
29/07/2025
4/ RECHERCHES DE CONTRE-INDICATIONS DE MACÉRATS / APPLICATION SUR UNE PATHOLOGIE NON ASSOCIÉE DANS LES OUVRAGES: « LES ADDICTIONS »
Outre ses effets sur certains troubles hormonaux féminins, la dopamine est une hormone majeure de l’organisme.
Si ses effets sur la maladie de Parkinson sont désormais bien connus et étudiés, elle peut également canaliser certains comportements impulsifs, non mentionnés dans les ouvrages.
Je vais donc plutôt m’attarder sur cette action particulière de la dopamine, car aucun ouvrage sur la gemmothérapie n’en parle, sauf en faisant une allusion rapide aux troubles de l’humeur dite « labile » qui peuvent être améliorés par l’Aulne glutineux. On pourrait croire que cette application est anecdotique, mais des millions des personnes ont des problèmes de dépendance à l’alcool, à la cigarette, au cannabis, à la cocaïne…et la prise en charge des personnes qui veulent s’en sortir est extrêmement difficile. Malheureusement, il est très compliqué de se sevrer soi-même de la (ou les) drogue(s) auxquelle(s) on est “accro”.
Il y a des services dédiés dans les hôpitaux pour recevoir et suivre les personnes dépendantes, mais les places sont chères…
Afin d’aider la personne dépendante (quelle que soit son addiction), un macérat peut donner un coup de pouce dans son combat, car la véritable drogue des “addicts”, c’est la dopamine!
Là encore, il faut lire entre les lignes: si la dopamine est un régulateur d’un type d’humeur fluctuant, il est intéressant de rechercher ce qui se cache sous cette appellation, et quelles en sont ses causes, ses conséquences et ses traitements (s’ils existent).
Encore une fois, c’est en ouvrant cette petite porte que j’ai compris le mode d’action de ce macérat sur des pathologies qui ne sont pas mentionnées dans les ouvrages…
En effet, c’est au cours du suivi de mes cures que j’ai constaté des effets de l’Aulne glutineux sur l’humeur et sur certains comportements addictifs.
La dopamine peut réguler, entre autres, les troubles de la personnalité instable. Cela couvre les états psychiatriques, comme les troubles de la personnalité « borderline » ou d’autres troubles du comportement, des personnes souffrant de TDAH ou même, des problèmes moins envahissants, mais difficiles à vivre, comme l’hypersensibilité, mais aussi des comportements impulsifs et compulsifs.
J’ai tenté de comprendre ce qui a permis d’améliorer les problèmes des personnes qui en ont pris. Comme pour d’autres constatations lors du suivi de cures, j’espère que la recherche médicale expliquera bientôt plus précisément ces actions inattendues sur le fonctionnement du cerveau. Si vous êtes un professionnel de santé ayant des connaissances sur le sujet, n'hésitez pas à rectifier ce qui vous semble erroné et à commenter sous le post.
Pour ceux qui ne connaissent pas la dopamine, répondant également au doux nom de 3,4-dihydroxyphénéthylamine, voici quelques informations sur son fonctionnement.
La dopamine est un neurotransmetteur dérivé de la tyrosine. Elle joue un rôle important dans le contrôle moteur et dans certains comportements, particulièrement ceux qui sont compulsifs ou imprévisibles. Structurellement, elle est étroitement liée à la noradrénaline. Elle se situe dans la « substentia nigra » ou substance noire. La maladie de Parkinson résulte de la perte de 40% de cette substance. Un déficit en dopamine peut engendrer ces troubles neurologiques et moteurs, alors qu’un excès de dopamine serait un des symptômes physiologiques de la schizophrénie.
La dopamine est également connue pour être l’hormone « de la récompense »: votre cerveau a eu ce qu’il voulait (nourriture, sexe, drogue, achat, alcool, médicaments…)…et ça, ça le rend accro à ce qui lui permet de ressentir cette émotion.
Les drogues sont connues pour activer les neurones dopaminergiques: cocaïne, héroïne, cannabis, ni****ne, la nourriture…mais aussi, des drogues auxquelles on pense moins, et plus contemporaines: achats compulsifs, dépendance aux jeux d’argent, etc.
Tous stimulent la dopamine, mais dans des proportions différentes selon le déclencheur.
Et le cerveau veut ressentir cette sensation aussi souvent que possible, créant ainsi une dépendance à une substance ou à un comportement. Sauf qu’à cause de vouloir revivre le premier “shoot”, l’addict va subir le phénomène de la tolérance: il lui faut toujours plus de drogue pour revivre la sensation ressentie lors de la première consommation.
D’après mes observations, il semble que la dopamine endogène stimulée par les macérats ne semble pas provoquer cette cette tolérance: cette information reste à confirmer avec des cures ultérieures.
Et pouvoir stimuler cette hormone permet de limiter certaines addictions.
Grâce à la production de la dopamine par l’Aulne glutineux, les récepteurs sont “comblés” par le message chimique que le cerveau aime tant: il est là, il occupe le terrain…pourquoi recourir à des stimuli extérieurs?
C’est comme si la dopamine n’était plus l’hormone de la récompense de l’impulsion, mais de la raison.
Et ce résultat est obtenu sans avoir détérioré votre corps, votre cerveau, vos émotions, votre amour propre, vos comptes en banque, votre famille, vos amis, votre travail, votre estime de soi.
Bien sûr, si l’Aulne était la solution magique pour stopper toutes les addictions, ça se saurait, et il ne faut pas oublier les contre-indications mentionnées dans les posts précédents.
L’addiction est une pathologie complexe et difficile à traiter: la chimie du cerveau en est l’une des cause, mais pourquoi cela frappe certaines personnes et pas d’autres, ça, c’est plus difficile à expliquer. Chaque malade a un historique différent: son exposition au produit ou au comportement, des traumatismes vécus (mais non traités), l’environnement…peuvent être à l’origine de l’addiction.
Et il existe de nombreuses thérapies pour en venir à bout ou, au mieux, tenter de la contrôler sans détériorer la qualité de vie du malade. L’addiction est une maladie qui ne se guérit pas, mais il est possible de la canaliser, et l’Aulne g. est une aide précieuse sur le chemin d’une vie sans dépendance.
La production d’endorphines et de cortisol par ce macérat peut également être intéressante, car, à l’origine de l’addiction, il y a souvent une douleur, une blessure, physique ou psychologique. Ces hormones peuvent soulager en partie ces problèmes.
Si vous le prenez “seul” dans cette optique, et pour avoir été confrontée à cette situation lors d’une cure liée à une addiction à l’alcool, le taux d’échec est plus élevé, car cela ne remplace par un soutien psychologique ou toute autre mesure de soins décidée par un médecin: se sevrer soi-même est extrêmement compliqué, et même dangereux. Un sevrage “sauvage” ou trop rapide peut laisser des séquelles neurologiques et/ou psychiatriques, qui persistent plusieurs années après l'arrêt de la drogue.
Je ne peux pas me substituer à des professionnels de santé, mais le suivi hebdomadaire permet au malade de se sentir soutenu, et peut, petit à petit, accepter de se faire aider par des personnes plus qualifiées que moi.
Il n’y a pas d’aveu de faiblesse quand on demande l’aide d’un psychologue, d’un addictologue, d’une assistante sociale…c’est une maladie comme une autre qui frappe au hasard. Personne n’est à l’abri d’une dépendance, comme à des somnifères ou des anxiolytiques, comme les benzodiazépines, extrêmement addictifs.
Pour vous donner une idée de la puissance addictive des benzodiazépines, j’avais appelé « SOS addictions », il y a environ 10 ans, et le médecin m’avait dit: « ont sait sevrer la cocaïne, on sait sevrer la morphine, mais on ne sait pas sevrer les benzodiazépines »! Ce qui pose problème, c’est que ces traitements sont prescrits sur ordonnance, ce qui fait croire au malade que c’est un traitement « sûr », ou sans risques majeurs, puisqu’un médecin le délivre, et ils sont peu nombreux à prévenir des risques d’addiction de ces médicaments…et le piège se referme sur lui. Certaines personnes sont moins dépendantes que d’autres, mais il faut être vigilants et poser des questions au médecin prescripteur si vous le souhaitez ou encore lui faire part de vos observations, comme le fait de devoir augmenter le dosage pour obtenir le résultat de la première prise du médicament.
De plus, si vous êtes sous traitement hormonal, quel qu'il soit, il est préférable d’aborder le sujet avec votre médecin et de lui demander si ce macérat est compatible avec lui.
Autant dire que cette information, à côté de laquelle vous êtes peut-être passés parce que vous ne vous sentiez pas concernés (1), est importante pour la vie de nombreux toxicomanes, quelle que soit leur drogue.
D’où l’importance du travail de recherches sur les disciplines mentionnées dans la partie 4 de la thèse d’Agathe PATOU!
Bon, voilà, vous savez désormais comment je peux mentionner des éléments sur les macérats qu’aucun auteur ne cite.
Il faut aimer faire des recherches, mais cela ouvre la voie à des pistes non explorées: c’est pour cette raison que j’aime autant ce macérat, mais aussi la gemmothérapie en général, qui permet d’aider des personnes pour lesquelles les solutions sont limitées.
Et l'Aulne g. n’est pas le seul macérat que j’ai détourné pour traiter une pathologie non citée dans les livres: si on a l’envie et le temps d’examiner chaque principe actif contenu dans les macérats, et de vérifier les applications sur les pathologies liées à ceux- ci, il est possible d’envisager l’utilisation de macérats pour des pathologies non citées par les auteurs.
Vous voyez, il est possible de trouver de nombreuses informations utiles et concrètes quand on a une lecture active des ouvrages. Je sais que cela n’est pas évident pour tout le monde. C’est pourquoi il est important d’être conseillé par un gemmothérapeute qui ne se contente pas d’une formation de quelques heures ou de quelques jours, et à la curiosité d’aller plus loin que les préceptes parfois obscurs des ouvrages!
Je vais donner un dernier exemple du problème des contre-indications ou précautions d’emploi qui ne sont pas en adéquation avec des pathologies. Je pense ici à la monographie du Mélèze, toujours dans le “Précis de gemmothérapie”, qui est beaucoup plus facile à repérer si on ne se contente pas de lire les informations sur les contre-indications.
Si vous regardez les contre-indications et les précautions d’emploi, il n’y en a pas. Et pourtant, dans le texte, une phrase peut remettre en cause l’innocuité de ce macérat: « il stimule la thyroïde ». Cette courte phrase est écrite comme ça, au milieu d’un texte dense de quatre pages de données biologiques et chimiques. Et il n’y a que dans cet ouvrage, sauf erreur de ma part, que cet aspect du Mélèze est abordé…donc si on souffre d’une hyperthyroïdie ou de pathologies associées à une augmentation de la TSH, on évite le Mélèze…et Dieu sait à quel point l’équilibre hormonal de la thyroïde est sensible!
Et, évidemment, il faut éviter de conseiller ce macérat aux femmes enceintes/allaitantes et aux enfants, alors qu’il m’est arrivé de voir des naturopathes le conseiller chez des enfants très jeunes.
Pensez-vous toujours qu’il n’y a pas de précautions à prendre quand on prend ou que l’on conseille le Mélèze ou que l’on peut prendre l’Aulne glutineux sans risques si l’on n’est pas une femme allaitante? Il ne suffit pas de lire les précautions d’emploi: il faut lire le descriptif des actions, et si possible, dans plusieurs ouvrages.
Cette approche qui démontre que des connaissances en endocrinologie, mais également l’étude des pathologies (peu importe la spécialité), sont importantes lors de la formation de gemmothérapeute, mais aussi qu’il ne faut pas se contenter que des livres sur la gemmothérapie pour conseiller des cures, comme expliqué dans le premier post de cette série. Il existe différents ouvrages sur la physiologie humaine (cf. la bibliographie), et certains restent relativement accessibles pour toute personne passionnée.
Il y a de nombreuses informations qui n’ont pas encore été étudiées pour l’instant, mais je suis sûre que cela le deviendra dans les prochaines années.
Pour approfondir les connaissances des hormones stimulées par les macérats, une nouvelle série de posts est en cours de rédaction: patience…
❌❌❌⚠️⚠️⚠️
- La dopamine intervient dans la régulations de nombreuses autres pathologies neurologiques ou psychiatriques, comme la maladie de Parkinson ou la schizophrénie: Il est primordial d’être suivi dès qu’une hormone, quelle qu’elle soit, est stimulée par les macérats
- Attention, la dopamine a pour effet, entre autres, de ralentir le système digestif: ne pas utiliser l’Aulne glutineux en cas de syndrome occlusif, de pathologies digestives liées à un ralentissement du transit, en cas de constipation, etc. …
- Un sous-dosage ou un surdosage en hormone pourrait être problématique, et cela risque de dérégler le système endocrinien sur l’ensemble de l’organisme: il est plus facile de stimuler une hormone que de la freiner et, entre temps, elle peut causer de nombreux effets secondaires
- Toute personne qui conseille un macérat doit être en mesure de vous transmettre, et si possible d’expliquer, les contre-indications d’un macérat. Si ce n’est pas le cas, n’en prenez pas.
- Je rappelle que mes posts ont pour but de faire connaître la gemmothérapie et les résultats obtenus pour faire avancer cette discipline qui pourrait aider tant de malades…mais aussi pour que son usage soit raisonné, afin d’éviter toute mauvaise utilisation qui pourrait aggraver les problèmes de santé du malade qui en prend (surtout en auto-médicamentisation). En aucun cas, je ne me substitue à un médecin.
- Attention, une dépendance aux macérats a été observée, ou plutôt aux hormones stimulées. Un suivi est fortement recommandé lors de l’utilisation de macérats hormonaux, et leur arrêt doit être progressif
Rappel des 3 règles de préventions d’un mésusage des macérats (ou tout autre produit de santé dite “naturelle”):
- Naturel ne veut pas dire sans danger
- Quand ont ne sait pas, on ne fait pas
- Le mieux est l'ennemi du bien
RENVOIS VERS LES POSTS ET BIBLIOGRAPHIQUES:
1: « Avertissement et contre-indication: par précaution, ne pas administrer durant l'allaitement, car il existe un risque d'inhibition de la montée de lait. » PRÉCIS DE GEMMOTHÉRAPIE ET FONDEMENTS SCIENTIFIQUES DE LA MÉRISTEMOTHÉRAPIE, Di Climà et Nicoletti
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