Yannick Descharmes

Yannick Descharmes Je m'appelle Yannick Descharmes et suis psychologue, auteur et conférencier. Je pratique entre autr

Je m'appelle Yannick Descharmes et suis psychologue basé sur les thérapies cognivo-comportementales et la thérapie d'acceptation en d'engagement. Cette page Facebook me permettra d'annoncer les ateliers de groupe que j'animerai ainsi que la parutions d'articles de mon blog . J'y développerai ainsi ces deux approches, validées et méthodiques, basées sur le processus d'apprentissage. Mais aussi plus largement ma façon d'aborder la souffrance à travers le corps et l'esprit et la philosophie

Bonjour à toutes et à tous,Comme chaque fin de mois un mot du moi pour soi 🥰. En effet, derrière chaque mot se cache un ...
24/11/2025

Bonjour à toutes et à tous,

Comme chaque fin de mois un mot du moi pour soi 🥰. En effet, derrière chaque mot se cache un monde mais aussi beaucoup de fausses représentations. Et qui dit mauvaises représentations du monde dit mauvaises actions. Ce mois-ci : Bienveillance 🤔

👉 Le week-end dernier j’étais pris d’une humeur bienveillante 😇 et était bien décidé à en faire profiter quiconque s’approcherait de moi. J’ai donc traversé ma rue pour apporter, à ma voisine, un peu de ce magnifique rôti 🥘du jour cuisiné aux trompettes, et à mon voisin un morceau de ce pain cuit 🥖dans mon four le matin même. Bienveillance culinaire. Une fois levé (c’est-à-dire après midi pour des ados) je décidai de faire profiter à mes enfants ce cette bienveillance matinale, des câlins en veux-tu en voilà 🥰 et je décidai même d’aider mon fils dans ses exos de math (une gageure pour un psy !). Bienveillance familiale. Enfin, je terminai cette matinée en décidant, par pure bienveillance, de soulager ma femme dans ses tâches ménagères 🧹 (attendez avant d’hurler ;-). Bienveillance maritale.

👉 Mais en fait, étais-je bien sûr d’avoir été bien veillant ? Rien n’est moins sûr.

👉 Et pour cause, ma voisine est végan, mon voisin allergique au gluten 😵‍💫. Mes filles pas très fans du contact physique de bon matin et que dire de mon fils… j’ai fait l’exo de math à sa place ! 😵‍💫😵‍💫 Quant à ma femme…vous avez bien fait d’attendre avant d’hurler (vous êtes tout de même 95% de lectrices) … suis-je bienveillant en la soulageant de ses tâches ménagères ? 😵‍💫😵‍💫😵‍💫Non je prends juste ma part.

🔸 Quand l’enfer bienveillance se pave de bonnes intentions

Ahhh la bienveillance, la pauvre, on la sert à toute les sauces, elle dégouline dans tant de post insta’ dans tant de séminaires RSE, QVCT, FCPE, tant de discours parentaux qu’on en perdrait le sens. Bienveillante avec les uns, bienveillant avec les autres, bienveillante avec soi.

🤜 Bon vous l’avez compris, je n’ai pas une opinion très positive, non pas du mot, mais de la façon dont on la détourne totalement de son sens premier. Raison de plus pour en faire un mot du mois !

🔸 Veillons au bien, vraiment.

Alors c’est quoi la bienveillance ? Du latin benevolentia « disposition favorable envers qqn autrement dit « Une affection qui vous porte à désirer le bonheur de notre prochain »

👉 Jusque-là tout va bien et tant mieux !

En effet, si tout le monde avait pour projet de désirer le bonheur de son prochain, le monde se porterait bien mieux ; Or, le bonheur des uns ne fait pas le bonheur des autres car, derrière cette bienveillance, se cache une forme d’égoïsme.

😡😨😱 Mais comment ça ! Vous exclamez-vous peut être, ou pas. Moi je ne veux que le bonheur de mes salariés, de mes enfants, de ma femme, et ne pense qu’à eux ! Vraiment ? et si derrière ce désir se cachait, comme une forme d’égoïsme ? Aie, je sais ça pique.

🔸 Quand leur bien est en fait le nôtre

Bon précisons que, de toutes les façons, vouloir le bien c’est égoïste. C’est important pour qui de faire le bien à sa femme, ses gamins, son chien? Pour nous. C’est donc un acte autoréférencé (relatif à l’ego, soi-même)🤔. Et il ne peut en être autrement puisque nous sommes les auteurs, les initiateurs de ce bien ! À une différence près, et non des moindres, le bien de qui ?

👉 Ainsi, à l’approche de Noel et l’avalanche de cadeaux 🎁🎁🎁 bienveillants qui se prépare, ils se dit qu’un vrai cadeau c’est offrir quelque chose qu’on n’aime pas. Vouloir le bien indépendamment du sien. Bien souvent (et ne croyez pas que j’en sois exempt) on pense le bien à partir de soi, voire on tenterait bien d’imposer le sien (petit message à ma famille, non, cette année, je ne mangerai toujours pas de cardons 🤢).

La bienveillance s’impose d’abord comme le bien de l’autre mais parfois à trop vouloir le bien on en fait du mal. De bienfaiteur on passe à bienfauteur.

🔸 Bien mal à qui ?

En effet, tout comme lors de cette furie bienveillante du week end dernier, j’ai bien été malveillant sans en avoir l’intention 😇, l’enfer se pavant souvent de bonnes intentions. J’ai ainsi compris pourquoi le rejet de mes gamins et la tronche en biais de mes voisins ainsi que de ma femme. Les ingrats ! Les ingrats ?

👉 La malveillance est ainsi « Une affection qui vous porte à désirer le malheur de notre prochain » 😡. Lorsque je nourris la ferme intention de faire manger ce savoureux pains multicéréales à mon voisin allergique je ne lui veux pas du mal mais le résultat est bien là 😔: ça ne lui fait pas du bien. Pour la troisième fois j’en ai oublié son allergie et mon voisin culpabiliserait presque de me voir déçu qu’il refuse mon bon pain, et ma femme m’en filerait bien un.

🔸Le bien est relatif, le mal aussi.

👉 C’est souvent ce qui peut se passer dans les entreprises lorsqu’on installe le fameux babyfoot pour soutenir le bien-être au travail en complète contradiction avec des méthodes managériales malveillantes. J’ai encore eu, le semaine dernière, l’occasion d’assister à une intervention d’une coach en entreprise parlant de bien-être au travail sans manifestement être allée poser la question aux salariés ce qu’était leur bien. Non, avoir un ordi mis à jour n’est pas un déterminant du bien être lorsque parallèlement les horaires et les conditions sont désastreuses.

👉 C’est ce qui se passe dans les idéologies de parentalité dégoulinant sur les réseaux sans aucune référence scientifique et encore moins de référence aux enfants eux mêmes (pour info une convention citoyenne de personnes tirées au sort a réfléchi aux rythmes scolaires…. et seulement 20 gamins sur les 130 dans l’assemblée).

👉 Et ne me parlez pas de bien-être étudiant. Non, leur refiler des lapins en amphi contre stress (une des news que j’avais relayée l’année dernière) n’est pas bienveillant en soi quand les conditions de travail et de sélections sont aussi ignobles expliquant ce stress. Une claque, un bisou bienveillant ?

🔸 Alors c’est quoi être veillant du bien de l’autre ET de soi-même ?

Nous venons de le voir, on pense souvent à partir de sa conception du bonheur pour le plaquer sur ce qu’on pense du bonheur de l’autre. Précisons que c’est tout à fait normal et surtout économique en psychologie.

👉 En effet, penser qu’on a tous les mêmes bonheurs renforce chez nous le sentiment d’appartenance. Manger, boire, chanter. C’est bon, c’est unifiant et cela jette les bases d’une vie en société basée sur des désirs communs. Liberté égalité, fraternité. J’en ai consacré un chapitre complet dans mon dernier livre « petite psychologie de l’apéro » le commun nous aide à vivre ensemble et aussi avec nous-même.

👉 Mais, la bienveillance ce n’est pas ça, ce n’est pas cet automatisme. Lorsqu’on veut être bienveillant, ce qui est magnifique, pose-t-on la question magique ?

👉👉👉 « De quoi ton bonheur est-il fait ? » et, question encore plus magique, « De quoi as-tu besoin ? » quitte à assumer une réponse en contradiction avec ses idées du bien.

👉 Avec cette question, je comprends que ma voisine n’avait pas besoin d’un petit plat mais peut-être d’un coup de main pour déboucher sa do**he, mon vieux voisin juste besoin de parler 5’ et mes gamins ? Que je les laisse tranquille faire par eux même et avec eux même. Voire parfois que je me taise 🫢.

👉 Cela s’appelle obtenir le consentement. Le consentement au bonheur. De cette seule manière la bienveillance prend tout son sens.

🔸 Plus encore, poser cette bienveillante question initie un processus tellement plus important chez l’autre. Prendre conscience de ce dont il a besoin, ce qui n’est pas une mince affaire. De quoi as-tu besoin ? » « Je ne sais pas »… « si tu as besoin d’apprendre à savoir ce dont tu as besoin, je peux donc te faire le cadeau de t’aider à découvrir tes besoins ».

Ceci à l’encontre des habituelles injonctions, prends soin de toi, faites-ceci, faites-cela (dont je suis aussi le contempteur avec mes conseils sur les réseaux) comme un bonheur venant d’ailleurs mais pas de soi. Ça marche donc aussi pour soi, la bienveillance envers soi-même c’est se poser cette question : 👉« de quoi ai-je besoin ? ».

Cela se nomme autrement la compassion : entendre les besoins et savoir y répondre

🔸 Plutôt que de suivre la nouvelle trend on suit la sienne.

Ainsi, le week-end prochain, lorsqu’une nouvelle matinée de fureur bienveillante viendra, je poserai cette question à quiconque passera non loin de moi :

Bonjour, de quoi as-tu besoin ?

Pour aller plus loin lisez ces articles issus de mon blog :

https://eolepsy.fr/2018/04/05/quest-ce-que-la-compassion-pour-lautre-et-pour-soi/

https://eolepsy.fr/2021/09/26/quand-le-positif-et-la-bienveillance-tournent-a-la-tyrannie-des-bisounours-a-chucky/

🧡 Et, au passage, vos commentaires, likes et autres partages remplissent mes besoins d’interactions et d’approfondissement donc n’hésitez pas ça me fera du bien.

Bonne semaine à toutes et à tous et rendez-vous lundi prochain..... c'est le 1er décembre non ? 😀

Yannick 🤘

✨ ⭐️🌟🌟🌟☺️

Bonjour à toutes et à tous,Pour clôturer la série de post sur la faucheuse et ses diverses facéties en santé mentale, je...
17/11/2025

Bonjour à toutes et à tous,

Pour clôturer la série de post sur la faucheuse et ses diverses facéties en santé mentale, je vous partage ma réflexion de la semaine.

👉 Avoir peur de la mort c’est ok mais peut-on avoir aussi peur de la vie ? Sous-entendu, peut-on avoir peur d’aller bien ?

👉 La belle vie, Ô la belle vie sans souci, sans problème ferait elle aussi peur que la belle mort (voire la belle-mère qui elle est – encore- bien en vie)?

Cela pourrait paraitre comme une évidence, tout le monde aime la vie, tout le monde veut aller bien. Tout le monde ? Rien n’est moins sûr.🤔

👉 En effet, il n’est pas rare que, dans mes consultations, mon ou ma patient.e ressente un sentiment de vertige, une boule au ventre. Elle suffoque, elle blêmit à présent que sonne l’heure.. d’aller bien 😱.

Tel un oiseau devant quitter son nid à tire d’aile et non sans peur, elle/il bloque. Comme un refus d’obstacle, par peur de se ratatiner au sol. Oui, on comprend, car un nid autant qu’une m… ça tient chaud aux fesses. 😝

Et comment s’en vouloir car c’est quoi aller bien. C’est flou, c’est pas défini, c’est fourre-tout (et rien). D’ailleurs qui s’en soucie ? Notez bien au passage que la psychologie se centre beaucoup plus sur comment soigner le mal que sur comment aller bien. Et surement parce qu’à elle aussi ça lui fait peur (et aussi parce que le malheur est au psy ce que la neige est au carrossier). Mais alors pourquoi tant de peur du bonheur ?

👉 Mais oui, pourquoi donc ?

🔸 Premièrement, l’être humain déteste le changement, même si c‘est pour aller mieux. Soyons honnête envers nous-même, lorsqu’on souffre on jouit d’une insolente certitude. Cela va mal et cela nous fait du bien car ce mal on le connait. On en a souvent (bien) fait assez le tour.

Lorsqu’on va mal on a sa souffrance en ligne de mire, on sait où on ne va plus et ça nous va bien. Car, à l’opposé, ça veut dire quoi aller bien ? Se sentir bien ? Notez ici le degré d’incertitude à faire blêmir n’importe quelle voyante 🧛 sachant peut-être prédire l’avenir mais pas un Bel avenir. Amour, Gloire beauté ? Que nenni.

🤜 Accepter d’aller vient c’est accepter tel un aveugle de se lancer dans une contrée souvent inconnue et bien désagréable. En effet, lorsqu’on a perdu le nord, se retrouver sur sa voie fait peur. À passer sa vie en dehors des clous ça fait bizarre. Bizarre d’être sur son chemin… et le bizzare ça fait fuir ! Ainsi, comme toute nouvelle sensation, le vigile vigilant de notre cerveau éconduit, par sécurité, les sensations agréables car méconnues ou oubliées. Désolé pour le bonheur, pas de basquette ici.

🤜 Accepter d’aller bien c’est ainsi autoriser ces sensations à pénétrer en nous, à traverser ce premier moment incertain pour ensuite se dire… oui ça fait bien du bien.

👉 Je suis venu te dire que je m’en vais

🔸Deuxièmement aller bien c’est bête mais c’est aussi arrêter d’aller mal (pas tant que cela mais on s’en contentera aujourd’hui). Changer c’est perdre un cadre pour en prendre un autre. On doit quitter quelque chose, quitter une façon de faire, dire adieu à un fonctionnement et sortir du cadre ce n’est pas si transparent pour tout le monde. Et ça l’être humain déteste perdre, moi aussi, ne serait au jeu de la vie.

👉 On quitte ainsi son thérapeute, on quitte sa souffrance, on quitte son statut. Qui vais-je devenir si je vais bien ? Que vais-je devenir sans mon psy ? Que va-t-il devenir sans vous ? 😱😱😱Pour certains de mes patients cette anxiété de séparation n’est pas une mince affaire car aller bien ça ne va pas de soi. Or, aller bien c’est aller vers soi (et moins chez son psy, sniff). Or, quitter c’est aussi rejoindre autant qu’il faut accepter de perdre pour gagner. Pas simple encore une fois.

👉 Ôte ta lumière tu m’éblouis, tu me fais de l’ombre

🔸 Enfin, essayez de dire à tous vos contacts que vous allez bien, criez sur tous les toits que vous aimez la vie, clamez sur les réseaux que votre vie est enfin Rose. Bon c’est déjà le principe des réseaux mais là, sincèrement. Que va-t-il se passer ? Vous risquez d’irriter, de froisser d’éblouir l’autre de cette lumière du bonheur et, comme un retour de boomerang, que vous n’avez pas lancé vous récupérez jalousie, dévalorisation et autre remarques assassines. Calme ta joie 😡.

En effet, la lumière brule 🔥, la lumière fait de l’ombre chez celles et ceux plus habitués à la blafarde lumière d’une lune qui elle ne brille plus 🌚. Vous brulez ,vous, du feu incandescent de la joie 🤩et on tente de mettre sous l’éteignoir ce bonheur indécent. Ça ne se fait pas dit-on, on ne crache pas ainsi son bonheur à la tête des gens. On s’éloigne de vous tels des vampires 🧛‍♂️du pire et certains face à une tête d’ail.

Ainsi, crucifiés par peur de finir seul mieux vaut vivre une vie gâchée qu’un bonheur étalé. Difficile d’être heureux quand on risque d’en payer le prix d’un retour à la solitude. Seul avec son bonheur, mal avec son bien. Définitivement pas simple.

👉 Aller bien aller mal même combat

🔸 Ainsi aller vers le bien c’est emprunter le même chemin que pour soigner le mal. Identifier son Bien à soi 🥰 comme on mettrait des mots sur son mal. Accueillir les émotions désagréables comme autant d’obstacles à franchir 🗻, de peurs à traverser. Enfin s’engager, s’engager vers la vie tant qu’y en a, la bouffer des yeux, la bouffer à deux. Peu importe le prix, peu importe les gens, tendre vers la lumière 🔦, être cette lumière 🕯, rayonner de lumière 🌞 car, au final, rien de mieux que de montrer l’exemple à celles et ceux que le bonheur effraie et pourtant si chouette 🦉.

Bon bonheur à tous et lâchez rien. S’il y a un tunnel, il y a deux sorties désagréables mais dont l’une seule est la bonne.

Yannick 🤘

Bonjour à toutes et à tous,Cette semaine, une fable ! Le lièvre et la tortue. Bon on la connait tous mais savez-vous en ...
10/11/2025

Bonjour à toutes et à tous,

Cette semaine, une fable ! Le lièvre et la tortue. Bon on la connait tous mais savez-vous en quoi elle peut nous être utile en santé mentale ? Travailler moins pour gagner plus ? Courir moins vite pour arriver plus tôt ? Apprendre moins pour savoir plus ? Oui et cela contre toutes attentes.🧐

👉 Le quoi qu’il en coûte de la performance

Oui c’est pas gagné car c’est peu dire que l’époque est à l’efficacité, à la rentabilité 😱. Pas question de perdre son temps. Au travail on court et plutôt qu’à quatre on court plus vite encore plus à deux, rentabilité🥵. À la Fac on nous bourre les amphis, on bourre les programmes, on bourre les cranes, productivité😰. En parentalité, on blinde d’activités, on blinde de jeux éducatifs, on remplit de bons principes, efficacité😤. On veut rentabiliser par tous les moyens, quoi qu’il en coûte. Quoi qu’il en coûte ? Oui qu’il en coûte à notre santé mentale, qu’il en coûte ...même le résultat escompté.🤔

👉 Ça sent le cramé non ?

Pour quel résultat ? Burnout out pro, burnout étudiant, burnout parental… épuisé, éclaté claqué. Pour quelle satisfaction ? Peu, trop peu au regard de l’investissement.

Alors cette fable ? Bon elle est un peu longue de telle sorte que j’ai préféré vous en donner un résumé pour élargir mon propos ensuite. Mais en gros :

🔸Dans « Le Lièvre 🐇 et la Tortue 🐢» de Jean de La Fontaine, un lièvre moque la lenteur d’une tortue. Pour le défier, celle-ci lui propose une course. Sûr de sa victoire, le lièvre s’endort en chemin, tandis que la tortue avance lentement mais sans s’arrêter. Elle arrive la première au but. Morale de cette histoire : rien ne sert de courir, il faut partir à point — la tempérance l’emporte sur la précipitation, la constance sur la vitesse.

👉 L’endurance fondamentale en santé mentale, et si on courait moins vite pour arriver plus tôt ?

Jusque-là on pense tous qu’il faut travailler beaucoup, durement et douloureusement pour être performant. Or, telle notre chère tortue, en course à pied il en est tout autre. Aller moins vite à rythme plus cool s'appelle l'endurance fondamentale et avec cet entrainement on arrive avant ceux du "no pain no gain".

🏃‍♂️🏃🏃‍♀️En deux mots, l'endurance fondamentale est une allure à laquelle on peut faire durer l'effort longtemps - plusieurs heures - sans être essoufflé. On travaille à 60% de sa fréquence cardiaque maximale. Tranquille, pépère mais surtout pas à fond. Ainsi, notre corps s’oxygène plus, notre cœur se muscle plus, notre réserve de carburant s’améliore, on se blesse moins et surtout à ce rythme on progresse à une vitesse f***e ! C’est en allant moins vite que notre corps se développe et performe mieux à terme.

👉 La vie est un marathon

Le concept n’existe pas précisément en santé mentale (on ne peut mesurer sa fréquence mentale) mais il existe bon nombre d’études qui vont dans le sens que travailler moins, faire plus de pauses, à un rythme plus doux, donnent de meilleurs résultats que le modèle de performance actuel.

🧐Bon ok, il faut un minimum quand même mais on peut tout de même citer une vieille étude de Yerkes et Dodson où plus on travaille moins on est efficace (courbe en U inversé) ou plus récemment Pr Colin McKenzie, de l'université de Keio, au Japon qui préconise une diminution du rythme de travail pour une efficacité plus grande à long terme, il note une performance optimale entre 25 et 30H de travail (bon l’étude est sur les vieux de plus de 40 ans).

🤜Et n’est pas une question de bonheur mais bien de performance. Plus d’argent, plus de savoir plus de qualité relationnelle.💕🥈💕

👉👉Alors, en santé mentale, ça donnerait quoi de ralentir pour être plus performants ?

🆗 Une meilleure mémorisation des contenus à long terme chez les étudiants
🆗 Une qualité relationnelle accrue de la relation parents/enfants et une hyperactivité plus faible chez les enfants.
🆗 Une qualité de travail, une souplesse, une adaptation plus grande chez les salariés. Moins d’heures ou moins d’intensité et plus de bénéfices !

Et bien évidemment si on avance moins vite, on évite le burnout et toutes ses conséquences. Le temps passé en arrêt, chez le psy ou pour se soigner est ainsi consacré à la satisfaction de ses objectifs de vie. On est donc plus performants !

🤜Cela n’empêche pas, bien sûr, les coups de bourre, les rush et autre coups de feu, c’est la vie mais on les tolère mieux et on est plus efficace dans ces moments.

Mais surtout, une meilleure tolérance à l’ennui ! Car en santé mentale, quand on va plus vite on n’a plus rien à faire après et que fait-on lorsqu’on s’ennuie ? On mange, on fume, on boit et on scrolle (pour cet article c’est ok)… on dégrade donc notre santé.

Alors voilà, inutile de vous donner des conseils car souvent on n’a pas le contrôle sur notre rythme de travail ou sur le calendrier des cours mais si cette petite goutte d’eau pouvait en rejoindre d’autres, il y aurait moyen de faire en sorte qu’on soit plus performant donc moins malade !

🖐Arrêtons de cramer nos étudiants, nos enfants, nos salariés.
🖐Arrêtons de dilapider nos ressources précieuses.

Ça coûte cher et surtout l’énergie perdue ne profite à personne (enfin si mais ça c’est une autre histoire).

Bonne semaine en endurance fondamentale à tous,

Yannick 🤘

Bonjour à toutes et à tous,Bienvenue pour cette nouvelle citation au service de notre santé mentale.💪 Et, juste après le...
03/11/2025

Bonjour à toutes et à tous,

Bienvenue pour cette nouvelle citation au service de notre santé mentale.💪 Et, juste après le 1er novembre parlons de nos morts 😱.

En effet, la mort reste tout de même un élément central en psychothérapie. Entre la peur de mourir, de voir ses proches mourir et, ici, le deuil il y a mille occasions de souffrir en santé mentale.

🤜 Parlons-en, parlons-en pour transformer sa souffrance en une expérience propre à nous aider à vivre ! Citons donc Victor Hugo :

🧐 « Les morts sont des invisibles mais non des absents »

Alors loin de moi l’idée de donner des conseils tout faits qui marchent pour tous et toutes les souffrances car, tout d’abord, le rapport à la mort fait bien partie de l’intime.

Chacun le vit à sa façon, chacun fait ce qu’il lui est possible. Pour autant, tâchons de faire en sorte que cette inéluctable expérience impacte le moins possible notre vie. Et si les morts servaient aussi nos vies ?

👉 De quoi parle-t-on ? De nos morts, de nos disparus, de notre façon d’être ou non avec ça. On parle de Deuil.😓

Or, de nos jours c’est peu dire qu’on invisibilise la mort, les morts. On n’en parle plus, on ne les fête plus. Tel celui dont on ne prononce pas le nom (voir la ref’) ils agissent alors comme ce qu’on appelle des « tiers pesants » ils ne sont plus là, on n’en parle plus mais pour autant leur esprit envahit nos nuits, nos pensées, les sous-entendus des conversations.

On attend un coup de fil, on cherche un regard, on appellerait bien, on attend un câlin et rien ne vient. Alors on attend, on erre tels des morts-vivants, on erre et on est pourtant bien vivants 😵. Or à ne plus vivre parce ce qu’il ou elle est absent.e on s’abyme, on se replie et on perd le fil de la vie. En santé mentale ce n’est pas normal et il convient d’y remédier (donc pourquoi pas consulter)

🔸Deuil, douleur et digestion

🧐Le deuil, du latin Dolus pour douleur ou chagrin est comme une lente digestion, on garde l’essentiel (l’amour) et on rejette le funeste (la douleur). Et on apprend à vivre avec, oui l’idée est bien de vivre car la parole est aux vivants, les morts servent les vivants sans quoi il y a quand même plus de monde derrière nous que devant et cela se transformerait en asservissement.

🧐Le Deuil pathologique est bien cette indigestion, cette douleur qu’on ne digère pas et on reste pris au piège à regarder là où il n’y a plus rien à attendre, là où il n’y a plus personne. On souffre car les morts sont bien invisibles mais on souffre surtout car on cherche du mauvais côté. Pourtant il faut vivre mais comment vivre avec ça ? En cherchant du bon côté.

🔸Comment vivre avec ses morts ?

🤜 Premièrement, ils ne sont plus là mais ils sont là autrement 🥰. Les souvenirs, les enseignements, et les empreintes qu'ils ont laissés continuent à influencer notre monde. Cela s’appelle la mémoire.

On est riche de ça et ça ne s’achète pas dirait Jean-Jacques. Si on regarde bien (avec le cœur dirait le Petit Prince 💕) ces anciens vivants sont bien là, au fond de nous. Que de souvenirs, que de moments encore présents qu’on peut, en fermant les yeux, retrouver. Vivre et revivre. La mort interdit la création de nouveaux moments mais elle n’efface certainement pas ceux déjà (bien) vécus.

🤜 Deuxièmement, les morts ne disparaissent pas complètement car ils laissent derrière eux un héritage culturel et spirituel.💪 Combien de recettes de cuisines, d’expressions, de savoirs-faire et de traditions sont alors présentes en nous. À nous de les perpétuer et de « présentifier » ceux qui ne sont plus là.

C’est aussi ce que nous faisons en ce 1er novembre, un rituel de mémoire, un acte de commémoration. Lorsque je réalise cette tarte aux pommes façon « grand-mère » ma grand-mère est là, lorsque je joue une morceau de BB King, l’esprit de BB King 🎶 survit en moi (sans l’avoir connu !). Après la vie il y a encore de la vie à faire vivre et revivre.

🤜 Troisièmement l’héritage ne s’arrête pas là, en thérapie d’acceptation et d’engagement on parle souvent de valeurs, de ce qui est important pour nous. Ces mots qui concentrent tant d’énergie donnent un sens à nos vies : gentillesse, politesse, courage, respect.

Or, il y a une dernière façon de se relier aux êtres chers et disparus : le symbole. Lorsqu’on nous dit tu tiens ça de ta mère, de ton père ou de ta grand-mère. On tient ça d’eux et on se tient mieux.

👉 Nos valeurs sont aussi les leurs, et ces valeurs-là ne prennent pas de rides. Ces valeurs-là survivent à la mort puisqu’elles sont la vie. J’ai personnellement perdu un chien (le héros de mon second livre petite psychologie de l’apéro) dont l’esprit m’enseigne chaque jour à profiter et chiller (pas encore parterre les pattes en l’air mais presque). Ces valeurs dont on fait preuve constituent une autre façon de relier on fait comme si, comme si il étaient encore là, ils sont là puisque nous sommes eux en agissant selon les même valeurs.

☯ La mort donne du sens à la vie
☯ Nos morts donnent un sens à nos vies

Voilà, cette problématique est tellement complexe qu’elle mériterait un encore plus long développement mais j’espère que cet article vous aidera à faire avec vos morts et pourquoi pas aussi rire avec (mdr).

Et bien évidemment vos commentaires sont les bienvenus car ils approfondissent mes réflexions (et me font bien plaisir aussi)

Bonne semaine à toutes et à tous,

Yannick 🤘

Bonjour à toutes et à tous,En cette fin de mois je suis heureux de reprendre la série des « mots du mois », des mots au ...
27/10/2025

Bonjour à toutes et à tous,

En cette fin de mois je suis heureux de reprendre la série des « mots du mois », des mots au service de notre santé mentale 🥰.

Ce mois-ci, qu’est-ce qu’un Analogon ? Mot bizarre certes mais dont la signification nous est bien commune et surtout, vous le verrez, terriblement utile en santé mentale.

🧐 L’analogon désigne un objet réel, physique ou psychique dont on pourrait dire que, par analogie il est le support de l’imaginaire. L’analogon est ainsi…. Un doudou, un porte-bonheur, un grigri ou autrement connu en psychologie comme objet transitionnel !

👉 Avec lui on fait comme si, avec lui on fait comme avant, comme si c’était là, on fait comme si on était plus fort. Avec lui on apprend la séparation, on apprend aussi à faire avec la perte. Avec lui on fait mieux. Et n’y a pas que les enfants qui s’attachent à leur doudou pour faire face à la séparation ou pour se rassurer

👉 Explorons de quelle manière le doudou est aussi une affaire de grandes personnes et à quel point il peut nous aider à gérer ces transitions de quelle manière, entre autres et avec le 1er novembre en ligne de mire, il peut nous apprendre à faire avec les morts mais aussi avec la vie.

🧐 Mais comment un simple caillou, un simple tissu, un simple porte clé peut nous aider à vivre ?

C’est là que la magie du langage intervient et avec elle la théorie des cadres relationnels (impossible de vous expliquer en détail ici mais il y a un chapitre complet dans mon premier livre au cas où ou encore lisez cet article sur mon blog https://eolepsy.fr/2017/11/20/de-lart-de-changer-le-plomb-en-or-lalchime-secrete-du-langage/ )

Simplement, si je vous donne un vulgaire stylo en disant qu’il a appartenu à Nelson Mandela, ce stylo prends ainsi une autre valeur. Le langage agit alors comme une formule magique en enveloppant d’imaginaire ce stylo. On dit alors, que, par apprentissage symbolique, il met en relation ce stylo et ici une personne.

🤩Du simple vulgaire à la magie de l’imaginaire

Il lui confère ainsi une fonction, un peu comme le ferait un mage avec une amulette. Entre réassurance, soutien et présence ce sont bien ces fonctions positives qui nous aident parfois à faire avec le fait que la personne aimée est soit loin, soit perdue à jamais. Comme le dit si bien la grand-mère à Vaiana (selon « à peu près » Vaiana 2) on n’est plus ensemble mais on est ensemble autrement.

😢Ainsi, si la mort est la fin de la vie elle ne signe en aucun cas la fin de l’amour.🥰 L’objet, le doudou, le fétiche est alors ce fil, ce lien qui nous tient et nous garde en relation avec l’être perdu ou éloigné et nous aide à vivre. Nous sommes alors riches de ça (et ça ne s’achète pas) et, telle Vaiana, on avance et regardant devant, le grigri dans la poche et le cœur rempli du symbole qui n’est certainement pas symbolique.

💪Les superpouvoirs du symbole

C’est bien aussi par ce procédé que fonctionne l’effet placebo. Se dire que cet objet possède une fonction positive nous donne une partie de l’effet. Avec lui on se sent plus fort, plus optimiste, moins anxieux… et bon nombre d’études montrent que cela marche (20% de surplus d’efficacité) !

🤜 Tranformer ses soucis 🥀en roses🌹

L’analogon nous ouvre enfin à toute la créativité, à travers l’art. C’est ainsi projeter en l’œuvre toutes ses peines et ses espoirs. Non seulement on prend de la distance mais on peut aussi leur donner un pouvoir d’action. Transformer la souffrance en expérience à ne pas refaire ou en expérience pour grandir. Tel est aussi le pouvoir de l’art et de l’analogie.

Bref, vous l’aurez compris les Doudous ne sont pas que pour les enfants autant que les grigris ne sont pas que pour les sorciers et autres adeptes de magie. En santé mentale avoir un Doudou peut nous aider à traverser les épreuves de la vie pour peu qu’on ne passe pas sa vie à s’occuper de son fétiche. Tout est une affaire de mesure !

On pourrait ainsi poursuivre cette réflexion en commentaire avec un partage de Doudous et autres porte bonheur. C’est quoi le (ou les) votre(s) ?

Bonne semaine à toutes et à tous et n’oubliez pas votre Doudou avant de partir,

Yannick 🤘


Adresse

6 Rue Cuvier
Bourg-en-Bresse
01000

Notifications

Soyez le premier à savoir et laissez-nous vous envoyer un courriel lorsque Yannick Descharmes publie des nouvelles et des promotions. Votre adresse e-mail ne sera pas utilisée à d'autres fins, et vous pouvez vous désabonner à tout moment.

Contacter La Pratique

Envoyer un message à Yannick Descharmes:

Partager

Share on Facebook Share on Twitter Share on LinkedIn
Share on Pinterest Share on Reddit Share via Email
Share on WhatsApp Share on Instagram Share on Telegram

Qui suis-je?

Psychologue aux multiples influences je base ma pratique de prise en soin sur la thérapie d'acceptation et d’engagement ainsi que les thérapies cognitivo-comportementales. En institution, en cabinet de ville, en formation professionnelle ou encore en tant que Blogueur ma vision de la personne en souffrance est bien celle d'une personne non pas "malade" mais plutôt "coincée": En devenir.

C'est ainsi à travers une pratique mêlant psychologie, philosophie, humour et métaphores que je voue mon activité professionnelle à aider la personne à avancer vers ce qui compte pour elle.