
10/06/2025
Résumé de l'Émission L'invité du matin, ici Vaucluse.
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"Les vignerons vauclusiens ont de plus en plus de mal à recruter" note Hervé Proksch, de Force Ouvrière Agriculture.
© Radio France - Adele Bossard, Anne Domece, David Dauba
Le recrutement des vendangeurs est lancé dans le Vaucluse. A trois mois du début de la récolte, on peut penser que c'est un peu tôt. Mais les vignerons doivent s'organiser devant la difficulté à embaucher.
Les viticulteurs de Vaucluse lancent en ce moment leur recrutement pour les vendanges, dans un contexte difficile pour le moment viticole. "Aujourd'hui, ils ont besoin de s'organiser longtemps à l'avance", note Hervé Proksch, le secrétaire général de Force Ouvrière Agriculture.
ICI Vaucluse :
Les viticulteurs ont du mal à recruter ?
Hervé Proksch :
D'une manière générale, c'est très compliqué de trouver du monde. Après, il y en a qui s'en sortent mieux que d'autres, qui s'organisent pour cela.
ICI Vaucluse :
Qui sont les travailleurs saisonniers dans les vignes ?
Hervé Proksch :
Nous avons beaucoup de Marocains, qui s'organisent eux-mêmes d'ailleurs pour faire venir leurs compatriotes. Ils organisent les groupes de travail, ils leur prennent un octroi, entre 10 et 12 000 euros. Il y a une précarisation des travailleurs.
ICI Vaucluse :
On parle des vignes, est-ce la même chose pour les autres cultures ?
Hervé Proksch :
Ce sont les mêmes personnes. En Vaucluse, il faut savoir que la période de saison dure entre six et dix mois. Les saisonniers peuvent travailler sur plusieurs exploitations. Ce qui pose un problème. Les travailleurs qui enchaînent les saisons prennent des risques pour leur santé et multiplient les risques d'accident. Et dans le Vaucluse, il y a un problème de chaleur. D'une manière générale, les gens essayent de faire travailler leurs équipes de bonne heure le matin, pour éviter la canicule. Mais les conditions de travail restent difficiles et parfois s'ajoutent des heures supplémentaires non payées, des bulletins de salaire ou des documents de fin de contrat qui ne sont pas fournis. On relève ici et là des difficultés sur le logement.
ICI Vaucluse :
Si vous aviez un message à faire passer aujourd'hui aux saisonniers et aux viticulteurs, qu'est-ce que vous leur diriez ?
Hervé Proksch :
La première des choses pour un salarié, surtout de nationalité étrangère donc qui comprend mal notre langue, est de se faire accompagner, et de bien regarder le contrat de travail. C'est valable pour tous les salariés à partir du moment où on accepte un contrat, il faut regarder ce qu'il y a à l'intérieur, quels sont les tenants et les aboutissants. Un contrat, c'est des droits et des devoirs.