17/11/2025
LES LANGAGES DE L’AMOUR CONSCIENT
PARTIE 7 — Ma vérité, ma vision de l’homme
Le masculin qui ne fait plus semblant
Il m’a fallu du temps pour comprendre quelque chose :
Un homme ne naît pas “aligné”.
Il le devient.
Par choix.
Par chutes.
Par recommencements.
Par lucidité.
Par courage.
Par épuisement parfois aussi.
On ne devient pas un homme en cochant des cases.
On devient un homme le jour où l’on arrête de se mentir.
Le jour où l’on accepte de voir ce qui fait mal.
Le jour où l’on reconnaît ce qu’on a blessé.
Le jour où l’on comprend ce qu’on a fui.
Le jour où l’on assume ce qu’on veut vraiment.
Et ce qu’on ne veut plus.
Cette dernière partie n’est pas un manifeste.
C’est une vérité qui m’habite.
Une vérité que je continue d’apprendre, encore aujourd’hui.
Une vérité imparfaite, mais sincère.
Ma vision de l’homme commence par une honnêteté brute
Pas une honnêteté qui fait du bruit.
Une honnêteté qui fait du bien.
Être un homme, pour moi, ce n’est pas avoir réponse à tout.
C’est oser dire :
« Là, je ne sais pas. »
« Là, j’ai peur. »
« Là, je suis dépassé. »
« Là, j’ai besoin de temps. »
« Là, je veux m’améliorer. »
Je crois profondément que la maturité masculine commence le jour où l’on accepte de regarder nos contradictions sans les maquiller.
Pas pour s’écraser.
Pour avancer.
Un homme est un être qui apprend à se tenir debout sans écraser personne
Debout…
pas dans la force,
mais dans la clarté.
J’ai longtemps pensé que “se tenir debout”, c’était être solide.
Aujourd’hui je crois que c’est surtout être vrai.
Être vrai dans ses oui.
Être vrai dans ses non.
Être vrai dans ses sentiments.
Être vrai dans ses limites.
Être vrai dans ses intentions.
La solidité, ce n’est pas la dureté.
C’est la cohérence intérieure.
Et on la construit petit à petit, en mettant de l’ordre dans ce qui compte.
Je crois qu’un homme doit traverser ses blessures, pas les contourner
Nos blessures, on ne les décide pas.
Mais ce qu’elles deviennent entre nos mains, oui.
Il y a des blessures qui rendent sec.
D’autres qui rendent froid.
D’autres qui rendent silencieux.
D’autres qui rendent durs.
D’autres qui rendent absents.
Elles prennent mille formes.
J’ai compris que les ignorer ne les enterre jamais vraiment.
Elles ressortent autrement :
dans nos paroles,
dans nos réactions,
dans notre couple,
dans nos enfants,
dans notre manière de travailler,
dans la façon dont on aime… ou dont on n’aime plus.
Traverser ses blessures, c’est accepter de ne pas être fini.
C’est accepter d’avoir besoin.
C’est accepter de se transformer.
Ça demande du courage.
Un courage silencieux, souvent invisible, rarement applaudi.
Ma vision de l’homme : quelqu’un qui apprend à aimer sans se perdre
Aimer n’a jamais été naturel.
On apprend.
On apprend à écouter sans vouloir avoir raison.
On apprend à parler sans attaquer.
On apprend à rester présent quand ça dérange.
On apprend à s’excuser sans prendre ça pour une faiblesse.
On apprend à soutenir sans se sacrifier.
Je crois que l’amour, pour un homme, n’est pas un élan instinctif.
C’est un engagement quotidien.
Une discipline du cœur.
Une intention renouvelée.
Et parfois…
Une guerre douce contre nos propres réflexes.
Un homme, pour moi, est quelqu’un qui protège ce qui est fragile, sans infantiliser
Protéger ne veut pas dire contrôler.
Protéger ne veut pas dire étouffer.
Protéger ne veut pas dire “je sais mieux que toi”.
Protéger, c’est faire en sorte que ce qui est précieux puisse respirer.
Protéger un amour.
Protéger une parole.
Protéger une vérité.
Protéger un foyer.
Protéger sa propre lumière.
Protéger la croissance de l’autre sans la voler.
C’est une attitude intérieure, pas une posture.
L’homme auquel je crois ne cherche plus à impressionner.
Il cherche à être utile.
Utile à son couple.
Utile à ses engagements.
Utile à ses valeurs.
Utile à sa propre évolution.
Utile à quelque chose de plus grand que lui.
La puissance masculine ne se mesure pas en volume.
Elle se mesure en impact silencieux.
Dans la qualité de sa présence.
Dans la justesse de ses actes.
Dans la façon dont il apaise un espace en y entrant.
Dans la manière dont il inspire naturellement, sans parler fort.
Ma vision de l’homme n’a rien d’héroïque.
Elle est simple. Humaine. Vraie.
Un homme, pour moi, c’est quelqu’un qui essaye.
Qui tombe et revient.
Qui doute et avance quand même.
Qui se découvre encore à 30, 40, 50 ans.
Qui admet ses erreurs.
Qui choisit d’apprendre.
Qui ne se cache plus derrière son orgueil.
Qui ne transmet plus ce qu’il a reçu si ça détruit.
Qui ouvre le cœur même quand c’est plus simple de fermer.
Un homme, c’est quelqu’un qui se construit, pas quelqu’un qui se prouve.
Ma vérité:
Je ne cherche plus à être “l’homme idéal”.
Je cherche à être un homme vrai.
Présent.
Conscient.
En mouvement.
Avec de l’amour, même maladroit.
Avec de la force, même silencieuse.
Avec de la lucidité, même dérangeante.
C’est ça, ma vision de l’homme :
Un homme qui ne fuit plus qui il est.
Un homme qui ne trahit plus ce qu’il sent.
Un homme qui ne se perd plus dans ce qu’on attend de lui.
Un homme qui choisit d’aimer avec maturité, et d’exister avec profondeur.
Un homme, au fond, n’a pas à être parfait.
Il a à être présent.
Et ça change tout.
🌒 Prochaine série :
LES LANGAGES DE L’AMOUR CONSCIENT
Saison II
Du lien blessé… au lien sacré
Parce qu’après avoir compris nos mécanismes, nos blessures et nos dynamiques,
vient le temps d’apprendre comment aimer autrement :
✨ Comment parler un amour qui guérit et non qui blesse.
✨ Comment transformer nos élans, nos peurs et nos tensions en ponts.
✨ Comment construire un lien qui traverse les saisons sans se perdre.
Une exploration profonde, humaine, spirituelle, incarnée.
Un voyage du cœur blessé…
au cœur sacré.
CÉDRIC JARDEL
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