
11/10/2025
Souvent, on ne guĂ©rit pas de nos blessures parce quâon reste enfermĂ© dans lâego.
Et lâego, ce nâest pas un ennemi, câest une structure de survie. Mais quand il devient rigide â quand il veut tout comprendre, tout contrĂŽler, tout retenir â il ferme la porte Ă la vie qui cherche Ă circuler Ă travers nous.
La guĂ©rison naĂźt dans lâespace inverse : celui du lĂącher-prise, de lâaccueil, de la douceur envers ce qui est.
Quand on cesse de lutter contre la douleur, quand on accepte de la traverser sans se juger, quelque chose sâouvre.
Câest alors que lâesprit peut descendre, Ă©clairer la blessure, et la transformer en conscience.
Câest une observation personnelle, issue de ce que jâai pu vivre, observer et accompagner : plus lâesprit est souple, plus le corps lâest aussi.
Regarde un nouveau-nĂ© â il nâa presque pas dâego, son corps est souple, dĂ©tendu, vivant.
Puis, avec les annĂ©es, si on se fige dans le contrĂŽle, dans la peur, dans le âje doisâ, le corps devient le miroir de cette rigiditĂ© intĂ©rieure.
Câest comme si le monde extĂ©rieur reflĂ©tait lâĂ©tat de notre monde intĂ©rieur.
Mais lorsque lâon apprend Ă redevenir fluide, Ă accueillir ce qui est sans contracter, sans vouloir que les choses soient autrement, alors lâĂ©nergie reprend son mouvement.
Les Ă©motions circulent, les tensions se dĂ©font, et la lumiĂšre revient doucement dans les zones dâombre.
La guĂ©rison nâest pas une victoire sur la douleur, mais une rĂ©conciliation avec elle.
Câest un retour vers lâunitĂ©, vers la simplicitĂ©, vers la vie mĂȘme.
> âOn ne devient pas Ă©clairĂ© en imaginant des figures de lumiĂšre, mais en rendant consciente lâobscuritĂ©.â
â Carl Gustav Jung
đż Accueillir. LĂącher. Ressentir.
Câest souvent dans cette simplicitĂ© que la transformation commence.