20/09/2025
Je veux partager quelque chose d'entier, sans filtre, pour la Journée mondiale contre la douleur.
Je suis une "grande douloureuse". Quatre maladies invisibles m'accompagnent au quotidien. Elles ne se voient pas sur un visage, et pourtant… j'ai des traitements qui me stabilisent très bien. Ces médicaments me permettent de poursuivre, d'aimer, de travailler.
Pourtant la douleur, je la connais. Elle fait partie de ma vie. L'accepter ne veut pas dire renoncer. Accepter, c’est reconnaître sa présence sans la laisser décider pour moi.
J'ai choisi de privilégier d'abord les approches non médicamenteuses : kinésithérapie, ostéopathie, sophrologie, respiration, ergonomie, activité physique adaptée. Elles m'aident à réduire l'intensité des poussées et à retrouver une autonomie que la douleur voudrait me voler.
La douleur n'est pas seulement physique : elle bouleverse le moral, isole, met l'estime de soi à l’épreuve. Dire « j'ai mal » reste parfois difficile. Alors je parle, à mon médecin, à mes soignants, à mes proches. Les antidouleurs ont leur place, mais ils ne sont pas toujours le premier réflexe. Je préfère explorer des méthodes douces avant de multiplier les comprimés.
Si mon expérience peut aider quelqu'un : écoutez votre corps, sollicitez des professionnels, ne laissez pas la douleur s’installer. Elle mérite d'être prise au sérieux, et ensemble, on peut chercher des solutions qui préservent la personne dans sa globalité.
Aujourd'hui, je confesse ma douleur sans honte et je confirme ma volonté de la combattre par des moyens qui me respectent. On peut cohabiter avec la douleur sans en faire le centre de notre vie.