09/03/2025
L'ANNÉE DU SERPENT..... a démarré fin janvier dans la culture chinoise.
A cette occasion, Sylvie, l'une des filles d'Irène, souhaitait vous partager l'article très intéressant de La Lettre PureSanté sur cet animal fascinant (source : Florent Cavaler que nous citons dans sa newsletter captivante).
"C’est un animal qui fait peur : il rampe, il mord, il empoisonne… Dans la Bible, il est le tentateur, le sournois, celui qui trompe. Bref, pas vraiment la mascotte idéale pour démarrer l’année…
Mais méfiez-vous des apparences.
Car en Chine, c’est tout l’inverse !
Là-bas, il symbolise la sagesse, la transformation et le renouveau (accentué encore cette année par l’élément Bois qui évoque la croissance et la créativité).
La grande leçon du serpent : savoir muer
Le Serpent possède une particularité que vous connaissez bien : il mue régulièrement.
Pourquoi ?
Parce que sa peau ne grandit pas avec lui.
Lorsque celle-ci devient trop étroite, il s’en débarrasse pour en révéler une toute neuve, plus souple, plus adaptée à sa croissance.
Mais ce n’est pas un processus facile.
Pendant la mue, le serpent devient vulnérable, aveugle, désorienté.
Puis vient le moment où il doit se frotter, se contorsionner, forcer l’ancienne peau à se détacher[1].
Enfin, il en sort plus fort, plus agile, prêt pour un nouveau cycle.
Symbole de guérison par excellence
Le serpent n’évoque pas seulement la transformation. Il est aussi le symbole universel de la guérison.
Regardez le caducée, ce bâton enroulé d’un serpent que l’on retrouve sur les insignes médicaux.
Dans la Grèce antique, Asclépios, dieu de la médecine, était souvent représenté avec un bâton autour duquel s’enroulait un serpent.
D’après la légende, Asclépios se retrouve un jour nez à nez avec un serpent. Il le frappe alors à l’aide d’un bâton. Un second serpent apparaît alors, tenant entre ses dents une herbe mystérieuse avec laquelle il ramène l'autre reptile à la vie.
C’est ainsi qu’Asclépios aurait eu la révélation des vertus médicinales des plantes[2].
Chine, Inde, Amazonie, Afrique… ils ont tous vénéré le « serpent guérisseur »
En Inde, le serpent est lié à la Kundalini (« kundal », signifiant « enroulé »), l’énergie vitale qui monte le long de la colonne vertébrale pour éveiller l’esprit selon la tradition védique.
Celui-ci est d’ailleurs souvent représenté par un serpent enroulé trois fois et demie à la base de la colonne vertébrale, qui monte jusqu’au sommet de la tête quand la Kundalini s’éveille[3].
Chez les peuples d’Amazonie, le serpent est également associé à la guérison et à la sagesse.
Dans les rituels chamaniques, il est rattaché à l’Ayahuasca (la « médecine ») : on l’invoque notamment pour ses pouvoirs curatifs, aidant à éliminer les énergies négatives et à restaurer l'équilibre du corps et de l'esprit[4].
Dans de nombreux pays d’Afrique du Nord, il existait autrefois un culte dédié au serpent, dieu protecteur et guérisseur, également lié à la fertilité et à la fécondité.
On retrouve notamment des vestiges de ce culte près d’El Madher, en Algérie : deux colonnes autour desquelles sont enroulés des serpents, qui ne sont pas sans rappeler le caducée évoqué plus haut[5].
Et en Chine donc, le serpent est associé à la souplesse, à l’énergie vitale et à l’équilibre des forces internes.
En effet, le serpent survit là où d’autres périssent. Il se faufile partout, s’adapte, se renouvelle, sait reconnaître les poisons et même parfois s’en immuniser.
La médecine traditionnelle chinoise, comme la naturopathie en Occident, suit cette philosophie : ne pas combattre la nature, mais apprendre à en tirer le meilleur.
L’heure de notre propre transformation
Et vous, ferez-vous votre mue en 2025 ?"
[1] Tout savoir sur la mue de votre serpent, Animal Valley, 15 juillet 2022.
[2] Caducées et Serpent d'Asklépios, Medarus, 18 octobre 2017.
[3] Arthur Avalon (John Woodroffe), La Puissance du serpent, Paul Derain, 1959.
[4] Jérémy Narbi, Le serpent cosmique, l'ADN et les origines du savoir, Georg, 1997.
[5] Valentina Porcheddu, Le serpent dans les cultes africains d'après divers documents archéologiques et épigraphiques d'Algérie, Le carnet des Glycines, 21 juin 2012.