14/09/2025
D’aussi loin que je me souvienne, l’écriture a fait partie de ma vie. Depuis le début de l’été, j’ai la plus grande difficulté à coucher les mots sur le papier. Comme si quelque chose était bloqué. Comme si quelque chose ne parvenait pas à sortir. Je pourrais sans doute réactiver le processus en m’astreignant à écrire un peu, chaque jour ou au moins régulièrement. Mais il s’avère que j’ai peut-être besoin d’autre chose. Les mots, quelque soit la forme qu’ils prennent, revêtent pour moi un fort potentiel émotionnel. Ils traduisent mes sentiments, mes ressentis, reflètent mes interrogations, mes états d’être.
Autant que l’écriture, le travail d’observation de soi constitue un pilier indétrônable de mon cheminement. C’est ici sans doute, qu’il faut faire le lien. Ce dont j’ai besoin en ce moment, c’est de poursuivre cette introspection autrement. De me relier au corps, au ressenti, à ce qu’il a à me dire devant toute mentalisation ou verbalisation. D’expérimenter le dépouillement, dans la simplicité et l’écoute qu’il requiert. Pas de question, pas de réponse absolue. Il me ramène à l’état d’Être et je laisse les réactions physiologiques devenir des orientations et des esquisses d’avenir. Au risque de paraitre candide, je crois que le coeur parle. Qu’il sait, en effet. Qu’il nous manque parfois l’ouverture et la patience pour l’écouter.
Dans la pratique du Yoga, aucun enseignement n’est plus fondamental que celui de l’apprentissage pour nous y relier, afin d’y trouver repos ultime et liberté.
Alors non, je ne crois pas qu’il soit vain, ni stupide, de tendre l’oreille et de retrouver du sens. Le plus trivial nous enseigne, sans attente et sans conditionnement. Sans arrière pensée, ni certitude, ni dualisme, ni réthorique. Il laisse place au vide, pour caresser la plénitude. Je nous souhaite de lui refaire confiance et au delà, de nous éclairer et de nous mener exactement là où nous avons besoin d’aller.
📷 .mathilde