
19/09/2025
Santé
Sécheresse oculaire : le mal silencieux qui touche un adulte sur deux, selon cette étude
un tiers des patients ont attendu plus de cinq ans avant de chercher une aide professionnelle ;
60 % ont attendu au moins quatre mois et 20 % ont attendu plus d'un an avant de consulter un professionnel de santé ;
Près de la moitié des personnes souffrant de sécheresse oculaire rapportent des symptômes quotidiens.
Ce re**rd dans la prise en charge est problématique car le syndrome de l’œil sec est une pathologie évolutive. Une intervention précoce peut prévenir l'aggravation des symptômes et l’installation d'un cycle d’inflammation.
Un impact significatif sur la qualité de vie
Lecture, utilisation d'appareils électroniques, conduite de nuit... La sécheresse oculaire a un impact sur le quotidien des personnes qui en souffrent, affectant de nombreuses activités :
17 % des patients ont cessé de conduire la nuit ;
15 % ont réduit leur utilisation de la climatisation ou du chauffage ;
15 % ont arrêté de se maquiller.
En outre, seulement 9 % des personnes interrogées ont constaté une amélioration de leurs symptômes au cours de la dernière année, alors que 34 % ont rapporté une aggravation.
Des traitements non adaptés et un manque de suivi
Bien que les larmes artificielles soient la solution la plus courante, seulement 25 % des patients estiment que leur traitement actuel est spécifiquement adapté à leurs besoins.
L’étude a également mis en lumière des disparités dans le suivi des patients entre les pays. Par exemple, en France, moins de la moitié des patients atteints de sécheresse oculaire ont des visites de suivi planifiées, alors qu'en Arabie Saoudite, la majorité (84 %) bénéficie d'un suivi proactif.
Face à ce constat, le Dr Wozniak insiste sur la nécessité de sensibiliser le grand public aux causes, aux conséquences et aux options de traitement pour le syndrome de l’œil sec. Il souligne également l'importance d'un dépistage et d'un diagnostic précis, car une prise en charge précoce est essentielle pour éviter les aggravations.
Filomena Ribeiro, présidente de l'ESCRS et cheffe du service d’ophtalmologie à l'Hospital da Luz de Lisbonne, a quant à elle souligné l'importance pour les professionnels de santé d'aborder ce sujet avec leurs patients et d'encourager les examens de la vue réguliers.
Car au-delà du confort, ce problème peut avoir des conséquences sur le résultat de la plupart des chirurgies ophtalmologiques, y compris la cataracte et la chirurgie réfractive.
*European Society of Cataract and Refractive Surgeons (société européenne des chirurgiens de la cataracte et de la chirurgie réfractive). Le congrès a eu lieu du 12 au 16 septembre 2025 à Copenhague.