08/02/2025
Je vais mal et alors? Où est le mal d’aller mal?
Le droit d’aller mal, de chuter, de tomber, de craquer, de pleurer, de hurler, de tout envoyer bouler, de stresser, d’être anxieux, angoissé, tourmenté et de s’inquiéter. Le droit d’avoir peur, de douter, de perdre confiance et espoir, de ne plus avoir envie d’y croire, de se battre encore, d’en avoir marre, de se laisser aller, de baisser les bras, d’abandonner.
Le droit de ne plus avoir envie de faire des efforts, de s’adapter, de comprendre et d’écouter les autres, leurs histoires, leurs soucis.
Le droit d’être usé, fatigué, lasse et avoir juste envie de ne rien faire. Le droit de culpabiliser, oui s’en vouloir de ne pas avoir la force de changer les choses.
Le droit de souffrir, d’avoir mal et d’avoir envie que tout s’arrête et d’en finir.
Le droit de végéter, d’être triste, ailleurs, maussade, absent. Le droit de se sentir lourd, pas drôle, négatif et d’exprimer que rien ne va plus( parce qu’à ce moment là c’est vrai).
Aller mal est le point de départ de tout mieux être. Il faut bien aller mal se sentir mal pour dire stop et exprimer un besoin de changement.
Le droit d’aller mal est une affirmation de soi et de son existence puisqu’il existe bel et bien. Non pas pour se complaire dedans mais pour lui rendre sa juste place et enfin le regarder dénué de pitié et de honte.
« Mal être, toi le mal aimé dis moi ce qui te rend si mal, dis moi ce qui te fait tant souffrir et qui nécessite un mouvement, un changement. Dis moi de quoi tu n’en peux plus, de quoi tu en as marre et ne supporte plus. Dis moi ce qui est si difficile pour toi. Parles…dis moi tout, je t’écoute sans te couper la parole ni te trouver une solution immédiate, sans te faire disparaître ni te chasser. Je suis là pour toi aussi».
Le mal être parle de changement et de renouveau en exprimant la fin d’un cycle, d’une période, d’une version.
Les changements amènent à quitter le connu pour l’inconnu. Et c’est le sujet majeur.
Quitter un connu qui rend mal est plus difficile que d’y rester car même un mal-être peut devenir une zone de confort pour ne pas affronter l’inconnu. Quand vient le moment où rester dans sa zone de connu devient trop difficile alors se confronte 2 difficultés : celle de rester dans le connu et du coup d’assumer de de rester mal ou celle d’oser aller vers l’inconnu pour aller vers un autrement qui n’existe pas encore et de construire un mieux inspiré de ce mal-être. Ça paraît bizarre de parler ainsi mais c’est la réalité.
Un changement ne se fait pas en claquant des doigts, cela demande de passer par une multitude d’étapes au préalable.
La première: ne surtout pas censurer et faire taire son mal-être, ne pas faire semblant d’aller bien, ne plus culpabiliser d’aller mal…
Le mal être c’est notre plomb notre matière première qui est notre or futur.
C’est joli dit comme ça mais dans la vraie vie c’est pas comme ça que cela fonctionne. Les belles phrases et métaphores c’est toujours rassurant mais elles n’ont de sens que quand elles ont mises en application.
Aller mal est tellement désagréable, difficile, confrontant, douloureux parfois à vivre et à accepter par soi, les autres. On le sait tous.
Mais je reste persuader que l’on se trompe sur le mal être, on ne sait pas l’écouter ni l’accueillir et c'est loin d'être négatif car c’est en lui seul que se trouve la réponse du changement et de la transformation à venir.
La graine du mieux-être est dans le mal-être. Alors cessons de vouloir éradiquer et tuer le mal être. Servons-nous en pour avancer et aller mieux, de mieux en mieux.
Ps: le mal être ne s’achète et ne se consomme pas alors comprenez que le bien ou mieux-être non plus.
C’est du développement personnel et cela demande de faire un travail sur soi, du temps, de la pratique( et des efforts oui).
Adeline Ferlin Enseignement
Le droit d’aller mal, de chuter, de tomber, de craquer, de pleurer, de hurler, de tout envoyer bouler, de stresser, d’être anxieux, angoissé, tourmenté et de s’inquiéter. Le droit d’avoir […]