26/02/2024
Le deuil périnatal épreuve difficle à vivre et pour résumer l'histoire de ma grand mère je vais reprendre la plume de ma soeur Aude Denarnaud Avocat
"Le combat pour ma grand-mère qui n'a pas vu le corps de son enfant Pierre-Alain, né le 12 mai 1949, ayant vécu 4 heures.
A l'annonce du décès de son enfant, ma grand-mère est seule. En 1949 les pères n'assistaient pas aux naissances et les heures de visites étaient limitées. A la question "Avez vous les moyens financiers de payer les obsèques?", ma grand-mère répondra "Non".
Elle le regrettera toute sa vie. Elle n'a jamais vu le corps de son fils, ne sait pas s'il est enterré en fosse commune ou donné à la science.
L'audience du 24 janvier, avait pour objectif que Pierre-Alain, apparaisse sur le livret de famille. Le Procureur de Paris s'y est opposé.
En effet mon grand père a déclaré la naissance de l'enfant mort à la naissance en 1949. Nous avons eu connaissance de cette pièce en juin 2023, après le dépôt de la requête. Ma grand mère n'en avait pas connaissance.
Le deuil d'un enfant est extrêmement difficile, il n'y a aucun mot pour le décrire. Le deuil périnatal, encore aujourd'hui, peut être un tabou. Les proches peuvent être indélicats, maladroits. "Tu n'as pas connu ton enfant, tu ne peux pas souffrir..." Et bien si, je souffre, ma peine est immense. Un enfant porté pendant 9 mois a des liens avec ses parents. L'absence d'accompagnement en 1949 et encore aujourd'hui dans certains cas décuple la douleur ressentie.
Chère Mamie Dadou, je salue ton courage dans cette épreuve difficile à vivre. Tu n'as aucune honte à avoir, tu as fait de ton mieux, en 1949. L'absence de soutien psychologique a contribué à te faire ressentir ce sentiment, à tort.
L'association Naître et Vivre accompagnent les parents dans le deuil périnatal avec bienveillance.
Le jugement sera rendu à partir du 6 mars."
Odette Pichard, 99 ans, se bat pour obtenir l’inscription sur le livret de famille de son bébé, mort quatre heures après sa naissance, le 12 mai 1949, et dont elle n’a jamais vu le corps. Sa petite-fille avocate, spécialiste des questions de filiation, a plaidé sa cause devant le tribunal judiciaire de Paris.
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