14/09/2025
A l'attention de mes collègues chiropracteurs,
Je suis un chiropracteur Français diplômé en septembre 1979 du Sherman College of Chiropractic de Spartanburg en Caroline du sud (États-Unis). Comme la majorité des chiropracteurs, j'ai consacré ma vie à rechercher des subluxations vertébrales, les localiser, diagnostiquer leurs paramètres directionnels pour finalement les ajuster. Avec un certain résultat, sans cependant obtenir 100% de résultat. Plusieurs facteurs externes à mon approche influaient sur le résultat: l'époque dans les années 1980 à 2000 ou nous n'étions pas encore reconnus légalement, le peu de remboursement des soins par les mutuelles dans ces mêmes années, la réputation de charlatan dont nous affublaient les médecins auprès de leurs et de nos patients, qu'ils soient généralistes ou spécialistes (tout particulièrement les rhumatologues) et qui faisaient interrompre nombre de nos traitements et enfin le coté frileux de certains Français au moment de dépenser de l'argent pour leur santé, tant ils étaient habitués à une prise en charge médicale gratuite ou remboursée. Tout cela a bien changé depuis la reconnaissance de notre profession en 2002, la publication des décrets en 2011 nous accordant plus de droits qu'aux ostéopathes et la progression stratosphérique du nombre de mutuelles remboursant partiellement nos soins.
Cependant, le marché a beaucoup évolué puisque les chiropracteurs ont vu leur nombre croitre de 120 à mon époque en 80 à 1600 actuellement grâce à la création par Pierre Gruny des écoles Françaises de chiropractie - tout cela face à 20.000 ostéopathes de tout ordre (kiné, médecin et ostéopathe exclusif (qualifiés avec mépris par les 2 groupes précédents de "ni-ni"= ni kiné, ni médecin) et de niveau inégal en fonction du cursus des écoles qui les forment. Le marché actuel est beaucoup plus concurrentiel qu'à mes débuts dans les années 80. Le nombre bien plus élevé des ostéos leur donne par le biais de leurs associations des moyens bien supérieurs au nombre pour communiquer sur leur profession et leur travail. Leur meilleure intégration dans le milieu médical ajoute à leur plus grande pénétration sur le marché. Cependant, ils sont victimes de leur nombre en excès auquel s'ajoute les 15.000 ostéos en formation dans les 24 écoles Françaises.
Les deux facteurs de réussite d'un chiropracteur sont:
- la communication sur les réseaux sociaux: création d'une page web, publicité Google, Doctolib ...
- la qualité de notre approche diagnostique et de nos soins.
J'en viens maintenant à la raison qui motive ce courrier. Je propose d'intervenir sur le deuxième facteur en vous formant à la technique discale que j'ai créée et qui doit nettement améliorer les soins que vous proposez à vos patients.
A - Concept de base: les lésions discales sont à l'origine des subluxations vertébrales de C2 jusqu'au Sacrum, ainsi que des lésions radiculaires ou médullaires (hormis en cas de fracture ou pathologie osseuse). Ce n'est pas la subluxation vertébrale qui crée la lésion discale, mais l'inverse. D'ailleurs, il n'existe aucune preuve scientifique de l'existence d'une subluxation vertébrale comme lésion primaire alors que le scanner et l'IRM nous prouvent tous les jours leurs responsabilités dans les pathologies articulaires et radiculaires.
B - Traitement de la lésion discale: elle se fait par recentrage discal (hors contre-indications: hernie exclue ou calcifiée, pathologie vertébrale) par points de compression appliqués sur les 3 zones possibles de glissement pathologique du disque, à savoir 1/ en direction du canal médullaire (direction postérieure médiale gauche ou droite, 2/ en direction pré-foraminale (à l'endroit ou la racine nerveuse sort de la moelle épinière), 3/ en direction post-foraminale (quand la racine nerveuse sort par le foramen inter-vertébral).
Commentaire: le travail du chiropracteur est grandement facilité par cette technique. C'est avant tout une enquête policière. Prenons l'exemple d'une sciatique jambe postérieure droite. Le sciatique est en fait constitué de 2 racines nerveuses: la racine L5 qui sort de la moelle épinière au niveau du disque L4-L-5 et la racine S1 qui sort de la moelle au niveau du disque L5-S1. Le trajet douloureux décrit par le patient nous indique s'il s'agit du trajet de la racine L5 ou de la racine S1. La palpation douloureuse ou non des niveaux discaux L4-L5 et L5-S1 (du même coté que la douleur de la jambe) viendra confirmer ou infirmer le diagnostic, ainsi que les résultats du scanner ou de l'IRM. Le chiropracteur va alors exercer un point de compression sur l'une des 3 lésions possibles (canalaire, pré-foraminal ou post-foraminal) pendant 30 secondes à une minutes. Et c'est tout. Pas besoin d'aller ajuster une lombaire après la manœuvre discale. Pas besoin non plus d'établir un diagnostic de subluxation et détermination de son listing comme cela se fait en chiropractie classique. Ce qui coute quand on se forme à cette technique, c'est le déformatage de l'ajustement classique. On touche le disque, on ne touche plus la vertèbre.
Avec cette technique, j'obtiens maintenant des résultats bien supérieurs à ceux que j'obtenais avec les techniques classiques de chiropractie. Autre point important: elle est très simple dans son application et permet au chiropracteur vieillissant que je suis de pouvoir travailler sans se casser le dos. De plus, de nombreux patients apprécient qu'on ne les ajuste pas en "lumbar roll" ou que l'on fasse craquer les cervicales, les dorsales ou les cotes.
La formation se fait sur un week-end (samedi et dimanche matin) uniquement dans mon cabinet de Perpignan-Cabestany pour des groupes de 4 à 8 personnes.