la dévorante passion du précis dans l’émotion. J’allume des brasiers morts, Je me fais phénix à chaque opération. J’ose lyrique. Je n’appartiens plus à mon époque.

Et, à l’instar du foudroyé de Louisfert, dont l’épouse fut amie, je m’en contrefous que mon lied ne soit jamais enregistré. Il s’échappe par mes doigts, je ne peux le retenir.

Et qu’il ne s’exprime pas sur la place publique, tant mieux, le vrai a besoin de l’anonymat pour exprimer sa vitalité.

Jour g*i, dimanche, je sors de mes manches mes compagnons habituels, proses et poèmes. Ils furent composés dans cet état d’esprit. Le moine Serge, l’assure. L’anar Mathurin, le confirme.

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CHRISTOPHE

Je l’écoutai se plaindre, se morfondre, raconter sa vie, pas jojo du tout. Il crachait sa bile. L’aigri en disait, pique-pendre, sur sa femme mégère. Il agonisait ses gosses, égotistes, jurait contre son patron si peu reconnaissant des efforts fournis. Il aborda même la politique, façon bistrot. Je compatissais mais en silence, lui accordant les derniers rogatons de ma sociabilité.

Après ça, prétextant un rendez-vous, je l’abandonnai. Je dirigeai mon sac d’os vers une ruelle sombre où il n’y avait personne. Et là, d’un coup, me vint à réciter, en tête creuse, tous les vers appris par cœur, évoquant le généreux dans ses formes les plus diverses dont actes, seins, offrandes, tout ce qui agite la dentelle du magnifique.

«Sois sérieux, un moment », m’a-t-on dit. M’en souviens, soirs, lors de ma longue pérégrination, où des âmes bien pensantes m’encourageaient à rentrer dans le rang, histoire d’y tenir place sur l’échiquier.

Jamais, poète ne le sera.Toujours, l’aède sera ennemi de la fatalité des soumis à l’écume du faux. C’est pour cette raison, que j’écris. .

***

EN HAUT EN GRAND EN BLEU

En haut, en grand, en bleu, j’ausculterai la laiteuse séparation entre l’aréole de la lune et le téton d’une étoile. J’ajusterai mon propos au sentiment précis. J’éluderai le mystère du médiocre qui pèse tant sur nos corps ossus. J’apprendrai à déchirer la robe des harpies afin que toute vérité soit nue devant moi. Je choisirai une météorite et enfin serein, je reviendrai peut-être commenter le souffle du ruisseau sous la pente rouge des collines.

***
NÉ A PEINE

J’avance petit bois
jusqu’à la grande forêt

J’emprunte le ru
que sèment derrière elles
lors de leurs transhumances
les oies sauvages

J’accroche la main
de mon bras tordu
à l’épaule du vent
et de l’air marin
résidu de la côte.

Je traîne ma carriole
pleine du foin des sensations

Je ne dirige pas
j’accompagne
un vertige né
à peine
sur la page qui gratte.

***

RIEN DE NOUVEAU

Dieu - merci -
avale son obole
pour éviter aux mendiants
de se brûler
avec ses allumettes

C’eut été feu de joie
un solstice flamboyant
une apocalypse joyeuse

C’eut été se souvenir hier
que le présent atteste
que demain renforcera

***

MA********ON

Le zélé travailleur me dit « tu n’as jamais rien branlé ». Faux, ma main gauche s’en souvient.

Serge Mathurin THÉBAULT

20 juillet 2025Vagues baroques s’échouent et se renouvellent, à l’intérieur du cirque, même, de ma cafetière encrassée. ...
20/07/2025

20 juillet 2025

Vagues baroques s’échouent et se renouvellent, à l’intérieur du cirque, même, de ma cafetière encrassée.

Pour ce, j’ai ouvert la gu**le de mon ordinateur. Je lui ai enfourné un compact-fisc. Une couleur verte clignote sur le museau du monstre. Les baffes émettent des sons. La musique sacrée retentit, cérémoniale, au milieu de la pièce du couvent.

C’est un pot, pas pourri du tout. Des musiciens doués interprètent des œuvres de Lully, Rameau, Vivaldi et autres chambellans de la note précise. C’est profond et aérien. Je décolle, illico. Je chuchote, bravache, à l’oreille du parfait (enfin, je me fais croire, méthode Coué), mes fredaines dominicales..

Je décris, ambiance, au moment où je commence mes arpèges rituelles. Aujourd’hui, l’inspiration exige des conditions pour mener mes rigodons. Pas de problèmes, je suis, toute ouïe, à ses aspirations.

Pour être son soupirant, jamais tout-à fait éconduit, je connais ses goûts. J’évoque la mienne, d’inspiration. L’instable raffole de musique. Sa préférée se nomme classique. Je lui fournis son miel. La guêpe réintègre le fortin de mes cellules grises, aiguillonne le fertile imaginaire. En avant, il n’y a plus qu’à suivre l’insecte aux traces d’or sur l’abdomen.

« Je vous traîne en langueur jusqu’à l’ép*scopat des senteurs ». La phrase vient de naître, nonchalante, insolite. au faîte des mots qui secouent mon cerveau. Elle ne veut rien dire. La lexie n’a ni contexte, ni explication. L’immatérielle ne turlupine pas dans la morale. Elle vient, l’air de rien, apporter sa contribution à la rédaction du liminaire.

A mon instar, la sereine n’impose rien, se veut, sœur du silence, sur la courbe des lignes. L’innomée ne cherche aucune reconnaissance. Elle propose le partage sans rien attendre en retour. Elle évoque le Sacré, si cher, à Guillevic et autres propagateurs de l’essence indicible du monde.

Je vous l’offre, munificent, .cadeau. C’est ma participation modeste à la recherche de l’harmonie

Qu’ai-je fait de la semaine sinon contempler, sentir, immiscer ma carcasse disgracieuse au milieu du troupeau ? Rien, bien entendu, comme celles déjà vécues, je m’échine à capter sensations et vibrations qui rendent compte d’un sens éventuel du vivre. Je m’applique à progresser.

J’existe, différent. Je ne mêle pas des soubresauts idiots et cruels des actualités médiatiques. Je me limite à la compassion pour les victimes. Je n’adopte aucune cause pour fuir l’intolérance. Je transcris, comme je peux, la musique qui s’échappe du clos étrange de mon cortex cérébral.

Et puis, comme chaque dimanche, habitude, je vous envoie, presque zen, poèmes et proses ramassés tout au long de chemins parcourus durant mes balades hebdomadaires, où je déambule, le cou idiot, tête-bêche avec les parfums assurant la présence du haut qui me dépasse. L’infini parcourt mes os..

************************************.

MARIVAUDAGE

Deux roses joignent leurs pétales dans le clos d’un pot suspendu au balcon. Deux impudiques, donc, se bécotent, sans le souci, d’être vues.

C’est une toile sensuelle qui emplit le ciel, une grâce presque surnaturelle, une coquine perfection égarée que nul ne pourrait voir à moins qu’il ait, greffé, dans l’œil, la perception de l’insolite, le manège du beau, dans toutes ses trouvailles.

***l

UNE SOUPE D’ÉTOILES

Je sue l’eau des mots. Sur leur verrière, dansent une myriade d’émotions dont je ne suis ni maître, ni esclave, simplement, le neutre observateur. A l’oreille s’éveille un bruit sensuel de sensations nouvelles.

Je rédige sans souci du rendu. Je ne suis plus d’ici. Je déboule de nulle part. Je cherche encore l’ailleurs. Le mien ne se confond pas à celui du triste marchand, Le vendeur, à l’esprit étroit, ne propose que le paraître des plaisirs immédiats.. Je hais l’hypocrite et le faux..

Je vogue dans l’abstrait. Je cherche le profond. Et qu’importe que je prenne le risque de m’enfoncer dans le mouvant du lyrique, je m’approche d’un vrai que je peux presque toucher. J’entends boire, la lune, sa soupe d’étoiles.

***

CULOT

Je professe ce culot de me satisfaire de mon sort.

***

PRÉSENCE DE LA PLUIE

Là-dessus, vient s’écouler, la pluie, inexpugnable complice de la mélancolie. Je décharne la fenêtre. Je rends abstraites toutes les lignes. J’accomplis sur la face de la paroi, en gestes syncopés, l’envol d’une âme, la mienne.

***

SIMPLICITÉ

Que je suis confus
avec ma graine de questions !

Vivre l’instant

Toute la forêt
ne s’embarrasse pas
de vaines explications

Tout autour de nous
indique la simplicité

Il n’y a qu’à
baisser la garde
pour la capter.

****

FLATTEUR

Je flatte le sommeil
et s’ouvre l’huis des anges

***

TRENTE NUITS

Trente nuits
où joie foudroie

Je l’ai lu dans un roman
entre la gare
et le restaurant
encerclé de peupliers

Toute promesse vient
de ce que nous lisons

Un mot remémore un instant
Un autre à la façon
d’être placé dans une phrase
révèle le celé d’une âme

Serge Mathurin THÉBAULT

13 juillet 2025                                                                                                         ...
13/07/2025

13 juillet 2025
C’est du lancé d’oiseau, pareil, ma tête, lorsque, soudainement, lui prend la fête de conjuguer odeurs âcres, senteurs fines et autres préciosités subtiles de l’olfactif, quand celui-ci, a remis ses habits d’apparat.

Elle crée, la diablesse, pour elle, seule, un parfum, que nul être humain ne pourrait géolocaliser et par conséquent, le commercialiser jusqu’à le rendre inopérant, enveloppé par le froc virtuel du médiocre.

J’aime bien quand la garce agit ainsi. J’applaudis quatre mains ! Je folâtre avec les anges ! Depuis qu’un caillou (AVC en jargon médical) fit obstacle au sang affluant vers son cerveau, la drôlesse me semble encore plus rebelle, plus ingénieuse, à me faire respirer goulûment, encore, ce peu de temps qu’est une vie.

Vrai, je fis effort pour qu’elle se comporte ainsi. Je ne lésinais pas dans les moyens.
Je flûtais du non pour échapper aux positions serviles. Je lutinais les mots à la caresse de mes doigts, refusant tout paraître, toute autorité, susceptibles de m’éloigner du verbe premier, aimer.

Je surinais mon orgueil dans un estaminet louche. J’étranglais tout soupçon de vanité en évitant scrupuleusement les assemblées institutionnelles littéraires ou autres. Je fis contraire du conseillé. Je traçais mon sillon hors des conventions. Je fuyais la sécurité tarte du grég*ire. J’optais pour la solitude soleilleuse. J’y suis, encore. Le grizzli ne sortira plus de cette tanière.

Ça n’a pas gigoté dans la joie, tous les jours. Je confesse. C’eut été trop chouette.
Je ne rumine pas les épreuves endurées. Je ne peste pas contre les vacheries que me firent subir les zélateurs de la compétition et les pantins obnubilés par la reconnaissance et la gloire.

Pff, je suis lavé de tous ces absurdes comportements, inhérents au mesquin de l’humain. Je flotte azote au-dessus du marigot. J’ai le sou pour vivre et cela suffit.
Je suis l’éveillé au divin.

Aujourd’hui, je vous entretiens de ma caboche f***e, humeur de l’instant. Je souligne que c’est bien grâce à son don bizarre que je vous crée dimanche. Le rite organise le calendrier de sa semaine. Elle note tout ce qui pourrait l’alimenter et envoie les ondes nécessaires à sa rédaction.

Bon foin de parler de cuisine, d’essayer d’expliquer ce qui ne peut l’être c’est le moment de vous présenter les derniers nés de ses verts pâturages. Je cause toujours de ma cafetière. La grossière a perdu le nord mais navigue toujours vers l’inconnu qui la dévore. Clin d’œil à Xavier Grall, en passant..

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PHALÈNE

Sur ses beaux nichons blancs, se posent deux papillons, gracieux, aux ailes multicolores, phosphorescentes.. L’ai-je bien vu ou est-ce encore une création de mon imagination ? La bouillonnante est toujours en ébullition. Je m’en fous. Je présente le tableau. Je tente l’esthète.

Au-dessus du mamelon gauche, un grain de beauté occupe l’espace qui attire le regard. A cet endroit, F possédait la même mouche. Mais, deux veines bleues qui, rigoles, circulent sur la peau satin, indique que ce n’est pas le sien, le téton coquin..

Alors qui ? Je fouille mon tiroir à neurones.. Y aurait bien C. une comédienne qui me fit sienne, un soir de poème. Je ne me souviens pas qu’elle ait eu cette particularité du point noir sur le sein. D’ailleurs, elles étaient plus nombreuses, les lignes courant le long de sa poitrine généreuse...
Non, la scène vient bien de mon imaginaire. Elle mélange deux fruits qui furent à la portée de ma bouche pour n’en faire qu’un. J’éclaire phalène, les buissons du sensuel.

***

NU DU MANS

Toute engourdie, en sa précieuse posture, la modèle cherche du coin de l’œil un angle où poser son regard, où le nu de son corps échappera à la tension du muscle prisonnier de la position immobile.

Vu, un soir au Mans, atelier odeur poussières, un étudiant beaux arts, sans talent, tentait vainement d’extraire d’une chair, la quintessence d’une âme.

Francès m’y fit venir, craignant la concup*scence de l’artiste débutant, fils bourgeois, argenté. Elle gagnait aussi, sa vie, ainsi, ma vertigineuse partenaire. Qu’est devenue, ma paumée, complice en poésie ?.

***

LASSITUDE

Ah je ne suis plus là. L’ai-je été un jour ? Je sue et la transpiration inonde ma nef ossue. Je crache quelques mots sans comprendre le sens, ni leur inculquer une quelconque idée où ils pourraient à la manière des ogres médiatiques, arraché le micro, pour faire croire qu’ils emplissent le vide qu’ils créent. Je suis la lassitude du monde.

***

AMBIANCE FEUTRÉE

Finaud soleil
incite sommeil

Bébé poussette braille
Maman café bâille

Client parle créole
pour épater
son interlocuteur

Une quiétude
pas franche
épanche
sa hanche
jusqu’au dernier
recoin du lieu

Où ont-ils enterré le panache ?

***

NATURE MORTE

En bois est le soutien
De fer son pied gracieux

Bleue est la couleur
du badge de l’objet

Une clef à côté
d’une tasse de café
pose sur une table
de bistrot

De rien il me plaît
à la façon d’un peintre
d’en extraire un poème

***

BELLE FIN

Dans le sommeil, il est entré dans la mort.

Serge Mathurin THÉBAULT

6 juillet 2025Je me calfeutre, un peu, pas trop.  Sur conseil d’un qui s’y connaît, pour éviter les effets  « grandes ch...
06/07/2025

6 juillet 2025

Je me calfeutre, un peu, pas trop. Sur conseil d’un qui s’y connaît, pour éviter les effets « grandes chaleurs ». je ferme les volets de la fenêtre qui me fait face. Je plonge dans l’ombre mon coin bureau où j’effectue mes gammes pour notre rendez-vous dominical.

Lui, le conseilleur, précautionneux, s’enfonce dans le sombre. Moi, non, je ne veux pas. Il me faut une pointe de soleil pour nourrir ma caboche rebelle.

Aussi, je ne ferme que deux battants. Les autres restent ouverts. Les rais du locataire céleste, entrent, sans gêne, dans la plus grande partie de ma pièce de vie.
L’effet « fraîcheur » s’avère, donc, limité, pour tout dire, nul..

Malgré que je m’hydrate régulièrement, je sue. Je mijote dans mon jus. Ma chemise colle à ma peau.

J’écris, mollasson. J’ai perdu la clef de ma malle à trouvailles. Je couine pour faire sauter le mot au milieu de la phrase. J’ai mis au moins une heure, là où d’habitude, il me faut dix minutes, pour rédiger les quelques lignes précédentes.

Le liminaire en souffrira. L’introduction sera courte. Rassurez-vous. J’archive, depuis toujours, poèmes et proses, aptes de me ramener à des émotions anciennes. J’ai donc, matière, pour respecter le rite. D’ailleurs, j’y étais, hier soir, pleine nuit, à les remanier afin qu’ils traduisent, les effets ressentis.

J’envoie ma corbeille.

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LA FORME EXQUISE

Il ne restera de cette bulle de mots qu’une impression sur laquelle, seule, repose mon existence, sans importance. Je la conte pour repêcher des émotions, des sensations vécues, en deçà de leur quintessence. Je l’affine de l’infime de ses couleurs, pour donner à un éventuel lecteur, l’audace d’en faire autant avec la sienne.

Je ne fais aucun effort pour aller jusqu’à lui, me tiens à distance respectable de ceux qui, soucieux de paraître, de convaincre, giflent le sens vital de toute écriture, témoigner - anonyme - d’une beauté dépassant le cadre de leur époque.

Je n’éprouve de sympathie que pour ceux, qui ont tout envoyé paître, pour téter un p*s du vrai au milieu de la farce moderne. J’aspire, depuis toujours, à me fondre en entier dans l’inutile contemplation, la forme exquise d’aimer.

***

CONFESSION POÉTIQUE

Inondé d’une flaque de ciel
le balcon où l’agapanthe
tête penchée tente
un vain saut de l’ange

Celui qui visite les tréteaux d’or
le soleil lui sert de guide

Attester que torcher
ses mots au dessus de l’évier
des certitudes et des idées
c’est laisser s’écouler
sans la troubler
la source des fontaines bleues

Et je compte le détail
avec l’ongle du doigt fin
et l’iris affiné de l’œil
en éveil

Et j’inspecte le tout
par le trou de ma serrure

J’invite ma peau
à quitter mes os

***

AVEU

Par la ville va le bruit
et sur le muret moussu
sautille un merle gris

Le ciel est bleu tout nu

Ce que je sens je l’écris
et je suis toujours surpris
de ce que suggère le rendu

***

LA GLOIRE

Dis moi la gloire
C’est quoi pour toi ?

Moudre du rien
dans la main du néant

***

JE ME RÊVE, INTENSE

En quelques soirs, lever sans réfléchir, en tête obtuse, une carg*ison d’immensité, incroyable, dans le fait qu’elle se détache de tout ce qui est mesquinement raccroché à une esquisse de règle relayée par la vanité.

J’y arrive, pas souvent mais j’y parviens, parfois. Dès lors, je jappe avec deux pieds morts et mon bras tordu., Je lance un cri aigu dans l’air que celui-ci avale. J’’accorde à mes oreilles la perception divine. Je me rêve, intense.

***

LE PARAPLUIE JAUNE

Couleurs enfants, matinales, une ondée bruisse sur le carrelage du courtil. Les têtes gamines se réfugient sous le préau. Sur l’école de musique, juin joue un « la » mouillé, une note brouillonne sous laquelle l’ardoise sert, caisse de résonance.

Elle tombe drue, la pluie, maintenant. Une cloche sonne une messe d’enterrement. En trombes, l’averse couvre les bruits de la rue (sauf celle du bourdon qu’émet le clocher). Un badaud trempé évite les flaques d’eau. Un parapluie jaune fait son apparition à l’angle de la rue.

C’est image prônant l’insolite, kidnappée, un instant par la mémoire vive, une sorte de flash où tout y est dedans, le passé, le présent, le futur et surtout le provisoire.

***

UNE LUNE ROUGE

Pas formidable, le moral, depuis deux, trois jours, je me confronte à l’inanité de mes écrits. Il ne changeront pas le monde, ni mon rapport avec lui. D’ailleurs, je ne leur assigne pas cet objectif. J’écris car.. Pff…. Je n’en sais rien, réflexion inutile que celle-là.

Se meut dans le brouillard de ma mémoire, un scène. Une lune rouge flambe au dessus d’un réverbère. Une b***e jaune roule sur le trottoir. Je ne distingue pas le visage des antagonistes. Un couple s’évertue à mimer l’amour. C’était quand, où, je ne saurais vous le dire. L’image me ramène à la nécessité d’écrire.

Serge Mathurin THÉBAULT

Adresse

Auray
56400ET75006

Téléphone

0618092100

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