25/09/2025
🚨 Ce soir : La Nuit du Bien Commun à Benon sous vigilance citoyenne 🚨
Présentée comme « une grande soirée de levée de fonds au service des associations », La Nuit du Bien Commun est surtout la devanture philanthropique d’une grande entreprise d’influence orchestrée par un milliardaire d’extrême droite, bien décidé à imposer ses idées dans la société grâce à son argent.
La première édition en Charente-Maritime se tient ce mercredi 24 septembre, sur la circonscription où j’ai l’honneur d’être élu, à l’Abbaye de la Grâce-Dieu à Benon, avec pour objectif affiché de soutenir des projets d’insertion et de handicap. Mais derrière cette façade caritative, il s’agit surtout d’une sordide instrumentalisation politique du tissu associatif.
Fondée par Pierre-Édouard Stérin, milliardaire catholique-conservateur et exilé fiscal, La Nuit du Bien Commun interroge par ses liens avec le plan Périclès de Stérin, qui vise à former et soutenir des candidats du Rassemblement national et de l’extrême-droite, en mobilisant réseaux locaux et mécènes sensibles à ses idées.
Sous couvert d’aide aux associations, La Nuit du Bien Commun serait en réalité au service d’un programme idéologique conservateur inspiré du plan Périclès, dont les fondements idéologiques font froid dans le dos : remise en cause de l’égalité femmes‑hommes, du droit à l’avortement, des droits LGBTQIA+, de l’accueil des migrants, de la laïcité et de la fraternité républicaine. Ce n’est pas seulement un enjeu politique : c’est aussi un risque pour la neutralité et l’indépendance des associations et clubs sportifs, qui pourraient être détournées comme vitrines pour légitimer ces ignobles idées.
Le Stade Rochelais Rupella, section handisport et lauréat temporaire, a dénoncé avoir été instrumentalisé, et son logo a été retiré du site de l’événement. L’association Simon de Cyrène, engagée dans l’habitat inclusif à La Rochelle, a choisi elle-aussi de se retirer afin de préserver sa neutralité et ses valeurs d’inclusion, renonçant à un financement plutôt que de devenir un outil de communication politique.
Ces décisions prises face à une médiatisation du sujet qui a pédagogiquement permis d’appeler à la plus grande vigilance, montrent que le détournement du tissu associatif est un risque concret. Sans information et vigilance, la générosité et l’engagement des associations peuvent être exploités pour servir malgré elles de sombres ambitions politiques contraires à leurs valeurs.
Élu sur cette circonscription afin de faire obstacle au Rassemblement National, je suis heureux de voir la mobilisation des forces vives de notre territoire pour alerter sur cet évènement et remercie infiniment mes collègues parlementaires Fabrice Barusseau, Olivier Falorni et Mickaël Vallet pour leur solidarité dans ce moment. Ensemble, soudés et solidaires, nous continuerons à dénoncer sans complaisance l’instrumentalisation des associations et clubs sportifs. Ces structures, piliers de la vie collective, doivent rester indépendantes et neutres, à l’abri de toute récupération idéologique. Leur travail au service de la communauté ne doit pas être utilisé pour légitimer des projets contraires aux principes de solidarité, d’égalité et de fraternité.
✊ Le sport, l’inclusion et l’engagement citoyen doivent demeurer au service du lien social et de la démocratie, et non d’un projet politique qui remet en cause nos valeurs républicaines.