13/01/2023
O douleur, pourquoi me tourmentes-tu?
Fulgurante ou sourde, tu viens toujours comme un imprévu.
Tantôt viens-tu quand j'ai tendance à n'en faire qu'à ma tête,
Quand tout me réussit, tout me sourit et que rien ne m'inquiète.
Tantôt viens-tu dans le but de me faire gagner des mérites
Me demandant de te supporter patiemment et sans que je m'irrite.
Quand tu viens me faire la guerre, j'appelle un médiateur,
Pour qu'il passe un accord avec toi et que je retrouve l'état de bonheur.
Parfois tu obtempères mais parfois aussi tu es très dure en affaire.
Je passe alors des nuits à réfléchir à comment te satisfaire.
Quelquefois tu aimes venir puis disparaître continuellement et comme à l'infini.
Mais tu es capable aussi de me rendre tout confus et tout démuni.
Tu vas jusqu'à me priver de vie sociale, de mes plaisirs et commodités.
Tu me retires même parfois ma liberté de mouvement et l'usage de mes facultés.
J'enrage alors contre toi tout en t'interrogeant : pourquoi agis-tu ainsi avec moi ?
Mais tu ne me réponds pas. Tu agis et fais comme si je n'existais pas.
Alors ma colère augmente, j'ai tendance à devenir frénétique,
J'ai beau voir des médiateurs, en vain, je reste dans cet état critique.
Puis, après un certain temps de rébellion et devant ton silence,
Fatigué de la lutte, je rends les armes et j'accepte ta présence.
Ce n'est qu'alors que tu me dis tout bas: "Bienheureux es-tu mon petit,
Car dès à présent, tu vas pouvoir apprendre qui tu es vraiment et sans tromperie"
Alors doucement j'apprends comment tu fonctionnes et tu m'apprends à me connaître,
Pour me rendre plus humble devant Celui qui est au-dessus de tout être
Et pour que je devienne ce que je dois être selon le plan de la Providence.
Alors la guerre cède à l'entente et je comprends ton rôle et ton importance.
Tu veux me rappeler qu'il existe un Dieu infiniment juste, aimant et bon
Qui veut me donner Son Ciel si je lui donne mon cœur avec abandon.
Ce Dieu d'Amour qui m'a créé et tout donné pour que je vienne vivre dans Son Paradis
A voulu que je passe par des épreuves (parfois terribles) tout au long de ma vie
Et que je triomphe d'elles
Pour que je triomphe au Ciel
Pour que je jouisse de Son bonheur à Lui,
En partie dans cette vie puis pleinement dans l'autre qui sera infinie.
O douleur heureuse, si tes racines sont amers, tes fruits sont bien doux.
On te voit comme un mal mais tu es aussi une école de Sagesse pour nous
Car avant de voir le beau temps, il faut d'abord supporter la pluie.
Avant de voir le jour, il faut bien traverser la nuit.
Les peines sont certes là, mais comme tout dans ce monde, elles finissent par passer
Dans cette vie ou dans celle d'après.
Si je les surmontes avec force et courage, je serai bientôt dans la paix et la tranquilité,
Et cela dès maintenant et pour toute l'éternité.
Page: Emilie Vabois Praticienne Rebouteuse